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www.diploweb.com présente " Quelle France dans le monde au XXI e siècle ? ", par Pierre Verluise

1. COMMENT LES FRANCAIS VOIENT-ILS LE MONDE ?

Partie 1.5. Quand il existe une information éclairante,

quels comportements peuvent parfois empêcher son utilisation ?

 

Introduction - 1. Comment les Français voient-ils le monde ? - 2. Quelles sont les images de la France à l'étranger ? - 3. Quels sont les outils disponibles ? - 4. Quelle politique étrangère ? - 5. Quelle mondialisation construire ? - Conclusion - Postface de Gérard Chaliand : Stratégie d'influence
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Voici trois exemples de renseignements ou d’analyses scientifiques, diplomatiques ou secrètes dont la France n’a pas été capable de tirer rapidement parti.

Le monde de l'entreprise

Premier cas. Les années 1950 voient les Japonais découvrir les possibilités d’utilisation des cristaux liquides à des fins industrielles. En dépit des efforts des spécialistes pour attirer l’attention des industriels français sur leurs opportunités en matière de visualisation, pas un seul n’y croit, par morgue à l’égard du Japon. Aujourd’hui, tous les cristaux liquides utilisés dans le monde demeurent sous licence japonaise.

L'administration

Deuxième cas. En 1974, un rapport confidentiel du Centre d’Analyse et de Prévision du ministère des Affaires étrangères avance une analyse critique de la politique africaine de la France. Il en propose une remise à plat et une redéfinition. Cependant, cette réflexion reste sans suite, par crainte de modifier le statu quo. Il faut attendre septembre 1997 pour que le gouvernement de Lionel Jospin engage, en accord avec le Président de la République, une évolution de la politique africaine de la France. La poursuite, durant 23 ans, d’une politique dépassée a pour prix le coûteux soutien militaire de Paris à des régimes parfois condamnables. En 1994, les errements de la politique française au Rwanda en donnent une sinistre illustration. Pourtant, depuis quatre ans déjà, plusieurs spécialistes alertent les autorités concernées. Celles-ci restent, cependant, incapables d'empêcher un génocide (1). A tort ou à raison, le nom de la France s’y voit associé, en Afrique comme dans le monde entier.

Même les services secrets...

Troisième cas. Dès 1992, des agents des services secrets français alertent leur hiérarchie à propos du développement d’un nouveau trafic de stupéfiants, acheminés en Europe de l’Ouest depuis les républiques post-soviétiques, via les pays d’Europe centrale et orientale. La Russie bénéficiant des faveurs de l’Elysée, la hiérarchie juge prudent de... classer le dossier. Il faut attendre 1996 pour que le ministère de l’Economie et des Finances créé un poste de correspondant destiné à surveiller les trafics en Europe centrale et orientale, depuis Vienne, en Autriche. Ancien Directeur d'Europe au Quai d’Orsay, l’ambassadeur Jacques Tiné commente : " Invoquer des difficultés de financement pour justifier cette lenteur de réaction n’a aucun sens, parce que le ministre concerné dispose d’une marge de manœuvre pour dégager les moyens nécessaires, y compris en cours d’année budgétaire. Ce retard résulte uniquement d’un défaut de perception des justes enjeux ".

Quatre comportements français contre-productifs

Au-delà de ces exemples, il est possible de distinguer plusieurs types de comportements susceptibles d’empêcher l’utilisation d’informations éclairantes. Etudions successivement notre tendance à garder l’œil sur le rétroviseur, à méconnaître le monde extérieur, à prendre insuffisamment en compte l’information et à entretenir des rivalités au sein de la puissance publique.

1. L’œil sur le rétroviseur

Beaucoup de Français conservent une vision passéiste du monde. Ainsi ont-ils tendance à surestimer le poids relatif non seulement de l’Hexagone mais encore de l’Europe, tout en ne prenant pas la mesure des pays émergents, notamment en Asie.

