Gérard Chaliand a enseigné à l’ENA, à l’Ecole de Guerre et a été professeur invité dans de nombreuses universités. Roc Chaliand est directeur artistique et a été directeur durant près d’une dizaine d’années du magazine Ever. Nicolas Rageau est cartographe. Ils co-signent « L’atlas stratégique. De l’hégémonie au déclin de l’Occident », éd. Autrement, 2022.
En 1983, Gérard Chaliand et Jean-Pierre Rageau marquent les esprits avec un ouvrage novateur traduit depuis dans de nombreuses langues : l’"Atlas stratégique. Géopolitique des rapports de forces dans le monde" (Paris, éd. Fayard).
En 2022, nouveau tour de force, le même Gérard Chaliand, avec cette fois Roc Chaliand et Nicolas Rageau, publient "Atlas stratégique. De l’hégémonie au déclin de l’Occident" (Paris, éd. Autrement). A nouveau monde, nouvel atlas. Une nouvelle référence à lire pour saisir les clés et les dynamiques.
Le Diploweb publie ici, avec l’autorisation de l’éditeur, une carte pour vous le donner à voir.
Carte grand format en pied de page.
Extrait du commentaire de la carte.
SEULE exception en Asie, le Japon, longtemps protégé par son insularité, a été sommé en 1853 d’ouvrir ses portes au libre-échange par le commodore Perry, représentant des États-Unis.
Le Japon oppose à ce défi la révolution du Meiji (1868).
Par des « traités inégaux », l’expansion russe a accaparé deux millions et demi de kilomètres carrés de la Chine impériale. Les Européens se sont installés manu militari dans des concessions sur le littoral chinois (Hong Kong Canton, Shanghai). Les Néerlandais sont depuis longtemps à Java, les Français investissent la Cochinchine (Viêt Nam méridional), les Britanniques sont en Malaisie et à Singapour. La révolution du meiji (1868) avait pour but d’éviter le même sort au Japon. Celui-ci se mettait à l’école de l’Europe et procédait à une industrialisation accélérée afin d’éviter le péril blanc à l’heure où l’Europe évoquait le fantasme du « péril jaune ».
En 1870, le Japon renvoyait, après Sedan, les conseillers militaires français pour les remplacer par des Allemands. En 1895, il battait militairement la Chine au lendemain d’une querelle concernant la Corée et annexait Formose (Taiwan). Par la suite, le Japon parvenait à battre la Russie sur terre en Mandchourie et sur mer (Tsushima) en 1904-1905. Cette victoire, la première remportée contre une nation blanche à l’époque industrielle, provoqua une onde de choc en Asie orientale. Le Japon devient maître des Kouriles ainsi que de la partie méridionale de l’île de Sakhaline. Il colonise la Corée (1910).
Extrait de Gérard Chaliand, Roc Chaliand, Nicolas Rageau, « Atlas stratégique. De l’hégémonie au déclin de l’Occident », éd. Autrement, 2022.
Titre du document : Carte. Le Japon à l’heure du péril blanc 1853-1868 Cliquer sur la vignette pour agrandir la carte. Extrait de Gérard Chaliand, Roc Chaliand, Nicolas Rageau, « Atlas stratégique. De l’hégémonie au déclin de l’Occident », éd. Autrement, 2022. Voir l’ouvrage sur le site des éditions Autrement Document ajouté le 6 novembre 2022 Document PNG ; 382728 ko Taille : 1544 x 1277 px Visualiser le document |
39 ans après un atlas qui a marqué les esprits, G. Chaliand co-signe une nouvelle lecture du monde adaptée à un monde qui change, marqué par le passage de l’hégémonie au déclin de l’Occident.
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