Docteure en Géopolitique de l’Université de Reims Champagne-Ardenne. Membre du Conseil scientifique du Diploweb.com. Agrégée d’histoire, Professeure de chaire supérieure au lycée Faidherbe (Lille) où elle enseigne la géopolitique en classes préparatoires économiques et commerciales. Auteure de nombreux ouvrages.
Résultats des élections dans le monde ; Actualité en Asie centrale ; Le Sahel espace crisogène ; La guerre économique à visage découvert ; Haro sur les ressources ! ; Le pétrole, arme géoéconomique et géopolitique ; Nouvelles du front ; La Syrie courtisée ; Disparition du pape François, etc.
Voici la précieuse synthèse d’Axelle Degans qui sera fort utile à tous ceux qui veulent disposer d’un point de l’actualité géopolitique mondiale, voire préparent un concours ou un entretien de recrutement. Pour ne rien manquer, et recevoir nos alertes sur des documents importants, le plus simple est de s’abonner gratuitement à notre Lettre d’information hebdomadaire
Au Gabon, les élections présidentielles d’avril 2025 ont été remportées avec plus de 90% des suffrages par Brice Oligui Nguema, celui qui a pris le pouvoir à Ali Bongo, à la suite d’un putsch le 30 août 2023. Il a ainsi mis fin au pouvoir de la dynastie Bongo - Omar puis Ali- le président Bongo était très diminué depuis son accident vasculaire cérébral de 2018. Son épouse et son fils sont judiciairement poursuivis pour corruption et détournement de fonds. Le Gabon inaugure ainsi une nouvelle étape. Ce serait un des derniers points d’appui de la France en Afrique, avec Djibouti.
Tadjikistan, Kirghizistan et Ouzbékistan ont signé en avril 2025 un accord historique réglant un conflit frontalier dans la vallée de Ferghana, la plus peuplée de la région. Ce traité a scellé une « amitié éternelle » et a surtout permis de régler un très délicat partage de l’eau. L’apaisement des relations ouvre des perspectives d‘entente commerciale, mais aussi pour l’exploitation des richesses d’une région coincée entre Russie et Chine.
L’ile de Taiwan se sent menacée par les démonstrations de force organisées par Pékin qui veut son rattachement à la République populaire de Chine. Dix-neuf bâtiments, dont un porte-avions, ont été détectés par les forces de l’ile dans sa zone de manœuvre. Il s’agit d’une intimidation envers cette ile qui n’a jamais été dirigée par Pékin depuis la création de la République populaire de Chine en 1949. La ligne médiane du détroit de Formose, ligne de partage informelle, est très régulièrement franchie par les forces chinoises, ce qui met à rude épreuve les pilotes de chasse taiwanais, trop peu nombreux. Cette méthode de « submersion » a déjà été utilisée par les forces chinoises lors de la guerre de Corée.
Cette partie méridionale du Sahara connait de nombreux bouleversements géopolitiques. Des juntes militaires ont remplacé les pouvoirs civils, voire d’autres pouvoirs militaires. Les mercenaires de Wagner s’y sont implantés de la Centrafrique au Burkina Faso. Ils y exploitent les richesses et sont supposés aider à sécuriser les populations face aux violences des djihadistes, ce qui reste à prouver. Les Chinois y sont désormais très présents, y compris sur le plan des fournitures d’armement.
L’Algérie veille sur sa frontière méridionale. Elle a abattu un drone en avril 2025 venu du Mali dans la région frontière de Tin Zaouatine ; un modèle turc Akinci de Baykar. En réponse, Bamako rappelle son ambassadeur en poste à Alger, imité en cela par le Burkina Faso et le Niger, tous trois membres de l’Alliance des États du Sahel (AES), et réciproquement pour Alger. Le Mali accuse, à l’ONU, l’Algérie de protéger des terroristes qui opèrent sur le territoire malien (une congruence entre Touaregs et islamistes), quand Alger n’apprécie pas d’avoir à ses frontières des militaires maliens et des mercenaires de Wagner.
La politique de l’actuel président américain, D. Trump, révèle aux derniers sceptiques la réalité de la guerre économique, que les Etats-Unis ont institutionnalisé déjà sous la présidence de Bill Clinton, et visiblement renforcée sous celle d’Obama.
