Docteur en géopolitique de l’Université Paris IV – Sorbonne. Fondateur associé de Diploweb. Professeur en CPGE à Blomet (Paris). Enseigne la géopolitique en Master. Chercheur associé à la FRS. Auteur, co-auteur ou directeur d’une trentaine de livres. Producteur de trois Masterclass sur Udemy : "Les fondamentaux de la puissance" ; "Pourquoi les données numériques sont-elles géopolitiques ?" par Kévin Limonier ; "C’était quoi l’URSS ?" par Jean-Robert Raviot.
L’élection présidentielle française de 2022 confirme à la fois la diversité des outre-mer et l’attrait d’une majorité des collectivités d’outre-mer pour les candidats « protestataires », avec souvent la capacité de voter successivement pour l’extrême gauche puis l’extrême droite. De plus, la très faible participation des inscrits d’outre-mer à ce scrutin témoigne à tout le moins d’un malaise, voire d’une faible implication dans les enjeux électoraux nationaux. D’une certaine manière, ce scrutin illustre une fois de plus le caractère à la fois ultrapériphérique et contestataire de ces territoires. Illustré de plusieurs figures.
PEUPLEE de 2,6 millions d’habitants, la France d’outre-mer [1] [2] est le plus souvent un impensé en métropole, sauf en cas de catastrophe naturelle, de crise sociale ou de campagne électorale [3]. Les collectivités d’outre-mer [4] constituent non seulement un réservoir de voix - en dépit d’un taux d’abstention généralement plus élevé que dans l’hexagone - mais encore un poids significatif au Parlement. Les outre-mer (sans s) sont l’expression désormais officiellement utilisée pour signifier la pluralité de ces territoires, par leur emplacement géographique donc leur environnement naturel et politique, leur histoire comme leur présent, et plus encore leur statut. Ces terres éparses, enjeux de petits calculs politiques et d’espérances stratégiques [5] ambitieuses mais peu dotées, sont territoires de la République française. A ce titre, les collectivités d’outre-mer participent à l’élection présidentielle, désormais tous les cinq ans.
Pour connaitre les votes au premier et au second tour de l’élection présidentielle française de 2022 nous disposons de données consolidées : les résultats définitifs proclamés par le Conseil constitutionnel, publiés sur le site du ministère de l’Intérieur [6] La France entière compte à cette date 48 752 339 inscrits, dont 1 955 508 en outre-mer.
Collectivités d’outre-mer, nombre d’inscrits
Collectivités d’outre-mer | Inscrits |
---|---|
Guadeloupe | 315 941 |
Guyane | 103 058 |
La Réunion | 676 080 |
Martinique | 304 670 |
Mayotte | 92 421 |
Nouvelle-Calédonie | 218 713 |
Polynésie française | 205 633 |
Saint-Martin / Saint-Barthélemy | 24 435 |
Saint-Pierre et Miquelon | 5 043 |
Wallis et Futuna | 9 514 |
Total | 1 955 508 |
Nous notons donc que Saint-Barthélemy et Saint-Martin – deux iles des Caraïbes séparées d’une dizaine de kilomètres – sont ici rassemblées en une seule collectivité d’outre-mer pour les opérations électorales [7], et que les Terres australes et antarctiques françaises (TAAF) n’apparaissent pas parce qu’elles ne comptent aucun résident permanent.
Comment la France d’outre-mer vote-t-elle lors de l’élection présidentielle de 2022 ? Les collectivités d’outre-mer votent généralement différemment de la France entière (I), puisqu’elles placent le plus souvent Jean-Luc Mélenchon en tête au premier tour (II)… pour choisir Marine Le Pen au second tour (III).
Au premier tour de l’élection présidentielle, la France entière place trois candidats en tête, par ordre décroissant :
Emmanuel Macron (La République en marche) remporte 9 783 058 suffrages, soit 27,85% des suffrages exprimés.
Marine Le Pen (Rassemblement national) remporte 8 133 828 suffrages, soit 23,15 %.
Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise) remporte 7 712 520 suffrages, soit 21,95 %.
