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L'Eglise orthodoxe russe au début du XXI e siècle.

Interview du Patriarche Alexis II,

par Nathalie Ouvaroff, journaliste en poste à Moscou

 

Le Patriarche Alexis II présente ses intentions à l'égard des orthodoxes de tradition russe et ses relations avec l'Etat russe. Il aborde sa position à propos du Conseil mondial des Eglises, de l'Ukraine et des Etats Baltes. Enfin, il précise ses relations avec l'Eglise catholique romaine.

Chacun pourra lire en complément "Rome et Moscou, relations entre catholiques et orthodoxes", par Alexandra Viatteau.

Biographie de l'auteur en bas de page.

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*

 

 

Votre Sainteté, il y a un  plus d’un an,  vous avez appelé à l’union de tous les orthodoxes de tradition russe. Cette initiative a été ressentie et comprise de façon différente. Certains y ont vu un passage pur et simple au Patriarcat de Moscou. D’autres soulignent, en faisant référence à l’exemple de l’Eglise autocéphale américaine, qu’il s’agit d’une nouvelle  étape dans le développement de l’orthodoxie en Europe

L’union fait la force. Je pense que le moment est venu pour les orthodoxes de s’unir  et non de se diviser. Ma lettre était un appel à l’unité de tous les orthodoxes de tradition russe qui sont maintenant dispersés dans le  monde entier. Les divisions de l’Eglise ont été provoquées par une situation  politique particulière. Lorsque le pouvoir athée  s’est installé, il a persécuté l’Eglise. Une partie des membres du clergé et  plusieurs millions de fidèles ont été contraints de s’exiler et se sont installés en Occident. A ce propos, je tiens à mentionner plus  particulièrement le rôle de l’Institut Saint Serge et des grands théologiens comme le père Boulgakov,  qui ont contribué au rayonnement de l’orthodoxie. D’un autre côté, il n’est pas inutile de rappeler  que, lorsque le métropolite Euloge a constitué le synode de l’Eglise  hors frontières, il a bien souligné  qu’il s’agissait d’une structure  provisoire, qui perdurerait tant qu’il y aurait en Russie un pouvoir athée et une Eglise assujettie. Ces deux raisons sont caduques. Les communistes ne sont plus aux commandes depuis quinze ans et aujourd’hui personne ne peut nier que l’Eglise russe est libre.  

Voulez-vous ajouter quelque chose à cette lettre ?

Nous estimons que notre devoir maintenant est de réunir tous les orthodoxes de tradition russe et mon appel  reste en vigueur. Que chacun prenne ses responsabilités.

Pensez-vous que les Russes de la première vague ont encore un rôle  à jouer ? Dans l’affirmative, lequel ?

Pendant la période difficile, ils ont gardé la foi orthodoxe et maintenu en activité les paroisses russes. A l’heure actuelle, le problème est différent.  La diaspora russe  a essaimé dans le monde entier et la tâche principale consiste à  créer des paroisses.   Maintenant, nous en avons trois en Norvège.  Et nous venons  juste de consacrer une église à Rotterdam.

Votre Sainteté, les fidèles  orthodoxes sont-ils des Russes qui vivent à l’étranger ou des habitants de ces pays qui sont passés à l’orthodoxie ? 

Non,  la plupart sont des Russes,  des personnes qui ont émigré   pour travailler, des femmes qui se sont mariées à des étrangers et  ont eu des enfants. Lorsque je suis allé en Allemagne, il y a trente ans,  je me suis entretenu avec des représentants de la première émigration. Ils m’ont  dit que le jour où ils disparaîtraient, leur place à l’église demeurerait vide.  Ils se sont trompés. Je suis allé récemment en Allemagne et j’ai vu les églises remplies d’enfants et de petits-enfants d'émigrés récents ou plus anciens. A l’église, ils sentent un lien vivant avec leur patrie et nous devons créer des paroisses capables de soutenir nos concitoyens qui  ont besoin  de l’Eglise, car ils ont conscience qu’il est temps de revenir aux valeurs chrétiennes.  Malheureusement, l’émigration va continuer car la situation dans le pays est encore difficile et tant que nous n’aurons pas atteint une certaine stabilité et un niveau de bien-être, les Russes partiront tenter leur chance en Occident. Les paroisses russes en France doivent leur apporter aide et soutien. Il  y a quelque temps, quand je me suis rendu à Londres, feu le métropolite Antoine m’a dit que la population russe dans son ensemble et le nombre de paroissiens  avaient beaucoup augmenté. Il a souligné que cette  nouvelle situation posait un problème car la plupart des offices étaient en langue anglaise et qu’il fallait maintenant satisfaire les besoins spirituels des nouveaux arrivants russophones. 

