François Géré, agrégé et docteur habilité en histoire contemporaine, entre à la Fondation pour les études de défense nationale (1988) aux côtés du général Lucien Poirier dont il devient, par testament, le légataire spirituel. Tous deux ont publié « La réserve et l’attente, avenir des armes nucléaires françaises », Economica, 2000. François Géré est maintenant à l’origine de la publication posthume de l’ultime somme du Général Lucien Poirier, « Éléments de stratégique ». Présentation de François Géré, éd. Economica, Ministère des Armées, mai 2023.
Le général Lucien Poirier a voulu fonder la stratégique comme discipline. Sans y parvenir tant ont été fortes les résistances corporatistes et les frilosités intellectuelles universitaires de toutes natures et de tous bords. Mais l’affaire n’est pas terminée tant il est vrai que rien n’arrête la marche de la pensée en acte. Parce qu’elle est unique dans sa démarche comme dans ses attendus, François Géré signe ici une présentation de l’ouvrage posthume du général Lucien Poirier. Voici l’ultime étape d’une réflexion entamée dès les années 1950 en vue de la constitution d’une épistémologie de la stratégie, à savoir la connaissance du fonctionnement mental des praticiens (stratèges) et des théoriciens (stratégistes) de la violence armée organisée dont la guerre est un des modes. Cette somme est nécessairement appelée à s’imposer comme une référence majeure dans la compréhension de la conception et des mutations de la théorie et de la pratique des conflits.
Voici les références de cet ouvrage fondateur : Général Lucien Poirier, « Éléments de stratégique ». Présentation de François Géré, éd. Economica, Ministère des Armées, mai 2023.
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LA REPUTATION du général Lucien Poirier (1918-2013) est principalement due à ses nombreux écrits (ouvrages, articles, conférences) sur la stratégie de dissuasion nucléaire. Toutefois cette spécialité ne doit pas faire ignorer le propos d’ensemble d’une œuvre de longue durée (1947-2010) consacrée à l’étude de la violence armée organisée sous toutes ses formes et à toutes époques. La guerre bien sûr et, plus largement, la stratégie militaire pratiquée et théorisée. Les études sur Guibert, Jomini, Lawrence d’Arabie, manifestent assez que Poirier fut obsédé par l’existence manifeste de ce besoin de théorie dont rendent compte d’innombrables livres qui ont pris des formes variées : commentaires, histoires, instructions et manuels. Tous ayant en commun de rechercher l’édification de leur lecteur.
Lucien Poirier fait partie de ces hommes qui n’ont cessé d’écrire tout au long de la vie. Depuis 1940, durant sa captivité, je crois qu’il n’y eut de jour sans ne serait-ce qu’une phrase, un ajout, une correction même modeste. Seule la maladie l’obligea en 2010 à renoncer. La main refusait son service. Or Poirier écrivait charnellement dans le rapport matériel entre la main, l’encre et le papier. C’est pourquoi la machine à écrire et, plus encore, l’ordinateur lui répugnaient.
Poirier a écrit comme Proust. Chacune des pages manuscrites montre sa lutte avec l’Ange, l’exigence de rigueur : ratures, retours, incises, compléments, précisions, renvois. Il se disait, en référence à Péguy, le pesant laboureur d’une glèbe spirituelle. Car l’homme de l’atome et de la théorie était un terrien. Bien qu’ayant servi en Indochine et en Algérie son territoire spirituel se décrit sur une ligne Orléans-Chartres géographie où il rencontrait Jeanne d’Arc. Nationalisme étroit dira-t-on, obnubilé par le pré carré de Vauban. Certes mais Poirier et les autres (Ailleret, Beaufre, Gallois) ont éprouvé le traumatisme de 1940 dont les générations suivantes ne connaissent rien sauf des lambeaux de mémoire. Dont les États-Unis ignorent tout. Pearl Harbor et les tours de Manhattan du 11 septembre 2001 sont de bien petites tragédies pour qui revoit le défilé des troupes allemandes sur les Champs Elysées dans l’été de 1940 puis médite sur les abominations de l’occupation.