Ambassadeur de France, Bernard Dorin ajoute que " la culture du Quai d’Orsay reste généralement attachée au statu quo, érigé en majesté. Certains diplomates ne veulent jamais en démordre. Ainsi, en 1989 - 1990, la diplomatie française tarde à prendre la mesure de la réunification allemande. En fait, les diplomates français manquent trop souvent des visions nécessaires pour construire une politique extérieure dynamique. Ce qui les oblige à " ramer " une fois l’événement survenu et connu de tous. Au lieu de réagir à chaud, il vaudrait pourtant mieux réfléchir et décider à froid. De la même manière qu’il importe de se faire vacciner contre la grippe avant de la contracter. Nous allons au devant de toutes les grippes parce que nous ne nous faisons pas vacciner à temps. L’absence de prévision et de vision est une grande faiblesse de la France, comme d'ailleurs d'autres Etats ".

Gérard Chaliand ajoute : " Il existe en France des pesanteurs extraordinaires. Vous pouvez apporter un rapport contenant des idées nouvelles, la pente la plus classique sera de continuer ce que l’on a déjà fait. Il faut des personnalités exceptionnelles et disposant du pouvoir de décider pour obtenir une évolution ". Par définition, de tels décideurs sont rares, comme en témoigne le propos suivant.

2. La méconnaissance du monde extérieur et l’hésitation à faire valoir tous ses arguments

L’ambassadeur de France Jacques Leprette n’hésite pas à le dire : " En règle générale, les hommes politiques français ne connaissent pas l’étranger. Même les affaires européennes leur semblent trop compliquées... Ils tirent, pourtant, des prétentions incroyables de courts déplacements. Par exemple, les députés et les sénateurs qui le désirent bénéficient chaque année d’un voyage organisé de par le monde, aux frais de la République. Pour autant, ils ne " savent " pas. Il en va souvent de même au rang des ministres. Lors de rencontres au sommet, ils interpellent parfois leurs homologues étrangers avec l’éloquence imagée d’un conseiller municipal. Au risque de les froisser et de compromettre des négociations difficiles.

Dans le même temps, cette méconnaissance du vaste monde conduit certains responsables à ne pas oser faire valoir de solides arguments. Ainsi, en 1990, les autorités françaises n’utilisent pas un fait majeur pour inviter les autorités allemandes à une écoute plus attentive de leurs partenaires européens quant aux modalités de la réunification. En effet, dans le plus grand secret, les pays membres de la Communauté acceptaient depuis plusieurs années que l’Allemagne de l’Ouest estampille du label CEE des importations... d’Allemagne de l’Est. Avec pour énorme avantage tous les droits que cela ouvre. Il y a une étrange naïveté de la part de notre gouvernement à ne pas savoir, parfois, utiliser tous ses atouts ". Encore faudrait-il tous les connaître.

3. Une prise en compte insuffisante de l’information

Par rapport aux Etats-Unis ou au Royaume-Uni, la France manque d’une véritable culture de recherche, d’évaluation, d’analyse, d’utilisation et de diffusion de l’information. Cernons successivement chacune de ces cinq étapes (A, B, C, D, E).

A. La recherche

La fréquentation des cercles diplomatiques français et étrangers conduit à observer que le mode de formation intellectuel français rend moins friand d’informations que dans d’autres pays. Les Français tendent à sous-estimer l’importance de la recherche et de l’exploitation systématique des renseignements.

De surcroît, nous ne cherchons pas toujours les informations les plus pertinentes. Selon Pascal Lorot, Directeur de la "Revue Française de Géoéconomie" : "Les diplomates français conservent une préoccupation culturelle surdéveloppée par rapport à ce qu’elle devrait être dans un monde dominé par l’économique. Les diplomates britanniques, eux, privilégient les relations avec les entreprises ". Le décalage se ressent aussi bien dans la manière de sélectionner les candidatures pour les postes à pourvoir à l’étranger que dans leur action quotidienne.