Certains observateurs occidentaux estiment  que les relations entre l’Eglise orthodoxe et le gouvernement sont devenues ces derniers temps très étroites et même trop étroites. Que pensez-vous de ce jugement ? 

De temps en temps, on entend dire que l’Eglise orthodoxe russe veut être une Eglise d’Etat. C’est absolument faux. Nous avons devant nous une triste expérience. Pendant la période tsariste, l’Eglise était une Eglise d’Etat, une officine du pouvoir temporel auquel elle était complètement soumise. Après la révolution, l’Eglise a été séparée de l’Etat, mais le gouvernement a continué à intervenir dans les affaires de l’Eglise. Je ne veux pas seulement parler des destructions d’églises et de la persécution des membres du clergé, mais des immixtions répétées des autorités dans la vie ecclésiale.  Dans la Russie nouvelle, l’Eglise est séparée de l’Etat. En 1990, le gouvernement a instauré de nouvelles relations entre l’Eglise et l’Etat, relations qui n’ont jamais existé dans toute l’histoire de la Russie. L’Eglise n’intervient pas dans la politique du gouvernement et le gouvernement ne se mêle pas des affaires de l’Eglise. Cependant, il y a des problèmes communs que nous devons résoudre ensemble, sur un pied d’égalité, comme des  partenaires, pour le bien de notre pays et de notre peuple : la pauvreté,  la situation des personnes âgées et dépendantes, l’éducation des jeunes, le  patriotisme et la  morale. 

De plus, je ne qualifierai pas de très étroites nos relations avec le gouvernement car, très souvent, l’Eglise doit défendre ses intérêts face aux autorités civiles. 

Russie, église orthodoxe. Crédits: P. Verluise

Pouvez-vous  donner un exemple ? 

Je peux vous parler des impôts. Jusqu’à présent, les monastères  avaient la jouissance  perpétuelle de la terre  à  titre gratuit. Depuis la réforme agraire, c’est devenu impossible. Ils doivent acheter  la terre ou l’affermer, or cette opération nécessite des moyens financiers que l’Eglise ne possède pas. Je suis donc intervenu auprès de la Douma en faisant valoir que, dans l’arsenal juridique,  il existe une  disposition permettant de donner la terre à terme aux églises et aux monastères tant que ceux-ci seront en fonction.  Cette formule nous convient. Et nous devons  convaincre le gouvernement de l’adopter car la terre, à l’heure actuelle, permet de nourrir non seulement les moines, mais également beaucoup d’autres personnes. Si nous prenons le monastère de la Trinité Saint Serge, il nourrit  chaque jour mille personnes : les moines ,les étudiants du séminaire, ceux de l’école d’iconographie et également les pèlerins, car la majorité des personnes qui se rendent  au monastère vivent en dessous du seuil de pauvreté. Nous ne pouvons pas satisfaire leurs besoins spirituels et les laisser le ventre vide. J’ai parlé du monastère de la Trinité Saint Serge parce que c’est le plus connu, mais nous faisons la même chose dans les autres. 

Avez-vous  d’autres problèmes ? 

