La crise de coronavirus l’a démontré : chaque nouvelle opportunité est exploitée par les réseaux criminels, par exemple pour la vente de produits jamais livrés. Pourtant, la criminalité est une réalité géopolitique volontiers négligée. Par méconnaissance, négligence ou complaisance, selon les cas. Il en existe de multiples formes, du trafic de drogues à la criminalité en col blanc qui organise les territoires de dissimulation fiscale. Et les immensités maritimes n’en sont pas exemptes.
Ce dossier géopolitique du Diploweb conçu par Pierre Verluise vous présente des ouvertures fécondes à travers des liens vers des documents de référence de nombreux auteurs. Etudes, articles, cartes, vidéos…
. Patrice Gourdin, Le jeu des entités opportunistes illégales
Les mafias, groupes terroristes et guérillas guettent la diminution ou la disparition des défenses immunitaires des États. Elles saisissent toute occasion offerte par l’affaiblissement ou l’effondrement de la sécurité assurée par les États.
La maritimisation irrésistible du narcotrafic a façonné une main d’œuvre criminelle parfaitement adaptée aux contraintes maritimes et portuaires. Structurée et évolutive, elle s’intègre dans les réalités d’une thalassocratie criminelle internationalisée qui contribue, de manière décisive, à la prospérité des chaînes de valeurs au sein d’une géo-économie illicite. La logistique portuaire offre, certes, l’efficacité du commerce international mais aussi l’opacification et les sécurisations des flux commerciaux noyés dans le gigantisme d’une mondialisation fortement maritimisée.
Illustré d’un schéma et d’une carte. Avec en bonus un podcast.
Les auteurs des attentats commis en France et en Belgique en 2015 et 2016 proviennent presque tous du monde du gangstérisme. A l’origine, la grande majorité de ces terroristes sont originellement et essentiellement des criminels et des délinquants de droit commun. C’est l’une des conclusions de cette puissante réflexion conduite par deux experts au sujet de la criminalisation du politique. Parce que l’histoire criminelle est en passe de devenir une part essentielle de l’histoire du pouvoir la lecture de ce document de référence s’impose. Un texte novateur, voire fondateur.
. Pierre Affuzi, L’ambiguïté des Etats face au crime organisé
Alors que les attentats du 11 septembre 2001 prouvent le danger représenté par le financement des réseaux terroristes, l’étude du crime organisé révèle l’attitude illicite ou illégale que se sont autorisé les Etats eux-mêmes, y compris les plus démocratiques. Si l’on veut véritablement lutter contre le crime organisé, il faut devenir plus cohérent et construire des coopérations judiciaires à la hauteur du défi.
Quelle est la part de la criminalité dans la crise financière de 2007-2008 ? Depuis la crise, la régulation a-t-elle vraiment progressé ? Pourquoi le trading de haute fréquence pourrait-il provoquer de nouveaux effondrements partiels ou systémiques ? Pourquoi, à ce jour, la lutte contre l’argent sale reste-t-elle un échec flagrant ?
Le narcotrafic menace-t-il la mondialisation ? Pourquoi et comment la mondialisation, notamment dans sa dimension maritime, est-elle opportunité pour le narcotrafic ? Est-il possible de faire une cartographie des flux de drogues ? Et que nous apprend cette cartographie ? L’État se trouve-t-il disqualifié par l’essor du trafic de drogues ?
Podcast, vidéo et synthèse rédigée, validée par F. Manet.
Le commissaire divisionnaire Jean-François Gayraud, qui voit dans la géopolitique la meilleure grille d’analyse pour appréhender correctement les phénomènes criminels. Plongée dans un monde cynique, impitoyable, qui s’étend à travers toute la planète et monte en puissance.
. Vincent Piolet, Qu’apporte la géopolitique à la compréhension des paradis fiscaux ?
Alors que la répartition du pouvoir d’achat et le consentement à l’impôt sont au coeur d’une crise politique en France, la dissimulation fiscale s’impose comme un sujet majeur. Eclairons une face cachée de la mondialisation avec Vincent Piolet, auteur de « Paradis fiscaux : enjeux géopolitiques », Préface de Béatrice Giblin - Postface de Jean-François Gayraud, éditions Technip, 2019.