B. L’évaluation de l’information par le débat interne ou externe

Le pluralisme des débats peut faire défaut en de nombreuses instances, y compris dans un cercle choisi comme l’Institut des Hautes Etudes de la Défense Nationale. Chef de la Section des Affaires Diplomatiques de l'IHEDN de 1983 à 1987, Jean-Pierre Lacroix confie : " Ce serait exagéré de parler de terrorisme intellectuel, mais nos dirigeants estiment que certains sujets - comme la démographie, l’évaluation de notre aide aux pays en développement, l’immigration ou notre attitude à l’égard des dictatures - sont trop sensibles pour faire l’objet d’un débat. On peut noter, par exemple, que le soutien militaire, financier et diplomatique apporté par la France à l'Irak, particulièrement entre 1981 et 1984, n'a jamais fait l'objet d'une réflexion contradictoire. Certes, la France a parfois trop vécu sur le mode antagoniste, mais il existe tout de même des sujets qui méritent d’honnêtes débats. Or, ces débats n’existent pas. A force d’empêcher les gens de s’exprimer de manière pluraliste, ce mode de gestion prétendument consensuel finit, pourtant, par créer les conditions d’une dislocation de l’ordre public. "

Les hauts fonctionnaires s’accordent généralement à reconnaître qu’il manque, au sein de chaque ministère et entre administrations, une mise en commun suffisante de l’information disponible. Il faudrait donc développer des délibérations collectives pour évaluer la qualité de celle-ci et en tirer les enseignements avant de décider une action commune.

Ce déficit de communication interne dans les cercles dirigeants et la haute administration renvoie à un déficit partagé par la société, notamment en matière de débats publics. Les années Gorbatchev, de 1985 à 1991, paraissent emblématiques de cette incapacité à admettre le pluralisme des interprétations. Précédemment auteur à succès, Alexandre Zinoviev devient pestiféré, pour cause d’esprit critique. Publiée dès 1987, son analyse du processus Gorbatchev (2) est littéralement boycottée par les médias.

En dépit des apparences, il n’en va guère autrement quand un référendum demande aux Français de trancher à propos d’un traité déterminant, comme celui de Maastricht. Preuves à l’appui, Serge Halimi démontre dans "Les nouveaux chiens de garde" le mode de fonctionnement non pluraliste des médias en cette occasion (3).

A ce propos, le diplomate de carrière Jacques Jessel fait une remarque qui n’a rien d’ironique. " Pour un ancien ambassadeur en Allemagne de l’Est, il devient troublant d’entendre des journalistes français accepter la langue de bois, voire la pratiquer. Une idée simpliste est énoncée par le sommet et ils l’assènent aussi longtemps qu’il le faut pour en convaincre la population. Cette forme de pensée unique se retrouve aujourd’hui dans tous les grands domaines : économie, défense, politique extérieure... C’est inquiétant quand un pays commence ainsi à décoller de la réalité internationale. Même à Hong Kong passé sous tutelle de la République Populaire de Chine, l’information reste plus critique ".

Le meurtre du sens

Journaliste belge, Geneviève Delaunoy apporte une mise en perspective. " En France, l’information reste considérée comme la propriété privée d’une poignée de vedettes. Et non comme un bien public qu’il faut expliciter avant d’en débattre. Il existe, en outre, une collusion malsaine entre le monde politique et le gratin médiatique. On ne sait plus qui dirige qui, ni qui anticipe sur quoi. La maîtrise de l’information semble déterminante pour cette élite, dans l’intention de fabriquer un courant d’opinion majoritaire. Cette pratique tue le débat public, voire le sens, parce qu’elle ne permet pas à l’ensemble de la société de s’exprimer. La confrontation et le brassage d’idées sont évités, ce qui devient sclérosant ".

En conséquence, les observateurs étrangers constatent que les élites politiques françaises ne savent pas tirer parti de la richesse intellectuelle de leur pays. Alors qu’une réflexion parfois bouillonnante caractérise notamment Paris par rapport à bien d’autres capitales, des idées souvent originales n’arrivent pas à percer dans l’establishment parisien.