Voici les résultats pour les douze candidats, par ordre décroissant.
Nous retenons que la France entière place en tête E. Macron au premier tour (avec 27,85% des suffrages exprimés). Ce n’est pas le cas dans 7 des 10 collectivités d’outre-mer considérées.
Seulement 3 collectivités d’outre-mer, toutes situées dans le Pacifique, placent E. Macron en tête dès le premier tour, comme la France entière. Par ordre décroissant, il s’agit de :
Nouvelle-Calédonie (40,51 %) ;
Polynésie française (40,16%) [8] ;
Wallis et Futuna (39,47 %) [9].
Au second tour de l’élection présidentielle, la France entière place E. Macron en tête avec 58,55 % des suffrages exprimés.
Ces trois collectivités du Pacifique apportent une nouvelle fois leur soutien à E. Macron au second tour, par ordre décroissant :
Wallis et Futuna (67,45 %) ;
Nouvelle-Calédonie (61,03 %) ;
Polynésie française (51,8%).
Ainsi ces trois collectivités d’outre-mer, représentants 433 860 inscrits, soit environ un quart des inscrits de la FOM partagent le choix de la France entière. Ce qui conduit indirectement à saisir que presque les trois quart des inscrits de la FOM font un choix différent. Encore faut-il saisir leur cheminement entre le premier et le deuxième tour.
Mayotte est la seule collectivité d’outre-mer qui place Marine Le Pen en tête dès le premier tour, avec 42,68% des suffrages exprimés quand la France entière place au premier tour M. Le Pen 23,15% des suffrages exprimés, soit derrière Emmanuel Macron.
Les six collectivités d’outre-mer qui n’ont pas déjà été citées pour avoir porté en tête Emmanuel Macron ou Marine Le Pen placent en tête au premier tour … Jean-Luc Mélenchon. J.-L Mélenchon est en tête au premier tour de l’élection présidentielle de 2022 dans les collectivités d’outre-mer suivantes, par ordre décroissant :
Guadeloupe : 56,16 % des suffrages exprimés ;
Martinique : 53,1 % ;
Guyane : 50,59 % ;
Saint-Pierre-et-Miquelon : 40,91 ;
La Réunion : 40,26 %.
Le 10 avril 2022, J-L Mélenchon déclare ainsi à l’heure des résultats partiels : « Ce matin (…) me sont arrivés bientôt les échos de l’Oyapock, frontière française sur le Brésil, et puis ceux du Maroni [10], et puis ceux de la Martinique, et puis ceux de la Guadeloupe, et puis ceux de La Réunion… qui dès le premier tour, dès le premier tour, m’élisaient pour leur Président. »
A Mayotte, probablement sous l’effet des problématiques migratoires, J-L Mélenchon est pourtant largement dépassé au premier tour par M. Le Pen (42,68 % des suffrages exprimés) mais le candidat de La France insoumise obtient la deuxième place avec 23,96% des suffrages exprimés, devant un troisième appelé E. Macron (16,94 %).
J-L Mélenchon étant arrivé troisième pour la France entière au premier tour de l’élection présidentielle française de 2022 - avec 21,95% des suffrages exprimés – il est exclu du second tour. Le second tour de l’élection présidentielle française de 2022 oppose E. Macron (27,85 % des suffrages exprimés) et M. Le Pen (23,15).
Comment les outre-mer ayant placé J-L Mélenchon en tête au premier tour votent-ils au second tour ?
Chacun sait que la catégorisation d’un parti est un enjeu politique et qu’il est parfois jugé opportun par les intéressés eux-mêmes de brouiller les pistes. Ajoutons que l’opposition droite-gauche n’a pas toujours beaucoup de sens en outre-mer où des logiques locales voire familiales peuvent jouer, mais en va-t-il vraiment autrement dans certains espaces de l’hexagone ?
Pour autant, beaucoup voudront bien se rappeler que J-L Mélenchon se trouve souvent rattaché à l’extrême gauche et M. Le Pen à l’extrême droite. Sur bien des sujets, ces deux candidats et leurs proches semblent s’opposer de manière nette. Ce qui n’empêche pas des convergences, par exemple au sujet de la Russie de V. Poutine [11].
