COMMENT lier la cartographie et l’art, mes deux passions ? C’est le défi que je me suis lancé, jeune étudiante en Histoire-Géographie à la Sorbonne. Il m’a fallu très peu de temps pour comprendre le potentiel de la fusion de l’art et de la cartographie.

Depuis presque un an, je peins des tableaux le week-end, lors de mon temps libre. La peinture, comme l’écriture, la danse et le chant, est un des moyens d’expression dont j’ai besoin régulièrement pour m’exprimer et vider mon esprit des tourments de la semaine. Cela fait bientôt un an aussi que je désire être cartographe. J’ai découvert la Géographie et une de ses dimensions, la cartographie, en classe préparatoire littéraire à la Prépa ENC Blomet ; et je me suis trouvée une passion pour cette matière ! La Géographie que l’on acquiert en hypokhâgne puis que l’on développe en khâgne, n’est pas du tout la même que celle du lycée. Je dirais qu’elle devient une Géographie active, où l’élève doit créer une véritable réflexion en l’illustrant de manière assidue et réfléchie. La partie que je préférais lors de mes dissertations était, sans hésitation, la conception d’un croquis. Cette tâche nécessite une capacité de synthèse en triant toutes les informations que nous connaissons sur le sujet, le tout en proposant une carte agréable à regarder, avec des couleurs et des formes qui ont un sens.

Je mets une plus grosse couche de sable à certains endroits, je crée des volcans s’il y en a, je forme des renfoncements pour les éventuels lacs....

Je retrouve ce système dans la réalisation de cartes artistiques. Pour ce faire, je prends une toile, ma peinture, mes pinceaux, mes encres ; j’achète du sable et de l’herbe artificielle, et je me mets au travail ! Les cartes artistiques nécessitent un vrai labeur de recherches au préalable, pour être le plus fidèle possible à la réalité. Ma principale ressource est le site Géoportail.gouv.fr, mais certains clients vont même jusqu’à me donner une carte IGN en mains propres pour que je reproduise précisément le territoire à représenter. Je prends les dimensions et je quadrille ma toile au crayon. Puis, je choisis mes couleurs que je mélange avec le sable. J’étale le tout pour former les contours de la zone à reproduire. Cependant, le travail cartographique ne s’arrête pas là, puisque je désire aussi être fidèle aux reliefs. Ainsi, je mets une plus grosse couche de sable à certains endroits, je crée des volcans s’il y en a, je forme des renfoncements pour les éventuels lacs.... Suite à cela, je fais les fleuves, lacs, mers et autres océans à l’aide d’une encre bleue. Enfin, je colle de la végétation là où il y en a dans la réalité. Un petit coup de vernis fixateur, et hop ! La carte artistique est finie !

Sur mon site internet, SoKimArt, je propose des cartes artistiques personnalisées. Souvent, on me commande une île de naissance, cela permet de matérialiser le sentiment d’appartenance que ressent un être envers son pays d’origine. Les échelles varient du local au national, mais je pense entreprendre aussi à l’échelle continentale voire mondiale ! Certaines de mes cartes sont aussi fictives. En effet, j’aime varier les couleurs de l’océan (rose, jaune...), faire une île dans les nuages... ou même imaginer de toutes pièces un plateau de jeu au cadre réaliste ! J’ai encore plein d’idées et de projets, je ne compte pas m’arrêter là !
Solange, de chez SoKimArt

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