C. L ’analyse

Donner un sens à des informations évaluées n’a rien d’un exercice facile. Interpréter des signaux implicites ou explicites, décoder la langue de bois et les images de propagande, ne pas se laisser manipuler par l’instrumentalisation de l’émotivité des opinions publiques... constituent autant de véritables défis intellectuels. Particulièrement en situation de crise, la saturation d’informations - parfois intentionnelle - met parfois en difficulté l’aptitude à produire une analyse pertinente et utile à la décision.

D’autant que la maison mère du ministère des Affaires étrangères, le Quai d’Orsay, devient dramatiquement sous-équipée en personnel, à cause de coupes budgétaires à répétition. Il arrive qu’un seul agent soit chargé de suivre l’actualité de trois ou quatre pays, ce qui ne se fait pas sans un important gâchis de dépêches adressées par les postes diplomatiques. Beaucoup d’informations, souvent très pointues, ne peuvent être utilisées par les décideurs du Quai faute de moyens humains pour analyser des renseignements pourtant chèrement acquis.

D. L’utilisation

Les éléments d’information qui survivent à ces chausse-trapes successives ne sont pas, pour autant, toujours systématiquement utilisés. Particulièrement dans l’administration, les enjeux de carrière conduisent parfois les directions à étouffer elles-mêmes des informations d’une importance capitale. Ce comportement contre-productif pour la collectivité se rencontre même là où on ne l’attend pas.

Un expert confie : " Il faut lire "Les ronds de cuir" de Courteline pour comprendre l’ambiance qui règne à certains échelons de la hiérarchie des services secrets français. Le principe de base est de ne pas faire de vagues. Ce qui pourrait contrarier les a priori du pouvoir en place se voit donc prudemment rangé au fond d’un tiroir. Quitte à laisser de nouvelles structures criminelles étrangères se développer tout à leur aise sur le territoire national ".

De surcroît, la rotation des directeurs s’avère parfois trop rapide pour qu’ils puissent se constituer une mémoire des pays concernés. En dépit de tout leur talent, ils n’ont pas toujours le réflexe adapté au moment de prendre une décision dans l’urgence. En outre, les contacts noués cinq ans plus tôt lors d’une enquête étouffée par un prédécesseur restent ignorés par le nouveau directeur lorsque, le danger maintenant devenu évident, il ordonne une investigation. Le travail de recherche de renseignements et d’analyse doit donc repartir de zéro.

Monsieur le Ministre ne travaille pas assez son dossier

Les ministres - eux-mêmes - et leur cabinet n’utilisent pas systématiquement les informations et les analyses mises à leur disposition par leurs propres services. Faute d’avoir établi une hiérarchie des grandes affaires, ils se perdent dans un activisme vibrionnant auquel peu de cerveaux résistent (4). Faute de réflexion, il ne leur reste qu’à compter sur leur " brio ". L’ambassadeur Bernard Dorin le déplore : " J’ai vu très souvent, en particulier au Japon, des ministres français arriver à des négociations décisives en ayant simplement lu une note d’une page et demi préparée - à partir d’un énorme dossier - par leur directeur de cabinet.

Ce type de comportement s’avère néfaste, parce que les interlocuteurs sentent tout de suite à qui ils ont à faire, à l’image d’un professeur qui interroge un élève qui n’a pas appris sa leçon. Et, très rapidement, nos représentants sont dans la position d'échec et mat ".

Qui plus est, il arrive que des collaborateurs du ministre ou de grandes organisations n’en sachent pas davantage, voire oublient d’apporter leur dossier. Ce qui nuit à leur crédibilité quand leurs interlocuteurs demandent des éléments concrets. Il serait possible de donner plusieurs exemples de tels loupés.

E. La diffusion

Enfin, il est courant que des informations ou des analyses non couvertes par le secret soient pertinentes mais voient leur diffusion limitée à de petits cercles. Garder sous le coude le rapport X ou Y devient alors le signe de l’appartenance à l’élite. Afin de ne pas dévaluer ce signe quasi magique, il importe d’en réduire le plus possible la diffusion, en dépit des bénéfices que pourrait en tirer la société.