Le marché mondial des drogues s’impose par une géo-économie singulière particulièrement dynamique. Exploitant les mécanismes capitalistes, il se fonde sur une offre diversifiée et évolutive, en hausse croissante en volume. Les produits majeurs sont issus de la transformation de la fleur de cannabis et de la feuille de coca. Néanmoins, les nouvelles drogues de synthèse inondent le marché par des conditionnements plus conventionnels qui se noient naturellement dans le flux des marchandises. La demande ne cesse de croitre en volume mais aussi en ouvrant sans cesse de nouveaux marchés par un subtile processus de contamination. A tel point que – in fine – les usages s’uniformisent sur le plan mondial. De fait, une géographie des zones de production et des laboratoires de raffinement ou de transformation chimique des substances se dessine, laissant émerger des espaces spécialisés au sein d’un marché global.
Comment définissez-vous la finance et la guerre financière ? Quelles sont les représentations fausses à ce propos ? Le crime financier est-il puni à la hauteur de ses conséquences ? Les "Panama papiers" ont-ils apporté des révélations ?
Faut-il soutenir une fiscalité nationale ou privilégier une fiscalité européenne ? L’Europe protège-t-elle les riches ? Antoine Gouin, avocat et Vincent Piolet, docteur en géopolitique abordent ces questions à l’occasion d’une conférence prononcée dans le cadre du Festival géopolitique. Vidéo accompagnée d’un résumé rédigé par Joséphine Boucher pour Diploweb.com.
Comment le narcotrafic s’inscrit-il dans la dynamique du commerce international tributaire de la mer ? Opacifiant ses opérations logistiques dans le gigantisme des flux marchands, le narcotrafic y trouve opportunément un levier démultiplicateur de puissance et d’influence en facilitant l’expédition de fret illicite de manière massifiée sur des liaisons intercontinentales. La souplesse apportée par la navigation et les vecteurs maritimes est un atout majeur lui laissant le choix de l’autonomie stratégique ou de la contamination des chaînes logistiques internationalisées. Par là-même, ces pratiques illicites exploitent les lacunes des dispositions juridiques balisées par des conventions internationales et de leurs applications régionales. Elles invitent instamment à évaluer les enjeux de sécurité nationale dans un contexte de montée des tensions internationales qui trouvent aussi à s’exprimer sur les espaces maritimes.
Le parcours criminel du terroriste de Strasbourg (11 décembre 2018) démontre la pertinence de la grille de lecture de J-F Gayraud. Cet entretien permet de prendre la mesure d’une des grandes nouveautés du monde post-Guerre froide : l’hybridation du terrorisme et du crime organisé. Un propos très riche et précis, très accessible. Qu’appelez-vous "l’hybridation" ? Quelles sont les idées fausses sur la question des "hybrides" ? Qu’en est-il de "l’hybridation" des djihadistes ?
Directeur de l’Observatoire des radicalisations de la Fondation Maison des sciences de l’homme (FMSH), Farhad Khosrokhavar a récemment publié « Le nouveau jihad en Occident » aux éditions Robert Laffont. Issu de plus de dix ans de recherches, cet ouvrage décortique les ressorts sociologiques, anthropologiques mais aussi politiques et urbains du jihad dans les pays occidentaux. Loin des explications simplistes, cette somme nous invite à réfléchir aux causes profondes du succès de ce phénomène au sein de nos démocraties. Il répond aux questions d’Ivan Sand pour le Diploweb.com
Dans le contexte de la mondialisation, comment l’océan peut il devenir chaque jour davantage théâtre d’opérations criminelles et même vecteur du crime ? Quelles sont les caractéristiques majeures de la criminalité maritime ? Comment et pourquoi une thalassocratie criminelle émerge-t-elle ? Les moyens pour contrer la criminalité maritime sont ils à la hauteur des enjeux ? Sinon, pourquoi ? Quelle est la part de l’ignorance, de l’incapacité et de la complicité ? Voici quelques-unes des questions posées au colonel Florian Manet l’auteur de "Le crime en bleu. Essai de thalassopolitique", ed. Nuvis. Propos recueillis par Pierre Verluise.