De cela pourtant, comme de toute influence, Poirier cherche à s’abstraire afin de séparer le raisonnement de tout affect idéologique. Pour accéder au rang de science la stratégique se doit de s’affranchir des influences, des passions, des préjugés.
Cet ouvrage posthume constitue donc l’ultime étape d’une réflexion entamée dès les années 1950 en vue de la constitution d’une épistémologie de la stratégie, à savoir la connaissance du fonctionnement mental des praticiens (stratèges) et des théoriciens (stratégistes) de la violence armée organisée dont la guerre est un des modes.
Poirier retrouve la ligne directrice de sa démarche chez Napoléon. Déclarant que « la guerre, c’est la pensée dans le fait », il indique bien les deux dimensions de la praxéologie ; les deux plans auxquels nous devons rapporter l’action de guerre, ou de stratégie pour l’observer et la définir ; à la fois « cosa mentale », comme le dit Léonard de la peinture, et chose matérielle ».
La première partie du livre expose son objet dans sa dualité : à la fois comme une sorte d’encéphalogramme du cerveau de l’homo strategicus et comme une archéologie du savoir stratégique constitué au fil des siècles. Qui pense, comment, avec quoi et surtout pourquoi faire ? Car cette pensée « impure » se développe sous contrainte de sa finalité pratique : l’action en milieu conflictuel. « Ma recherche majeure, écrit Poirier, porte sur les processus mentaux et computations du stratège opérant, sur l’évolution des idées intéressant la poétique stratégique. » Recherche qui se fonde sur une hypothèse : « les manifestations empiriques et les formes irrégulières de l’objet-stratégie dissimuleraient un noyau dur de régularités. Quelles que puissent être ses transformations spatio-temporelles, elles conserveraient des invariants. En quelque sorte, ceux-ci pourraient nous conduire à l’essence de la stratégie sous les accidents de sa forme. ».
« La stratégie ne peut prétendre être objet de raison que si ces opérations qui tentent de l’objectiver – dévoiler et dire ce qu’il est en substance à travers ses morphogenèses, peuvent traverser l’épreuve de la critique de validité et s’assurer ainsi qu’elles sont conformes à la nature d’un objet-stratégie compliqué et en continuelle évolution. Si son approche et sa connaissance supposent, évidemment, une phénoménologie, la recension et la description préalables de ses variétés concrètes, historiques, lesquelles constituent le matériau primaire, nécessaire, proposé aux opérations du savoir, et si, dans une seconde phase, l’analyse et la synthèse théoriques transforment ce savoir brut en connaissance organisée, ces deux phases doivent être constamment accompagnées, imprégnées, de réflexion épistémologique justifiant et contrôlant leurs opérations. Ce sont là trois modes de pensée associés, qui constituent ce que je nomme la stratégique. ».
Cet ouvrage d’épistémologie stratégique introduit le lecteur à la compréhension des mécanismes fondamentaux de l’intelligence naturelle dont tout procède.
Ce dessein et cette recherche s’expriment dans un langage « ingénu » qui tranche par rapport au langage commun créant une difficulté d’approche qui parfois surprend les habitudes du lecteur. « Le stratégiste, écrit Poirier, utilise nécessairement la langue de l’information positive et de la communication immédiate formée par le praticien en prise sur la réalité. Ainsi à partir de ce matériel linguistique primaire, il doit former son langage spécifique, celui de la théorie interprétative, explicative et projective de cette réalité. Langage du travail de l’entendement et du jugement, de la logique praxéologique et de l’imagination créatrice. Cette construction se développe selon une méthode « opérant par concepts et propositions, empruntant à la théorie des systèmes, à la cybernétique, aux probabilités, etc. »
La stratégique se construit à travers une enquête critique sur la constitution du savoir stratégique restitué par l’histoire des œuvres qui forment une vaste stratégothèque dont Poirier dresse un catalogue encyclopédique. Ce savoir est objet de transmission dont Poirier expose les deux modalités : accidentel ou institutionnel qu’unit une même nature chaotique.