Quoi qu’il en soit, les collectivités d’outre-mer qui ont placé J-L Mélenchon en tête au premier tour de l’élection présidentielle française de 2022… votent massivement pour M. Le Pen au second tour, le 24 avril 2022. Il importe de mentionner d’une part que tous les électeurs ayant choisi J-L Mélenchon au premier tour ne votent pas de manière identique au second tour, et d’autre part que les électeurs ayant choisi au premier tour un autre candidat peuvent aussi voter pour M. Le Pen au second tour. Ajoutons que vu de plusieurs milliers de kilomètres, l’enjeu de cette élection peut sembler autre qu’en métropole. En revanche, les recommandations des élus locaux peuvent exercer une influence significative.
M. Le Pen est en tête au second tour de l’élection présidentielle de 2022 dans les collectivités d’outre-mer suivantes, par ordre décroissant :
Guadeloupe : 69,6 % ;
Martinique : 60,87 % ;
Guyane : 60,78 % ;
La Réunion : 59,56 % ;
Saint-Martin / Saint-Barthélemy : 55,42 % ;
Saint-Pierre-et-Miquelon : 50,69%.
Au soir du 24 avril 2022, M. Le Pen commente notamment ainsi les résultats provisoires : « Mes remerciements vont tout particulièrement à nos compatriotes des provinces et campagnes, mais également d’outre-mer qui m’ont largement placée en tête du second tour avec une force extraordinaire qui m’honore et me touche sincèrement. Cette France trop oubliée, nous, nous ne l’oublions pas. »
Ainsi, de larges parties des électeurs de 6 des 10 collectivités d’outre-mer mentionnées sont capables de porter en tête au premier tour J-L Mélenchon et au second tour M. Le Pen.
Les électeurs des 6 collectivités d’outre-mer mentionnées représentent 1 429 227 inscrits. Mais une large part, nous y reviendrons en conclusion, ont choisi l’abstention au second tour de l’élection présidentielle de 2022, ou le vote blanc ou nul.
Rappelons, pour mémoire, qu’à Mayotte M. Le Pen est arrivée en tête au premier tour (42,68 %) et au second tour (59,1% des suffrages exprimés).
Conclusion
Comment la France d’outre-mer vote-t-elle lors de l’élection présidentielle de 2022 ? Au terme de cette présentation sans autre prétention que factuelle, il appert que de larges parties des électeurs de 6 des 10 collectivités d’outre-mer mentionnées sont capables de porter en tête au premier tour J-L Mélenchon et au second tour M. Le Pen. Mayotte se singularise en plaçant M. Le Pen en tête dès le premier et la confirme au second tour.
Seulement trois collectivités d’outre-mer placent E. Macron en tête au premier comme au second tour. Le premier quinquennat d’E. Macron (2017-2022) les a semble-t-il convaincu, à la différence des 7 autres collectivités d’outre-mer. Le second quinquennat d’E. Macron se présente donc comme un challenge dans les 7 collectivités d’outre-mer qui lui ont signifié une forme de défiance [12]. Et il lui reste à conserver la confiance de ceux qui lui ont apporté leur suffrage.
Cependant, à l’échelle de la France entière, le second tour de l’élection présidentielle française de 2022 a été remporté par E. Macron (58,55 % des suffrages exprimés), devant M. Le Pen (41,45 %). Il existe donc bien une forme de singularité dans les choix électoraux d’une large part des outre-mer.
Le site du ministère de l’Intérieur présente ainsi les résultats de la France entière proclamés par le Conseil constitutionnel.