Donald Trump établit en avril 2025 une taxe douanière quasiment « universelle » de 10%. Tous les pays se pressent à Washington pour négocier au mieux les nouvelles taxes douanières, que Peter Navarro, conseiller au commerce et à l’industrie, évalue à 600 milliards de dollars par an, pour soulager la dette américaine et pouvoir baisser les impôts sur les entreprises. Chaque pays négocie en fait, pendant la trêve douanière de trois mois, son accès au marché américain, sauf la Chine pour laquelle les droits de douane culminent à 145% quand elle-même taxe à 80% toute une série de produits américains. Washington exempte de droits de douane les ordinateurs et les smartphones fabriqués en Chine…
Donald Trump demande à l’Union européenne d’importer pour 350 milliards de dollars d’hydrocarbures des Etats-Unis pour obtenir une baisse des tarifs douaniers. Cela représente l’essentiel des hydrocarbures importés par les Européens. Il malmène donc aussi ses alliés d’abord considérés comme des concurrents.
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La signature du traité de libre-échange UE-MERCOSUR a un volet ressources dont l’Amérique latine est riche. Les États-Unis de Donald Trump patronnent en avril 2025 un possible cessez-le-feu qui ménagera un accès privilégié des Américains aux ressources ukrainiennes. Le président américain joue un rôle actif dans la signature d’un accord de pacification entre Rwanda et République démocratique du Congo. sous l’égide de Marco Rubio, secrétaire d’État américain. Le Rwanda est accusé d’armer le M23 qui terrorise les provinces orientales congolaises et les exploitent pour le compte de Kigali. Kinshasa pourrait obtenir des garanties de sécurité de la part des Etats-Unis contre un accès privilégié à ses ressources en cobalt, cuivre, lithium…
Le 24 avril 2025, le président américain signe un décret pour préparer l’exploitation minière des hauts fonds marins, y compris au-delà de sa zone économique exclusive (ZEE). Ceux-ci recèlent des nodules polymétalliques très riches en minerais, Washington veut probablement prendre la Chine de court pour accaparer les ressources sous-marines, au prix d’un déclenchement de la course à l’exploitation minière de la haute mer au détriment de la protection des fonds marins, qui peuvent être considérés comme un patrimoine de l’humanité.
La Chine décide, dans le contexte de la guerre commerciale avec les Etats-Unis, de limiter ses exportations de métaux critiques, créneau sur lequel elle est en position de force. Cette décision pénalise ceux qui sont le plus dépendants de la Chine, les États – notamment les pays européens qui ne souhaitent pas de cette activité très polluante sur le sol – et les entreprises, au premier desquelles Tesla qui a besoin des terres rares chinoises pour fabriquer ses aimants.
Les ressources sont désormais très explicitement au centre des enjeux géopolitiques.
Huit membres de l’OPEP+ (Arabie saoudite, Algérie, Émirats arabes unis, Irak, Kazakhstan, Koweït, Oman et Russie) ont décidé d’augmenter leur production pétrolière de 411 000 barils par jour à partir du mois de mai 2025. Riyad, et Saudi Aramco, décident aussi de baisser le prix du brut Arab Light pour leurs principaux acheteurs en Asie. Ces mesures, en sus des annonces américaines concernant le relèvement des droits de douane, alimentent une baisse du cours du pétrole, à un peu plus de 60 dollars le baril, un niveau qui revient à celui de 2021.
Il s’agit pour ces pays, de vendre davantage et ainsi se prémunir des conséquences des sanctions pesant sur l’Iran et le Venezuela, membre de l’OPEP. Cette décision fait le jeu, dans le temps court, de Donald Trump qui a promis aux Américains une baisse du prix de l’énergie pour dynamiser l’économie et améliorer le niveau de vie des ménages. Elle s’explique aussi par la volonté des pays pétroliers dont les coûts d’extraction de l’or noir sont plus bas que ceux des Etats-Unis, de parvenir à un prix qui défit la rentabilité des producteurs américains, pour gagner des parts de marché. Cela pourrait déstabiliser, dans un temps plus long, les compagnies américaines qui auraient plus de peine à investir, et dont le soutien au président américain pourrait se tiédir.
Un levier sur les dossiers de l’Ukraine, du Proche-Orient et de l’Iran ? La baisse du cours du pétrole arrange la Chine, grande importatrice.
Les Etats-Unis de Donald Trump sont à l’heure de la réindustrialisation et de la relocalisation– reshoring- car la désindustrialisation a un coût économique, commercial, financier, politique et social qui a été largement sous-estimé par les économistes qui ont le vent en poupe depuis la fin des années 1970. L’inversion de tendance est très difficile à enclencher.
Au Royaume-Uni, pays libéral s’il en est, le Parlement bénéficie en avril 2025 d’un consensus transpartisan pour reprendre le contrôle de la dernière ligne chaude de la sidérurgie sur le sol britannique à Scunthorpe, dans le Lincolnshire. L’actuel propriétaire, chinois, de ce site de British Steel veut le fermer du fait des pertes enregistrées quotidiennement, menaçant 3500 emplois et de faire du Royaume Uni le seul pays du G7 incapable de produire de l’acier.
