Géopolitique de l’Iran et du Moyen-Orient. Revue de presse d’articles en français, anglais, allemand, espagnol et italien.

Depuis la victoire contestée du dirigeant ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad à l’élection présidentielle du 12 juin 2009, de nombreuses manifestations de l’opposition ont eu lieu en Iran. Des milliers de partisans du candidat réformateur Mir Hossein Moussavi dénoncent une réélection entachée de fraudes et d’irrégularités et demandent une annulation du scrutin. Face à cette crise sans précédent depuis 1979, le pouvoir iranien a déployé des milices anti-émeute et durci le contrôle des médias. Alors que les journalistes ne peuvent plus couvrir l’actualité iranienne, la communauté internationale suit l’évolution de la situation via Internet (Facebook, Twitter, YouTube). Le Guide suprême Ali Khamenei, la plus haute autorité de la République islamique, et les Gardiens de la Révolution ont averti qu’ils écraseraient toute nouvelle protestation et ont exclu l’annulation du scrutin. Plusieurs manifestations ont ainsi été violemment réprimées. Si les accusations iraniennes d’ingérence ont poussé la communauté internationale à condamner la violence faite aux manifestants, la gestion délicate du dossier nucléaire iranien incite néanmoins les Etats-Unis à ne pas se départir d’une certaine prudence.