Quand le gouvernement a fait la réforme fiscale, il a voulu imposer  les revenus provenant des objets de piété que nous vendons dans les églises : icônes, livres de prières, croix, cierges. Nous avons dû prouver - et nous y sommes parvenus - qu’il s’agit d’une offrande. Le croyant qui met un cierge devant une icône  ne s’enrichit pas ; de plus, comme personne civile, il est soumis à l’impôt et les fabriques de cierges sont également imposées .C’est pourquoi il est immoral de considérer l’acquisition d’un cierge comme un geste commercial. On ne force personne à mettre un cierge devant une icône; on le fait volontairement,  c’est une offrande à l’Eglise et cela lui permet d’exister. 

Les observateurs soulignent que 80% de la population se réclame de l’orthodoxie, mais que 8% seulement vont régulièrement à l’église et  vivent leur foi. Que peut-on faire pour ramener le peuple à l’église ? 

Je pense pour ma part que ce chiffre de 8% est très inférieur à la réalité. Il y a de plus en plus de personnes  qui vivent leur foi. Bien sûr,  tous ne vont pas à l’église chaque dimanche. Parfois, les fidèles doivent  parcourir de longues distances avant de trouver une église. De plus, ils ont des obligations professionnelles et familiales. Il y a de plus en plus de personnes   qui ressentent le besoin d’une vie ecclésiale. Au cours des quinze dernières années, nous avons rouvert   plus de seize mille églises : auparavant, il y avait à Moscou 46 églises qui fonctionnaient alors qu’il y en a maintenant 460. Et ce n’est pas l’Eglise en tant qu’institution ni l’Etat qui décident de construire   des églises. On ne fait que répondre à un besoin qui émane de la base. Bien entendu, on se heurte encore  à un problème de mentalité. Il faut se souvenir de la sortie d’Egypte, le peuple élu a erré quarante ans  dans le désert avant d’atteindre la Terre promise  et nous voudrions qu’en dix ans  les mentalités aient complètement changé. Je vais vous raconter une anecdote. En 1983, on nous a rendu le monastère Danilovski, dans un état lamentable. Nous devions le restaurer pour les fêtes du millénaire du baptême de la Russie. L’une des églises à laquelle on avait ôté les coupoles et la croix abritait une fabrique de parapluies. Selon le gouvernement soviétique, l'entreprise devait libérer les lieux en 1987. Nous avons convoqué le directeur et lui avons demandé l’autorisation de remettre la croix sur la coupole. Quelques jours plus tard, il nous a fait savoir que le problème avait été discuté à une réunion de cellule et qu’il était contraint de refuser pour des raisons idéologiques. Je lui ai alors fait remarquer que  les réunions du Comité central  avaient lieu au Kremlin,  qui est  entouré par des églises. Une semaine plus tard, nous avons eu l’autorisation de restaurer l’extérieur de l’église. Ils ont travaillé la dernière année avec une croix au dessus de leur tête et les parapluies n’en ont pas souffert. 

Russie, église orthodoxe. Crédits: P. Verluise

Votre Sainteté,  un dialogue est en cours avec l’Eglise hors frontières  Va-t-on vers une réunion des Eglises russes ? 

La visite des dignitaires de l’Eglise hors frontières - qui n’était pas une rencontre incognito mais une visite officielle -  revêt une importance historique. La délégation a vu une Eglise vivante qui se renforce de jour en jour. Coïncidence, le premier service auquel ils ont assisté se passait sur le polygone de Boutovo, où plusieurs milliers de personnes ont été fusillées et parmi elles plus de deux cent prêtres et évêques. Ils ont été fortement impressionnés. De plus, les discussions que nous avons eues ensemble ont montré que  nos divergences  avaient été artificiellement gonflées. Nous avons créé des commissions, qui ont commencé leurs travaux. Nous espérons que les obstacles qui existent encore aujourd’hui sur la voie de la communion eucharistique seront surmontés. 

Un des problèmes qui  divisent  l’Eglise russe et l’Eglise hors frontières est  l’attitude de cette dernière vis-à-vis de l’œcuménisme.

 

Ce n’est pas le plus grand problème. L’Eglise ne peut exister seule. L’Eglise hors frontières est contre l’œcuménisme, mais favorable à des contacts interreligieux. On tend la main aux athées et on estime que tendre la main aux catholiques et aux protestants est un péché.  