Après avoir coordonné un dossier consacré aux nouvelles criminalités maritimes, dans le n°13 de la revue « Sécurité globale » (éd. Eska), Yan Giron répond avec précision aux questions de Pierre Verluise. Que nous apprennent les espaces maritimes de la mondialisation ? Quelles sont les spécificités de la criminalité maritime ? En quoi les surcapacités maritimes sont-elles structurellement criminogènes ? Que pourrait apporter le renseignement à la lutte contre la criminalité maritime ?
. Olivier d’Auzon, La piraterie maritime est en baisse, mais il ne faut pas baisser la garde
La piraterie, par exemple en Somalie, est l’une des conséquences des crises politiques. La lutte contre ce phénomène qui coûte chaque année entre 3,5 et 8 milliards de dollars aux armateurs du monde entier passe donc avant tout par une approche politique, et non pas seulement par une solution militaire.
. Daniel Lebegue, La corruption en Europe
L’Union européenne élargie à 25 est plus exposée aux risques de corruption et de blanchiment qu’elle ne l’était à 15. Parce que nombre des nouveaux Etats membres restent dans une situation peu brillante. Certes, il existe l’Office européen de Lutte AntiFraude (OLAF), mais il manque le cadre d’ensemble nécessaire. L’Union européenne devrait développer à une plus grande échelle des missions de formation et d’évaluation. Après avoir détaillé le chemin parcouru depuis le début des années 1990, D. Lebègue brosse un tableau de la situation en 2005. Puis il explique ce que l’Union européenne pourrait faire afin de protéger le citoyen de la corruption des autorités publiques ou privées.
Parmi les aspects de la « face noire de la mondialisation », les trafics illicites transcontinentaux demeurent grâce au décloisonnement du monde, avec une ouverture des frontières favorisant les espaces de libre-échange. Le trafic de contrefaçon de marchandises profite en effet des moyens de transport modernes – notamment maritimes - et s’immisce dans le flux croissant des marchandises licites à travers le monde. Le difficile contrôle de la sous-traitance, le gigantisme des projets de développement des infrastructures logistiques et l’accroissement des zones franches testent toujours un peu plus la résilience des pouvoirs publics face aux mécanismes de la mondialisation économique. Illustré de deux cartes.
À l’initiative d’une entité terroriste islamiste algérienne, le Groupe salafiste pour la prédication et le combat-GSPC (intégré dans la nébuleuse Al Qaida en 2007 sous l’appellation Al Qaida dans les pays du Maghreb islamique-AQMI), les violences se multiplièrent dans l’espace saharo-sahélien à partir de 2003. Alors que les centres de pouvoir se trouvent au nord, le déplacement au sud du pays qui donna naissance à cette organisation criminelle - et hors de ses frontières - semble a priori surprenant. Pourtant, l’analyse géopolitique montre combien ce choix est, hélas, judicieux. En premier lieu, il s’inscrit dans un espace géographique propice, véritable sanctuaire dédié aux activités illégales. Ensuite, une partie de la population locale peut apporter, directement ou indirectement, une précieuse assistance. En outre, il existe de multiples contentieux qui entretiennent de profonds ressentiments aisément manipulables. Enfin, la région suscite les convoitises de nombreux acteurs extérieurs, étatiques ou non, ce qui accroît la valeur des enjeux et multiplie les manœuvres.
Le terrorisme n’est pas une idéologie ou une religion. C’est un moyen d’action politique ultra violent qui vise à créer un effet de terreur pour imposer une vision du monde et établir une domination politique. Cyrille Bret vient de publier « Dix attentats qui ont changé le monde. Comprendre le terrorisme au XXI è siècle » chez Armand Colin.
. Vidéo. Eric Danon, Hugo Micheron : Quels futurs pour le terrorisme ?
Une passionnante conférence d’Eric Danon et Hugo Micheron. L’ambassadeur Eric Danon est Directeur Général adjoint des Affaires politiques et de sécurité au Ministère de l’Europe et des Affaires Etrangères (MEAE). Hugo Micheron est doctorant à l’Ecole Normale Supérieure (ENS).
. Jean-Charles Antoine, Les réseaux criminels en Afrique : création et enjeux géopolitiques
Le continent africain est en pleine mutation démographique depuis une moitié de siècle au point de devenir selon certains observateurs un mécanisme prêt à exploser dans les décennies à venir. Alors que les traditions culturelles et religieuses ancestrales ont dû s’adapter aux codes pénaux importés par les ex-puissances coloniales, de nombreux facteurs géopolitiques ont été et sont encore à l’origine de la mise en place de réseaux criminels de plus en plus structurés. Ces derniers commencent à constituer sur le continent africain un ensemble de foyers contestataires particulièrement dangereux pour la sécurité internationale.