Résultats au second tour | |||
---|---|---|---|
Liste des candidats | Voix | % Exprimés | |
M. Emmanuel Macron | 18 768 639 | 58,55 | |
Mme Marine Le Pen | 13 288 686 | 41,45 | |
Nombre | % Inscrits | % Votants | |
Inscrits | 48 752 339 | ||
Abstentions | 13 655 861 | 28,01 | |
Votants | 35 096 478 | 71,99 | |
Blancs | 2 233 904 | 4,58 | 6,37 |
Nuls | 805 249 | 1,65 | 2,29 |
Exprimés | 32 057 325 | 65,76 | 91,34 |
Ainsi, à l’échelle de la France entière, cette élection présidentielle de 2022 se signale par une abstention de 28,01% des inscrits, presque la plus élevée des élections de la Ve République pour la présidentielle. Peut-être serait-il exagéré d’y ajouter les votes blancs (4,58%) ou nuls (1,65 %) dont le total fait 6,23 % des inscrits (8,66% des votants). Quoi qu’il en soit, presque un tiers des inscrits refuse de se prononcer au second tour entre E. Macron et M. Le Pen alors qu’une forme de dramatisation marque la fin de la campagne électorale en métropole.
Quid de l’abstentionnisme dans les 10 collectivités d’outre-mer ?
Les 10 collectivités d’outre-mer mentionnées dans les résultats du ministère de l’Intérieur se démarquent au second tour de l’élection présidentielle de 2022 par une abstention supérieure d’au moins 10 points de pourcentage à la moyenne de la France entière. Quand la France entière affiche une abstention de 28,01%, la collectivité d’outre-mer la moins abstentionniste – Wallis et Futuna – affiche 38,62 %. En fait la moyenne de l’abstention dans les 10 collectivités d’outre-mer est encore plus élevée : 52,98 % des inscrits. Autrement dit plus d’un inscrit sur deux d’outre-mer ne s’est pas déplacé au second tour de l’élection présidentielle française de 2022. Les trois territoires d’outre-mer les plus abstentionnistes lors de ce scrutin sont par ordre décroissant : Nouvelle-Calédonie (65,2% des inscrits), Saint-Martin / Saint-Barthélemy (61,83%), et la Guyane (61,1%). Ce qui témoigne peut-être d’une faible implication dans les enjeux politiques nationaux, ou d’une faible confiance dans l’utilité de ce processus électoral. Dans le cas de la Nouvelle-Calédonie, championne de l’abstention, l’élection présidentielle de 2022 intervient quelques mois après le troisième référendum au sujet d’une possible indépendance, marqué par une très importante abstention en partie du fait d’un calcul politique d’une partie des Kanaks. Le désarroi qui a pu faire suite chez certains après un troisième – et normalement dernier – référendum à ce sujet peut contribuer à expliquer de record d’abstention en Nouvelle-Calédonie lors de l’élection présidentielle suivante. D’autant que les indépendantistes ont demandé à leurs sympathisants de s’abstenir aux second tour de la présidentielle...
Ainsi, l’élection présidentielle française de 2022 confirme à la fois la diversité des outre-mer et l’attrait d’une majorité des collectivités d’outre-mer pour les candidats « protestataires », avec souvent une étonnante capacité de voter successivement pour l’extrême gauche puis l’extrême droite. De plus, la très faible participation des inscrits d’outre-mer à ce scrutin témoigne à tout le moins d’un malaise, voire d’une faible implication dans les enjeux électoraux nationaux.
D’une certaine manière, ce scrutin illustre une fois de plus le caractère à la fois ultrapériphérique [13] et contestataire de ces territoires de la République française.
Cette trop succincte présentation factuelle des résultats de l’élection présidentielle française de 2022 en outre-mer pourrait être utilement complétée par le détail des votes blancs et nuls mais aussi par une étude détaillée des reports de voix entre le premier et le second tour de la présidentielle, comme par l’analyse des résultats des élections législatives qui ont fait suite dans ces mêmes territoires.
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[1] L’expression France d’outre-mer (FOM) est choisie par le géographe Jean-Christophe Gay dans son ouvrage : « La France d’outre-mer. Terres éparses, sociétés vivantes », Armand Colin, 2021.
[2] Il s’agit de 12 territoires situés dans les océans Atlantique, Indien, Pacifique et Antarctique. Ces collectivités territoriales sont : la Guadeloupe, la Guyane française, la Martinique, La Réunion, Mayotte, la Nouvelle-Calédonie, la Polynésie française, Saint-Barthélemy, Saint-Martin, Saint-Pierre-et-Miquelon, les Terres australes et antarctiques françaises et les îles de Wallis-et-Futuna.