A l’heure actuelle, nous avons réduit notre participation dans le Conseil mondial des Eglises, car  ses membres traitent de problèmes  qui, de notre point de vue, n’ont pas à être discutés dans un conseil d’Eglises. Je veux parler de certaines questions relatives à la morale, comme l’homosexualité, les mariages entre personnes du même sexe. Nous avons des contacts avec les autres chrétiens et nous les utilisons pour défendre les positions de l’orthodoxie.

Au sein de la C.E.I, nous avons des relations avec les représentants des autres religions traditionnelles : musulmans, juifs, bouddhistes. Nous avons constitué ensemble un Conseil des Eglises. Si nous n’avions pas de contacts avec les musulmans, nous n’aurions pas pu prendre une position commune sur le terrorisme. Nous avons trouvé des convergences. On nous écoute. Nous ne pouvons rester  seuls. Au XXI e siècle,  personne ne peut rester isolé. 

Votre Sainteté  peut–elle  nous dire quelques mots sur la situation de l’Eglise en Ukraine ? 

La situation en Ukraine est complexe. Le schisme s’est produit parmi les fidèles et la plupart d’entre eux  ne font pas la différence entre l’Eglise canonique et celle qui ne l’est pas. Tout le monde souffre et notre  principale tâche consiste à surmonter le schisme. Tous les schismes qui se sont produits en Ukraine  ont été portés par une vague de nationalisme. Nous considérons l’Eglise orthodoxe ukrainienne  comme une entité à part entière. Nous lui avons proposé une totale  autonomie sur le plan financier  et organisationnel, mais nous estimons qu’il faut  rétablir la communion  eucharistique  et espérons que, peu à peu, les passions s’apaiseront et que le Seigneur aidera à vaincre le schisme et à rétablir l’unité de l’Eglise orthodoxe en Ukraine

Et dans les Etats baltes ? 

En ce qui concerne les Etats Baltes, on peut dire que la situation est normale en  Lituanie. Par contre il y a des problèmes en Estonie, à cause de l’attitude du patriarcat de Constantinople  et  du gouvernement estonien. Après avoir annoncé que l’Etat ne se mêlerait pas des affaires de l’Eglise le président a écrit au Patriarche œcuménique pour lui demander de prendre l’Estonie sous son omophore. Nous avons ressenti cette initiative  comme une immixtion flagrante dans les affaires intérieures de l’Eglise. Et cela s’est également produit à la suite de la vague de libéralisme et de nationalisme qui a déferlé sur  le pays dans les premières années qui ont suivi la libéralisation. Plusieurs paroisses sont passées à Constantinople. Nous avons accepté un compromis pour conserver l’unité. La plupart des fidèles sont avec nous. L’année dernière, notre Eglise a été enregistrée et a acquis la personnalité juridique. Je me suis rendu en Estonie l’année dernière, j’ai rencontré le Président et les membres du gouvernement. Nous avons maintenant de bonnes relations. Nous avons décidé que les deux Eglises doivent jouir des mêmes droits et espérons que les questions  épineuses qui  concernent la propriété des églises et des monastères seront résolues dans un climat apaisé. 

Votre exarchat estonien est entré dans l’Europe. Pensez-vous que ce développement puisse jouer un rôle dans le rapprochement de la Russie avec l’Europe ? 

Je pense que nous allons nous rapprocher de l’Europe  et pas seulement à cause de l’ Estonie. La Russie est une partie de l’Europe et, même si nous n'entrons pas dans l’Union européenne, nous faisons partie de l’Europe. 

Lors de la visite du cardinal Kasper, on a eu l’impression qu’il y avait un léger réchauffement dans les relations entre l’Eglise russe et l’Eglise catholique romaine. Qu’en est-il en réalité ? 

 Je ne dirais pas que nous avons  actuellement de bons rapports avec Rome et avec le Conseil mondial des Eglises. Nous refusons catégoriquement le prosélytisme auquel se livrent les catholiques sur le territoire de la Russie. La Russie n’est  ni un désert spirituel, ni un champ de conquêtes pour l’Eglise catholique romaine. 