. Pierre Verluise, L’Europe face à la mafia : qui l’emportera ?
Plus d’une centaine de policiers sont sur les dents. La salle a été passée au peigne fin par le service de déminage et les chiens spécialisés dans la détection des explosifs restent à proximité, au cas où. Une douzaine de personnalités sont attendues pour répondre à la question : l’Europe colonisée par la mafia ? Plusieurs des invités bénéficient en permanence d’une protection rapprochée, comme le procureur national anti-mafia Piero Grasso et l’eurodéputé italien Rosario Crocetta. Leurs gardes du corps passent leur temps à observer la salle – pleine de 450 personnes – et les alentours, en contact permanent via leur oreillette.
La journaliste Madeleine Rossi a obtenu un entretien exclusif avec le colonel Raffaele Mancino, commandant à Rome de la division opérationnelle de l’unité de carabiniers en charge de la lutte contre le trafic illicite de biens culturels.
.Jean-Charles Antoine, Frontières et trafic d’armes
Le trafic d’armes à feu est le marché noir d’outils et d’amplificateurs de puissance servant à protéger le pouvoir de celui ou ceux qui protègent les frontières déjà existantes quoiqu’affaiblies ou de ceux qui désirent en instaurer de nouvelles.
Le trafic d’armes à feu est devenu emblématique de la marche d’une société. L’analyse géopolitique du trafic d’armes constitue le sujet d’étude transverse qui permet le mieux d’éclairer les véritables enjeux et désirs non dissimulés des acteurs de la géopolitique moderne.
. Isabella Damiani, Narcotrafic en Asie centrale
La face sombre de la mondialisation : les conséquences humaines du narcotrafic. Pauvreté, criminalité et violence. La santé, l’autre face de la « mondialisation afghane ». Illustré d’une carte.
. Marie-France Chatin, François Thual, Jean-François Gayraud, Que font les démocraties face à la criminalité organisée ?
Que sait-on du poids de l’argent sale dans l’économie mondiale ? Quels sont les vrais dangers de demain ? Comment les empires criminels se constituent-ils menaçant l’équilibre des Etats ? La survie de nos démocraties est-elle en jeu ? Une émission de Radio France Internationale : Géopolitique, le débat, diffusée le 8 septembre 2012, sous le titre " Regard sur le monde d’aujourd’hui avec la criminologie comme clef de lecture ".
. Madeleine Rossi, Corse : éclairage, canal inhabituel. Mafia or not mafia ?
La Corse connaît depuis 2009 une vague d’assassinats et de règlements de comptes qui la place régulièrement à la une des médias français. Loin de la violence politique et des nuits bleues qui faisaient autrefois les gros titres, cette criminalité de droit commun est souvent examinée à l’aune des mafias italiennes. D’où il ressort que tout ce qui vit à l’ombre des oliviers possèderait la même culture, la même histoire et, en l’occurrence, les mêmes organisations criminelles.
. Xavier Raufer, Géopolitique criminelle de l’Amérique centrale
La géopolitique de l’Amérique centrale est marquée par la criminalité. Xavier Raufer explique l’amorce du processus au Salvador puis ses métastases régionales. Il concentre ensuite son étude sur le Mexique, devenu un "laboratoire criminel" sur la route du plus grand marché mondial des drogues : les Etats-Unis.
. Hervé Théry, Brésil, Rio de Janeiro : favelas, enjeux d’une "reconquête"
Rio de Janeiro accueille la Coupe du Monde de football en 2014 et les Jeux Olympiques de 2016. Il s’agit d’offrir aux visiteurs du monde entier la meilleure figure. Dans ce contexte, Hervé Théry explique comment s’organise la "reconquête" des favelas de Rio de Janeiro. (1 carte, 1 modèle graphique)
. Gabriel Kessler, Crime organisé et violences en Amérique latine et dans les Caraïbes
Après une solide introduction conceptuelle, l’auteur présente la place centrale du narcotrafic, le trafic d’armes et le trafic de personnes.