. Accidentel en fonction de la disponibilité aléatoire des œuvres antérieures. Le XVIème siècle de Machiavel découvre, admiratif, les œuvres antiques (Tite-Live, Polybe, Frontin, Végèce). C’est encore plus tardivement que l’Occident découvre la pensée stratégique chinoise des Royaumes Combattants avec Sun Zi, Sun Bin. Mais la connaissance de la stratégie des Empires nomades restera à jamais lacunaire, faute de sources écrites.
. Institutionnel à partir du moment (XVIIIème siècle) où en Europe furent créées les Écoles militaires. Un enseignement théorique et pratique est dispensé aux futurs officiers. L’histoire militaire y occupe une place considérable. On croit identifier des modèles tels que la victoire d’Hannibal à Cannes, celle Frédéric II à Leuthen ou à Rossbach, la manœuvre de Napoléon à Ulm. En résultent des imitations, des transpositions, des inspirations, plus ou moins heureuses. Poirier prend pour exemple l’erreur d’échelle commise par le général von Schlieffen qui, en 1911, avait cru pouvoir transposer Cannes dans son plan d’offensive contre la France par un vaste mouvement tournant, en violation de la neutralité belge. Sur un théâtre cent fois plus étendu avec des troupes mille fois plus nombreuses la manœuvre d’anéantissement échoua en 1914. De plus, cet enseignement qui se veut objectif, prétendant parfois à la science, n’est pourtant jamais exempt de l’esprit du temps et de préjugés qui polluent la compréhension du passé. Alors se développe dans la généalogie stratégique une branche critique non plus des opérations mais de leur interprétation biaisée. En 1930, le stratégiste britannique Liddell Hart critique férocement l’ouvrage majeur de Clausewitz « De la guerre » en se fondant sur la lecture tendancieuse qu’en fit Foch dans ses cours de l’École de guerre en 1900 laquelle contribua à l’adoption d’une doctrine d’offensive à outrance fondée sur l’élan de la troupe avec pour conséquence l’hécatombe que l’on sait. Mais la critique du britannique a aussi pour fin de valider sa propre théorie de la stratégie d’approche indirecte, trop systématique pour n’être pas l’objet de critiques ultérieurs qui n’hésiteront pas à dénoncer une supercherie. Et ainsi de suite.
Une recherche minutieuse parvient à déceler la présence d’erreurs qui se perpétuent à travers des reprises d’un auteur à l’autre. Le « De quoi s’agit-il ? » exclamation du général Verdy du Vernois sur le champ de bataille de Nachod, cité par Foch dans ses cours a été attribué à Foch lui-même tout en faisant du prussien un brave général français. Ne parlons pas des traductions trop souvent synonymes de trahison confinant au contre-sens quand il s’agit des anciens stratèges chinois
Le savoir stratégique encyclopédique n’est-il pas un mythe ? Poirier ne s’est-il pas abandonné à cette séduction ? Non car comme tous les véritables esprits scientifiques il reconnaît le caractère lacunaire de ses connaissances. Comme Socrate sa force intellectuelle consiste à reconnaître qu’il ne sait rien. Vertu qui faisait l’admiration de Galilée (« Dialogues sur les deux grands systèmes du monde », 1633). Parce que ce renoncement, tout de modestie, constitue la voie d’accès à la science.
D’autant plus que ce savoir ne se fonde que par la puissance de la critique. Dans de domaine où rôde la polémique Poirier distingue deux branches, interne et externe.