[3] L’auteur remercie les trois experts qui ont accepté de relire ce document et de l’enrichir par leur expérience.
[4] Au vu de la Constitution de la Ve République, les collectivités d’outre-mer sont placées sous différents statuts :
COM de l’article 73C : Guadeloupe, Guyane, La Réunion, Martinique et Mayotte ;
COM de l’article 74C : Polynésie française, Saint-Pierre-et-Miquelon et Wallis et Futuna ;
COM des articles 77 et 78C : Nouvelle-Calédonie ;
COM à statut particulier de l’article 72-3C : Terres australes et antarctiques françaises (TAAF).
[5] La France entière dispose d’environ 11 millions de km² de Zone économique exclusive dont 97% se situent outre-mer. Autrement dit, ce sont les outre-mer qui font de la France une puissance maritime… potentielle.
[6] https://www.interieur.gouv.fr Dossier Elections présidentielles. NDLR : les qualifications des territoires y sont parfois imprécises.
[7] Les collectivités de Saint-Barthélemy et de Saint-Martin « disposent » d’un préfet délégué auprès du représentant de l’État dans les collectivités de Saint-Barthélemy et de Saint-Martin, ce dernier étant également préfet de la région Guadeloupe, préfet de la Guadeloupe.
[8] Cf. Jean-Christophe Gay, "Voter en outre-mer : une journée d’élection présidentielle à Rangiroa (Polynésie française)", Géoconfluences, 19 septembre 2022, à l’adresse https://geoconfluences.ens-lyon.fr/actualites/eclairage/voter-outre-mer-election-presidentielle-polynesie
[9] Comparativement à d’autres COM où la gestion de la pandémie de COVID-19 a pesé lourd dans le scrutin présidentiel, ce paramètre a probablement moins pesé dans le Pacifique. En effet, la gestion de la crise sanitaire a peut-être été plus proche du terrain dans les trois COM du Pacifique : une partie de la compétence sanitaire relève des institutions territoriales (Nouvelle-Calédonie et Polynésie française). Quant à Wallis et Futuna, ce territoire a été fermé et est resté loin de tout et l’administrateur supérieur a des pouvoirs plus étendus qu’un préfet de département. On ajoutera en Polynésie française que le président de la Polynésie française avait pour lui deux députés sur trois, tous affiliés à LREM à l’AN (sauf bien évidemment l’actuel président de la délégation aux outre-mer de l’AN, indépendantiste).
[10] NDLR : Le Maroni est un fleuve à la frontière du Surinam et de la Guyane. Sur la rive droite se trouve la ville de Saint-Laurent-du-Maroni, en Guyane. Autrement dit, J-L Mélenchon cite deux lieux pour un même territoire, la Guyane, le premier à l’Est, le second à l’Ouest. Ce qui peut avoir induit en erreur plus d’un téléspectateur.
[11] Pour mémoire, un peu plus de 50% des bulletins du premier tour de l’élection présidentielle française de 2022 étaient en faveur d’un candidat « poutino-compatible ».
[12] Dans certaines collectivités d’outre-mer, la présidentielle de 2022 a été l’occasion d’infliger un désaveu à E. Macron pour l’oubli dont ils pensent avoir été l’objet durant son premier quinquennat ; d’autre part, pour la gestion de la crise sanitaire de COVID-19.
[13] Chacun aura compris qu’il s’agit aussi d’une allusion au vocabulaire de l’Union européenne qui parle de « régions ultrapériphériques » (RUP). Neuf RUP font partie intégrante de l’Union européenne (UE) et bénéficient d’un statut particulier reconnu par le Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (TFUE) : la Guyane, la Guadeloupe, Saint-Martin, la Martinique, La Réunion, Mayotte, les Canaries, les Açores et Madère bénéficient du statut de régions ultrapériphériques. Ce statut est reconnu par l’article 349 du TFUE.
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