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Etats-Unis. La double campagne électorale d'Hillary Clinton,

par Barthélémy Courmont, chercheur à l'IRIS

 

Avec l’échéance proche de l’élection sénatoriale, Hillary Clinton se concentre légitimement pour l’heure sur sa campagne dans l’Etat de New York. Cela ne l’a cependant pas empêchée de voter depuis le début de l’année 2006 pour des projets contestés au Sénat, marquant son emprunte sur la vie politique nationale, et se positionnant pour l'élection présidentielle de 2008. La sénatrice sortante présente ainsi la particularité, rare aux Etats-Unis, d’être en campagne sur deux fronts, et de son résultat en novembre 2006  pourrait dépendre son avenir politique.

Biographie de l'auteur en bas de page.

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Les Etats-Unis sont en pleine campagne électorale. Les élections mi-mandat redéfiniront le paysage politique américain le 7 novembre 2006, avec le renouvellement d’un tiers du Sénat et de l’ensemble de la Chambre des représentants. Si les enjeux de cette élection sont lourds de conséquence, notamment en ce qui concerne les grands engagements de Washington jusqu’à la fin du second mandat de George W. Bush, les yeux se tournent d’ores et déjà vers 2008 et l’élection présidentielle. C’est ainsi que, parallèlement à la nécessité d’assurer la victoire de leur camp, certains leaders politiques, tant républicains que démocrates, préparent le terrain pour ce qui sera leur futur projet pour l’Amérique, qu’ils auront l’occasion de proposer dans le cadre des campagnes pour les Primaires dès le premier semestre 2008. D’une certaine manière, si de nombreux experts estiment que, dès le 8 novembre 2006, les Etats-Unis seront en campagne pour le scrutin prévu deux ans plus tard, certaines figures politiques anticipent le résultat des élections mi-mandat, et se mettent déjà sur les rangs pour l’investiture de leur parti. Du côté des démocrates, c’est bien évidemment le cas d’Hillary Rodham Clinton, dont les ambitions présidentielles ne sont plus un secret pour personne. 

En fait, quand on évoque Hillary Clinton, on ne peut que penser aux multiples facettes qu’incarne la femme politique la plus célèbre des Etats-Unis. Elle fut pendant huit ans une First Lady particulièrement active, et a marqué l’opinion publique lors de l’affaire Monica Lewinsky en pardonnant les frasques de son époux. Elle est sénatrice de l’Etat de New York depuis sa victoire aux élections de novembre 2000, avec 56% des voix (un résultat satisfaisant pour une nouvelle venue en politique, mais relativement faible pour une candidate démocrate dans un Etat très libéral). Elle est enfin souvent considérée comme la principale candidate du camp démocrate pour les élections présidentielles de 2008. Pour de nombreuses personnes, Hillary Clinton incarne le nouveau visage du parti démocrate et représente la montée en puissance progressive des femmes dans la vie politique américaine. Pour d’autres, son ambition personnelle et sa politique trop libérale sont perçues comme un danger pour les institutions du pays. Sans tenir compte de ces opinions, on ne peut nier la monté en puissance d’Hillary Clinton, et sa présence de plus en plus marquée dans la politique américaine, qui faisait même dire à son époux après son départ de la Maison-Blanche qu’elle est meilleure que lui en politique. En l’espace de six ans au Sénat, elle est parvenue à effacer l’image de First Lady, pour devenir une figure politique incontournable, et afficha très vite ses ambitions avec la publication de ses mémoires en 2002 (avant celles de Bill Clinton), qui furent un véritable Best Seller et pour lesquelles elle avait reçu une avance de huit millions de dollars de l’éditeur Simon & Schuster[i].

Avec l’échéance proche de l’élection sénatoriale, Hillary Clinton se concentre légitimement pour l’heure sur sa campagne dans l’Etat de New York. Cela ne l’a cependant pas empêchée de voter depuis le début de l’année 2006 pour des projets contestés au Sénat, marquant son emprunte sur la vie politique nationale, et se positionnant pour 2008. Le 2 février 2006, elle a ainsi voté en faveur de l’abrogation des réductions d’impôts, qui fut finalement rejetée. Le 2 mars 2006, elle a contribué à la reconduction du Patriot Act (proposée par l’administration). Dans le cadre des programmes sociaux, elle a soutenu le financement du Department of Veterans’ Affairs, la protection d’une partie des soins de santé pour les vieilles personnes, et la mise en place d’une enquête sur la gestion de l’après-ouragan Katrina par les autorités fédérales. Ces trois motions défendues par les élus démocrates ont finalement échoué. Elles furent cependant l’occasion de voir se dégager une stratégie de campagne nationale, qui lui permet de se positionner pour 2008. La sénatrice sortante présente ainsi la particularité, rare aux Etats-Unis, d’être en campagne sur deux fronts, et de son résultat en novembre 2006 pourrait dépendre son avenir politique.