Le développement d’une véritable culture de l’information constitue, donc, un vrai défi pour la France. Relever ce gant suppose des efforts corrélatifs, comme le résume ce schéma.

Enseigner le prix et la manière de la quête

Rechercher l’information stratégique

Evaluer par le débat interne et externe

 

Développement d’une culture de l’information

 

Analyser

Utiliser

Diffuser

Pour l’heure, il reste un dernier comportement empêchant parfois l’utilisation d’une information éclairante.

4. Un profond déficit de coordination, voire des rivalités au sein de la puissance publique

Au sein d’un même ministère et pis encore entre ministères, de nombreux praticiens et observateurs déplorent un manque de coordination. Des énergies contraires s’annulent et des synergies potentielles fondent comme neige au soleil.

Comment mettre en perspective une telle aberration ? Les Français restent formés et organisés sur un mode à la fois individualiste et compétitif. Plutôt que de privilégier le travail d’équipe et le débat collectif, notre formation met en exergue le " brio " individuel. Il en résulte, parfois, des individualités remarquables, mais elles restent généralement incapables de communiquer suffisamment les unes avec les autres, notamment faute de savoir écouter.

Comparons

La comparaison faite par Gérard Chaliand semble éloquente. " Chez les Anglo-saxons, le travail d’équipe se fait de façon huilée, parce qu’ils y ont été préparés dès l'école. En France, nous conservons l’habitude scolaire de cacher notre copie pour que le voisin ne regarde pas. Par rivalité administrative, certains fonctionnaires préfèrent enterrer un dossier important plutôt que de le passer à un autre service ".

Ainsi, le déficit de coordination s’alimente pour une large part à des rivalités de personnes et / ou de structures. Les conflits atteignent parfois une telle intensité que des organismes extérieurs à la fonction publique en viennent à jouer les médiateurs entre administrations. Il arrive, par exemple, qu’une structure patronale informe les Affaires étrangères de données en provenance de ministère de l’Economie ou attire l’attention de Bercy sur la prochaine venue à Paris d’un important décideur étranger.

Les rivalités franco-françaises s'exportent bien, aux dépens de la France

De même que certains couples se chamaillent en public, ces haines cuites et recuites entre corps concurrents d’un même service public s’exportent volontiers. Pendant de nombreuses années, la principale ambition dans la capitale japonaise de l’antenne pour l'Asie de la Délégation à l’Aménagement du Territoire et à l’Action Régionale n’est-elle pas de contrer pied à pied le poste d’Expansion économique du ministère de l’Economie attaché à l’ambassade ? Au lieu de travailler main dans la main, ces structures passent alors leur temps à se cacher des projets d’investissements asiatiques en France.

Ainsi, la société française souffre de quatre comportements corrélatifs contre-productifs par rapport à l’information, résumés dans le schéma suivant.

L’œil sur le rétroviseur ou le statu quo en majesté

 

Méconnaissance du monde extérieur et hésitation à faire valoir ses arguments

 

Comportements français contre-productifs par rapport à l’information

 

Prise en compte insuffisante de l’information

 

Déficit de coordination, voire rivalités au sein de la puissance publique

Compte tenu des conséquences pour la collectivité, il importe de comprendre le soubassement social de ces attitudes anachroniques. Partie suivante>

Pierre Verluise

Notes:

1. Lire à ce propos le rapport de la Mission Quilès (décembre 1998) et l’ouvrage de Dominique Franche,  "Le génocide rwandais", éditions Liber-Raisons d’agir, 1998.

2. "Le Gorbatchévisme", éditions l’Age d’Homme.

3. Editions Liber-Raisons d’agir, 1997. Lire à ce sujet les pages 27 à 31.

4. Durant son premier septennat, François Mitterrand fait plus de cent cinquante déplacements à l'étranger, soit, en moyenne, presque deux par mois.

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Mise en ligne 2001
     
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