. Jean-François Fiorina, Xavier Raufer, Géopolitique des risques. Entretien avec Xavier Raufer
A l’heure où les menaces contemporaines sont en pleine expansion, le criminologue Xavier Raufer dissèque leurs différentes facettes et explique comment elles peuvent être contrées. Appréhender correctement cette face noire de la mondialisation exige prioritairement une approche réaliste de la criminalité organisée. Un écheveau complexe où s’enchevêtrent terrorisme, mafias, cartels et voyous en col blanc …
La problématique actuelle du trafic d’armes à feu sur le territoire français a désormais atteint un niveau tel que des évolutions notoires doivent apparaître. Les récentes opérations judiciaires ont éclairé les analystes sur le besoin de cartographier non les filières elles-mêmes mais les zones de regroupement de ces armes et munitions. Cet article est illustré d’une carte inédite qui permet de localiser les zones d’amoncellement comme les zones de concentration et d’utilisation.
. Madeleine Rossi, Italie : Giovanni Falcone doit disparaître. Memento mori
Le juge Giovanni Falcone aurait dû mourir dès juin 1989, lors d’un attentat à la dynamite dans sa villa en bord de mer, près de Palerme. Cet événement, peu connu en dehors de l’Italie, est pourtant un signe annonciateur des attentats qui coûteront la vie au magistrat et à son collègue et ami Paolo Borsellino, trois ans plus tard (1992). Plus de vingt ans après les faits, les enquêtes piétinent encore…
. Vidéo. Gaidz Minassian, Zone grise : quand les Etats perdent le contrôle
Qu’est-ce qu’une zone grise ? Vous parlez de trois principes qui permettent de définir cette zone : quels sont-ils ? Vous distinguez deux ensembles de zones grises, l’un stato-centré, l’autre socio-économique, eux-mêmes divisés en sous-ensembles. Quels sont les différents types de zones grises et à quel cas concrets correspondent-ils ? Ces zones grises révèlent-elles les limites de l’ordre interétatique ? L’alternative pourrait-elle reposer, comme vous le suggérez, dans une substitution du prisme international par un prisme intersocial ?
.Jean-Louis Terrier, Lutte contre la corruption internationale : comment faire ?
Jean-Louis Terrier présente ici un point de vue à la fois informé et iconoclaste. L’auteur fait d’abord observer que plus nous légiférons contre la corruption et plus prolifèreront les sociétés-écrans et les caisses noires via certains paradis fiscaux. Puis il pose qu’un environnement corrompu n’est pas une anomalie sociologique mais un stade dans le développement des systèmes politiques. Bref, il faut comprendre la corruption si on veut la combattre intelligemment…
. Bruno Modica, Mondialisation et criminalité
Présentation du n°40 de la revue Questions internationales (Documentation française), décembre 2009.
. Simon Bonnet, Western women in jihad, triumph of conservatism or export of sexual revolution ?
. Atelier de cartographie de Sciences Po, Roberto Gimeno, La corruption dans le monde
Carte de l’indice de perception de la corruption (2008), extraite du n° 40 de Questions internationales, Mondialisation et criminalité (novembre - décembre 2009), p. 65.
. Pierre Verluise, La prison : une approche multiscalaire et comparative
Géopolitique de l’emprisonnement. Une étude innovante. Chacun sait que les États-Unis comptent beaucoup de personnes en prison, mais combien de fois plus que l’Union européenne à 27 ? Au sein de l’UE-27, quels sont les États qui enferment le plus ou le moins ? Des données publiées par Eurostat permettent de répondre de manière précise. Si les États-Unis emprisonnent 6 fois plus que la moyenne de l’Union européenne,les pays membres de l’Europe communautaire affichent des résultats très hétérogènes. Ainsi, l’Estonie emprisonne 5 fois plus que la Slovénie. Où se situe la France ?
Ce dossier présente une sélection non exhaustive des ressources du Diploweb disponibles sur les crimes et les criminalités. Plusieurs dizaines de documents s’y rapportent. Aussi nous vous invitons à poursuivre et affiner votre exploration de deux façons :
. par l’utilisation du moteur de recherche interne (en haut à gauche) ;
. par l’usage des rubriques géographiques du menu, en fonction de votre zone d’intérêt.
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