Et les relations avec les Uniates ? 

En ce qui concerne les Uniates, il faut rappeler qu’en 1946, lorsque les districts de l’Ukraine occidentale ont été rattachés à l’Union soviétique, les autorités civiles ont interdit l’exarchat d’Ukraine. Ce sont les paroisses orthodoxes russes  qui ont nourri spirituellement les Uniates,  qu’ils soient passés à l’orthodoxie ou demeurés uniates.  En Ukraine  occidentale, les prêtres uniates qui célèbrent actuellement ont été formés dans les séminaires russes. 

Quand la liberté religieuse est revenue,  que l’Eglise catholique a commencé à renaître en Ukraine, on aurait pu  penser que Rome, fidèle aux positions du concile Vatican II qui avait appelé l’Eglise orthodoxe « Eglise sœur », la remercierait   d’avoir pendant cinquante ans éduqué et nourri sur le plan spirituel  le clergé et les fidèles uniates. Les catholiques ont fait le contraire, ils ont détruit l’exarchat orthodoxe. Ils ont employé des méthodes dignes du Moyen Age et non de la fin du XXe  siècle. Ils ont profané les églises, fait sortir par la force les orthodoxes, battu les prêtres et, jusqu’à présent, nous n’avons pu obtenir ni des autorités  locales ni du Vatican qu’il y ait en Ukraine occidentale  une église orthodoxe où l'on célèbre en ukrainien. 

Les sectes sont une menace non seulement pour la Russie, mais pour le monde entier. Que peut-on faire pour contrer leur influence ? 

Dans les années 1990, quand la Russie s’est libérée du communisme, des représentants  de toutes les organisations religieuses qui existent de par le monde -  sectes destructives totalitaires, sectes exotiques  - ont afflué en Russie avec d’énormes moyens. Ils ont loué des stades, distribué gratuitement des livres et, en conclusion, ils ont mutilé les âmes. La population a pris  conscience que les sectes ne contribuent pas  à l’éducation spirituelle, mais  renforcent l’obscurantisme. Je pense  qu’actuellement, elles ont perdu de leur influence. Toutefois,  elles continuent à agir et le seul moyen de  les contrer, c’est le retour à l’orthodoxie. Il faut ajouter aux programmes scolaires le catéchisme et l’enseignement de la culture orthodoxe  à titre facultatif. 

On doit connaître l’histoire de sa culture et la culture  millénaire de la Russie est orthodoxe et chrétienne. 

C’est pourquoi, bien que nous ne soyons pas dans l’Union européenne, nous  avons émis des réserves sur le projet de Constitution. En effet, dans le préambule,  les racines chrétiennes de l’Europe ne sont pas mentionnées : nous estimons que c’est une erreur. Toute la culture de l’Europe est fondée sur le christianisme, il faut porter témoignage et ne pas avoir peur.

Votre Sainteté, que pensez-vous des tensions entre le patriarcat œcuménique et l’Eglise grecque ? 

Je ne veux pas m’immiscer dans les problèmes internes des autres Eglises orthodoxes, mais j’estime que le conflit qui a surgi entre deux Eglises régionales  ne contribue pas au renforcement de l’unité des Orthodoxes ni au prestige de l’orthodoxie dans son ensemble.                                                        

Propos recueillis par Nathalie Ouvaroff. Contact : natouvarov@mail.ru  

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Date de la mise en ligne: janvier 2005

     

Biographie de Nathalie Ouvaroff, journaliste

   
   

Maîtrise de russe.

Diplômée de l'Institut d' Etudes Politiques de Paris. DEA de soviétologie.

Nathalie Ouvaroff a été correspondante du Figaro en Inde et chargée de mission pour la Fondation pour les études de défense nationale (FEDN).

En 2005, Nathalie Ouvaroff est journaliste free-lance à Moscou. Elle propose des collaborations aux organes de presse, revues à caractère scientifique et sites Internet, intéressés par la Russie et les pays de la CEI.

Contact : natouvarov@mail.ru
 

   
         

 

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