« La critique interne assume, d’abord une fonction de régulation, voire de rationalisation, dans le pilotage de l’agir stratégique en introduisant le jugement appréciatif continu sur les résultats de la dialectique décision- exécution ; ensuite, une fonction maïeutique en stimulant l’invention de solutions neuves et progressistes aux difficultés spécifiques de cette dialectique… ».
La critique externe correspond à « la posture mentale du théoricien qui, observant la pensée de l’agir et son produit objectif – ses opérations physiques et leurs effets – s’estime en droit de l’évaluer et qualifié par compétence d’expert, pour porter un jugement sur le faire du praticien et sur son résultat. »
Poirier observe l’évolution des critères d’efficacité. Hier le référent était simple : victoire ou défaite sanctionnait pour le critique la pratique stratégique. Aujourd’hui l’évaluation intègre d’autres paramètres tels que le coût humain, matériel et donc financier, allant jusqu’à considérer le coût écologique.
« Point de critique ni de jugement appréciatif, évidemment, sans la connaissance préalable, aussi complète et exacte que possible, de l’action soumise à la question. La critique praxéologique passe obligatoirement par l’histoire de cette action. Mais l’historien académique, généraliste, était rarement expert es stratégie – quand, à l’instar de l’École des Annales il n’évacue pas « l’histoire- batailles » - le théoricien critique se tournera vers les historiens de la guerre et de l’art militaire ayant étudié l’action particulière qui l’intéresse. A défaut de prédécesseurs ou si leurs travaux ne lui apportent pas l’information attendue, il reprendra lui-même l’enquête. Il accompagnera souvent pas à pas, son descriptif des faits, événements et phénomènes constitutifs de telle ou telle action stratégique, de commentaires critiques et de jugements appréciatifs sur les opérations intellectuelles et physiques les ayant produits. Parce que, à ses yeux, l’acquisition d’un savoir sur cette action se justifie, au moins implicitement, par l’aide apportée au praticien futur, le souci pédagogique et l’esprit didactique orientent une enquête historique qui, n’étant pas pure historiographie, est sujette à caution : elle engendre, comme je l’ai dit précédemment, la critique de la critique. »
« C’est l’histoire commentée, comparée, expliquée de la genèse et des métamorphoses d’objets physiques et intellectuels constitutifs de l’objet-stratégie. Elle ne se borne pas à récapituler des états de choses, mais elle dit et éclaire les passages d’un état à un autre : à leurs raisons d’être s’ajoutent celles de leur devenir. » Ces mutations des conceptions de la stratégie et de la guerre qui voient l’alternance de la guerre limitée et de la guerre totale, puis le retour de la guerre limitée à l’ère des armes nucléaires sont théorisées à travers deux concepts. « Bifurcation et fluctuation – empruntés à des scientifiques contemporains étudiant les problèmes de stabilité structurelle (Ilya Prigogine, René Thom) peuvent utilement et commodément éclairer mon propos. Lorsqu’un phénomène très complexe est soumis à des forces facteurs de changement ainsi qu’on l’a observé dans le cas des phénomènes sociopolitiques, comme la guerre et la stratégie, sa trajectoire d’évolution peut être représentée, comme je l’ai dit, par des phases de continuité interrompues par des bifurcations, qui traduisent des changements de sens. Et si, en ces points de bifurcation, plusieurs directions d’évolution nouvelles s’avèrent possibles, un phénomène additionnel, nommé fluctuation, pourra intervenir pour favoriser préférentiellement l’une d’entre elles et pour imposer irréversiblement ce choix d’orientation, l’effet de bifurcation s’amplifiant (rétroaction positive) de son propre succès décisoire. »
L’épistémologie de Poirier se fonde sur le dévoilement des commencements, l’investigation des « germes ». « Nous chercherons l’élément primitif et premier de la matière constitutive des systèmes militaires. Nous poserons qu’existe une particule élémentaire insécable universelle et transhistorique à la base de leur substance organisée, sur laquelle se fondent et avec laquelle se composent tous les sous-systèmes machines qu’intègre, dans son système compliqué et complexe, la méga-machine qu’est tout appareil militaire… Cette cellule-mère est l’homme–individu qui, avec son équipement (armement et matériel) adapté aux fonctions qu’il assume dans la production collective de la violence armée, a subi d’innombrables métamorphoses depuis les temps primitifs ».