L’Union européenne s’inquiète du devenir de l’activité sidérurgique sur le sol communautaire à l’heure de surcapacités chinoises et d’un coût de l’énergie devenu très élevé en Europe. ArcelorMittal vient d’annoncer en avril 2025 la suppression de 630 postes en France. La sidérurgie est une activité stratégique tant pour l’industrie, au sens large, que pour l’emploi, donc pour l’avenir.
Bonus. Planisphère, Comment l’UE fait-elle face à une géopolitique en redéfinition ? Avec C. Lavallée
D’un clic, bénéficier de la synthèse rédigée, validée par C. Lavallée
Les Etats-Unis frappent les positions houthis au Yémen. Un port pétrolier a été touché et les risques de fuite de pétrole dans la mer Rouge inquiètent le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guteres qui réclame aussi « la plus grande retenue ». Les Houthis perturbent gravement le trafic maritime. Une frégate française abat un drone houthi. Depuis l’automne 2023, les Américains mènent, conjointement aux Britanniques, l’opération « gardiens de la prospérité » contre les Houthis, autre proxy de Téhéran qui soutient le Hamas dans la guerre du Soukkot. L’Union européenne a lancé, début 2024, l’opération Aspides, en soutien de l’opération américaine.
Russes et Ukrainiens s’accusent mutuellement de ne pas respecter le cessez-le-feu partiel. Les troupes russes avancent dans la région de Koursk. Les négociations s’avèrent plus difficiles que ce qu’avait anticipé Washington. Des Chinois combattent côté russe, mais les services de renseignement américains estiment que ce seraient des mercenaires. En plein pourparlers pour un possible cessez-le-feu, les Russes ont frappé en avril 2025 la localité de Soumy provoquant plusieurs dizaines de morts.... Les pourparlers concernent les territoires conquis par la Russie, la garantie de sécurité pour l’Ukraine, et les sanctions occidentales.
Israël a repris en avril 2025 une offensive de grande ampleur sur la bande de Gaza. Il sera laborieux de parvenir à un nouvel accord sur l’avenir de la bande de Gaza et plus largement des Palestiniens. Les Etats-Unis mais aussi les pays arabes élaborent différents scénarii. L’avenir du Hamas est clairement discuté.
Oman accueille des pourparlers irano—américains concernant le nucléaire. Les pays du Golfe s’imposent sur la scène diplomatique mondiale.
Le 13 avril 1975 commençait la guerre civile du Liban. Les réfugiés palestiniens ont déstabilisé le fragile équilibre confessionnel libanais. Ce pays sombre une situation de violence chronique – un bilan d’environ 200 000 morts – car il est aux mains de toute une série de milices qui l’ensanglantent et les massacres répondent aux massacres sur fond de déchirement communautaire. Le Liban devient le théâtre de l’affrontement de ses voisins : irakien (qui soutient Abou Nidal), Israël, la Syrie qui finit par y établir un protectorat. Cette guerre est marquée par les attentats à la voiture piégée, les prises d’otages, le déploiement des casques bleus. Cinquante ans après, le Liban n’a retrouvé ni la paix, ni la concorde intercommunautaire, il a perdu toute une partie de sa population et connait une modification de la composition sociétale au détriment des chrétiens, et au profit de la communauté chiite plus nombreuse que jamais. Ce n’est pas sans expliquer la toute-puissance du Hezbollah, proxy de l’Iran chiite. Enfin, la prospérité a déserté ce qui fut la « Suisse du Moyen-Orient ».
Le Liban est une victime collatérale du conflit du Soukkot. Le nouveau président Joseph Aoun est dans une position délicate. Le Hezbollah a agressé Israël qui a répliqué, parvenant à étêter ce mouvement terroriste. Israël continue à frapper le territoire libanais, provoquant régulièrement de nouvelles victimes. Washington a mis sur la table des négociations le désarmement du Hezbollah, qui concurrence l’armée libanaise. L’État libanais ne dispose pas, dans les faits, du monopole de la violence légitime, même si le Hezbollah est affaibli par le conflit qu’il a entamé avec Israël.
L’accord de trêve prévoit le retrait de Tsahal et celui des forces armées du Hezbollah du Sud Liban (entre le Litani et la frontière avec Israël), mais celui-ci ne veut pas déposer les armes tant que les forces israéliennes interviennent au Liban.
Le nouvel homme fort de Damas, al Joulani – aujourd’hui Ahmad al-Chareh -, reçoit pour la première fois dans le palais présidentiel un représentant américain, Cory Mills, courant avril 2025.