Dans sa richesse, sa diversité et sa luminosité l’oeuvre de Lucien Poirier reste encore à la découverte. Je ne m’attarderai donc pas ici sur l’inconsistant débat touchant à la lisibilité de ses écrits. La plupart sont d’un accès intellectuel aisé. Les écrits théoriques exigent, il est vrai, de prendre le temps de la réflexion (quel scandale, en effet !). Il n’a cédé à aucune mode, ne s’est engagé dans aucun débat d’actualité immédiate [1]. Il avait défini, comme Proust, qui décidément me revient en référence, sa propre ligne du temps, indifférente à la trivialité de la circonstance.
Poirier a voulu fonder la stratégique comme discipline. Sans y parvenir tant ont été fortes les résistances corporatistes (l’Armée de Terre lui a tourné le dos, comme d’ailleurs à tous les penseurs militaires de la stratégie nucléaire) et les frilosités intellectuelles universitaires de toutes natures et de tous bords.
Mais l’affaire n’est pas terminée tant il est vrai que rien n’arrête la marche de la pensée en acte. Parce qu’elle est unique dans sa démarche comme dans ses attendus, cette somme est nécessairement appelée à s’imposer comme une référence majeure dans la compréhension de la conception et des mutations de la théorie et de la pratique des conflits.
Copyright 2023-Géré
Mise en ligne initiale le 28 mai 2023
Plus
Général Lucien Poirier, « Éléments de stratégique ». Présentation de François Géré, éd. Economica, Ministère des Armées, 2023.
4e de couverture
À l’heure de l’intelligence artificielle et de la guerre cognitive, cet ouvrage d’épistémologie stratégique introduit le lecteur à la compréhension des mécanismes fondamentaux de l’intelligence naturelle dont tout procède.
Terminée en 2010, aboutissement d’un demi-siècle d’études théoriques sur la pensée et la pratique de la violence armée organisée depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours, cette somme encyclopédique, unique en son genre, vaudra à son auteur d’être reconnu comme le Clausewitz français. Théoricien rigoureux, logicien implacable, écrivain exigeant, le général Poirier démontre que la stratégie est la politique en acte, tout comme, selon la formule célèbre du stratégiste prussien, la guerre est la continuation de la politique.
Ainsi la stratégie, domaine de la raison et du calcul, s’impose-t-elle, en tension permanente, contre la guerre, domaine des passions, de la chance et du hasard.
Connu comme l’auteur du « modèle de stratégie de dissuasion nucléaire valable pour la France », validé en 1966 par le général de Gaulle, Lucien Poirier est également l’auteur de nombreuses études sur les grands théoriciens de la stratégie : Guibert, Jomini, le colonel Lawrence d’Arabie ainsi que sur la guerre révolutionnaire et les stratégies indirectes.
François Géré, agrégé et docteur habilité en histoire contemporaine, entre à la Fondation pour les études de défense nationale (1988) aux côtés du général Lucien Poirier dont il devient, par testament, le légataire spirituel. Tous deux ont publié « La réserve et l’attente, avenir des armes nucléaires françaises », Economica, 2000.
Voir les premières pages et la table des matières de Général Lucien Poirier, « Éléments de stratégique ». Présentation de François Géré, éd. Economica, Ministère des Armées, 2023.
[1] A l’exception notable de la dissuasion nucléaire européenne en 1976, puis en 2002 dans notre livre Lucien Poirier et François Géré, « La réserve et l’attente », avenir des armes nucléaires françaises, Economica.
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