L’Arabie saoudite s’inquiète de la drogue de synthèse, la captagon, produite en Syrie et dont elle est le premier consommateur mondial. Bachar el-Assad en a fait l’une des principales ressources de son pays. Aujourd’hui, Riyad demande à Damas de mieux contrôler sa frontière méridionale pour lutter contre les narcotrafiquants. Vers un normalisation de la Syrie post al-Assad ?
Le vice-président des Etats-Unis, JD Vance, est accueilli pour quatre jours par l’Inde de Narendra Modi. Ces deux pays sont très liés par des liens humains et commerciaux. L’Inde est sous les coups des 90 jours de délai avant que les droits de douane de 26% ne s’imposent. Cette visite a pour but une négociation d’un accord commercial « mutuellement bénéfique » dans le cadre de la vaste renégociation des relations commerciales de Washington.
La première puissance démographique mondiale a élaboré une base de données de plus de 10 000 génomes humains dans le cadre du Genome India project qui vise à mieux connaitre l‘identité génétique de la population indienne afin de développer des soins mieux adaptés aux spécificités du sous-continent. Cette banque de données devrait s’étendre à plus d’un million de personnes.
Un terrible attentat a tué 26 personnes au Cachemire en avril 2025. Ni les services de renseignement indiens, ni l’armée n’a pu l’empêcher. L’Inde y voit la main d’Islamabad et a déjà diminué le volume d’eau de l’Indus coulant vers le Pakistan. Les deux pays, sont au bord de l’affrontement armé.
Le souverain pontife, François, est mort le lundi de Pâques, jour de la résurrection. Les hommages internationaux sont nombreux, l’émotion est immense chez les catholiques. Jésuite de formation, il n’est pas le théologien que fut son prédécesseur Benoît XVI, mais plutôt un pasteur. Il a été le premier pape d’origine latino-américaine, il a commencé son œuvre dans les bidonvilles de Buenos Aires, et son message a été marqué par sa préoccupation des plus pauvres. Il fut aussi le pape de la piété populaire comme le démontre le dernier déplacement qu’il a réservé à la Corse.
Il fut donc le premier pape originaire du Sud où se concentrent désormais plus des trois-quarts des catholiques, car les Européens sont désormais minoritaires au sein de la chrétienté, y compris la France qui n’est plus vraiment la « fille ainée de l’Église ». Le Saint père était donc à l’image du grand basculement du monde du XXIème siècle, marqué par la désoccidentalisation et singulièrement la déseuropéanisation. Il recommandait d’ailleurs de s’intéresser davantage aux « périphéries ». Le chef de l’Église catholique se doublait d’un chef d’État dont le message de paix, - notamment en faveur du retour de la paix au Proche-Orient- a été salué dans le monde entier. A ce titre il a reçu de nombreux chefs d’État, et la veille de son décès il recevait encore JD Vance, le vice-président américain.
En 1915, l’empire ottoman perpètre le premier génocide aux marges de l’Europe, celui de sa population arménienne. Les Arméniens ont une civilisation plurimillénaire sise entre le plateau anatolien, le Caucase jusqu’aux confins perses, elle s’organise autour du mont Ararat. Cette population chrétienne qui vit sous la tutelle ottomane et musulmane est déjà victime de massacres d’ampleur à la fin du XIXème siècle. Le 24 avril 1915 plusieurs centaines d’intellectuels arméniens sont exécutés, pour priver cette population de ses cadres. Les hommes de plus de 15 ans sont enrôlés dans l’armée, et le pouvoir ottomans organise des marches de la mort de civils déportés vers l’actuelle Syrie, moins de 20% d’entre-eux y survivent. Entre 1915 et la fin de la Première Guerre mondiale, près d’1,5 millions Arméniens sont assassinés, de façon préparée et méthodique. Un génocide que l’actuelle Turquie refuse toujours de reconnaitre.
En avril 2025, l’écrivain franco-algérien est toujours dans les geôles algériennes bien qu’il soit âgé et malade. Le poids des mots…. Il est condamné à cinq années d’emprisonnement pour atteinte à l’intégrité territoriale au motif qu’il a déclaré dans une revue que l’Ouest algérien relevait du Maroc.
La station dérivante Tara Polar Station a été baptisée et va pouvoir explorer l’Arctique pour mieux mesurer les changements liés au réchauffement climatique.
La nouvelle motorisation d’Ariane 6 ouvre une nouvelle page de l’aventure spatiale et permet surtout aux Européens de maintenir une autonomie dans l’accès à l’espace.
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