 

L'enjeu de l'élection sénatoriale de novembre 2006

Hillary Clinton est candidate à sa réélection au Sénat le 7 novembre 2006. Elle a déclaré son intention de poursuivre sa carrière de sénatrice dès novembre 2004, et a été en campagne depuis lors. Elle reste actuellement en attente de son futur adversaire du parti républicain. Compte-tenu de son bilan et de sa notoriété, sa réélection semble plus que probable, mais il est toutefois intéressant d’analyser le profil de ses adversaires, et la stratégie républicaine qui se détache de cette campagne. L’ancien maire républicain de New York, Rudolph Giuliani, très populaire depuis les attentats du 11 septembre 2001, présentait le profil idéal, mais il jeta l’éponge pour problèmes de santé et se retira de la vie politique. Deux candidats se sont d’abord manifestés dans le Grand Old Party (parti républicain) : l’avocat Ed Cox, et Jeanine Pirro, County District Attorney. Cependant, Ed Cox a choisi de se retirer et de soutenir sa concurrente, considérant qu’elle avait plus de chance que lui de m’emporter. A son tour, cette dernière a retiré sa candidature en décembre 2005, en raison d’une collecte de fonds inférieure à ce qu’elle envisageait, mais aussi du fait de sondages très négatifs qui la voyaient largement battue par Hillary Clinton. Désormais, les candidats républicains déclarés sont John Spencer, ancien maire de la ville de Yonkers, et Kathleen McFarland, ancienne Deputy Assistant Secretary of Defense for Public Affairs sous l’administration Reagan. En soutenant Kathleen McFarland, il semble que les Républicains tentèrent de mettre en avant une candidate avec un profil relativement semblable à celui d’Hillary Clinton :  une femme qui a suivi de près le fonctionnement du pouvoir fédéral, et qui soutient l’avortement. Son profil peut a priori lui permettre de concurrencer l’ancienne First Lady. Sur les questions nationales, elle met en avant trois grands thèmes : la diminution des impôts, l’affaiblissement du pouvoir fédéral, et le renforcement de l’armée. Cependant, le fait qu’elle ait quitté la sphère politique il y a vingt ans, qu’elle n’ait jamais été élue, ainsi que ses accusations récentes d’espionnage du camp d’Hillary Clinton, ont considérablement affaiblit sa crédibilité aux yeux des électeurs.  

Dans ces conditions, John Spencer semble le mieux parti pour être le candidat républicain. Il a joué un rôle important dans le retrait de Jeanine Pirro en clamant qu’elle ne représentait pas bien les besoins du parti. Il se montre très critique du bilan de la sénatrice Clinton, en mettant notamment l’accent sur le fait qu’elle cherche à jouer de son image de présidentiable pour occulter certaines questions plus locales qu’implique pourtant sa charge. Certes, il est bien connu que John Spencer soutient la politique de l’administration Bush, notamment la guerre en Irak. En campagne contre Hillary Clinton, il se présente comme son opposé idéologique : il est opposé à l’avortement, défend le droit du port d’arme, est contre le mariage homosexuel, et exige un contrôle renforcé des frontières[ii]. Face aux 27 millions de dollars de fonds de campagne de Clinton, il ne dispose pour l’heure que de 118.000 dollars, somme dérisoire qu’il lui faudra augmenter de façon considérable s’il veut faire le poids. Pour combler son retard, Spencer explique que la campagne électorale et sa notoriété étendue à l’ensemble de l’Etat vont lui permettre de collecter des fonds et de monter en puissance, mais il reste pour le moment peu connu en dehors de Yonkers, et aura du mal à concurrencer la sénatrice sortante. De plus, sa réputation consistant à multiplier les calomnies contre ses adversaires et des membres de son propre parti n’est plus à faire, et pourrait lui coûter des soutiens utiles dans la course au siège de sénateur[iii]. En tout état de cause, la stratégie des Républicains consiste plus à décrédibiliser la candidature d’Hillary Clinton pour 2008 qu’à trouver un moyen de la battre dans l’Etat de New York. En l’attaquant sur ses positions sur les questions nationales, les Républicains chercheraient ainsi à la déstabiliser auprès d’un électorat qui n’est pas concerné par l’élection de novembre, mais qu’il lui faudra prendre en compte si elle aspire à la fonction suprême. 

Par ailleurs, Hillary Clinton fait face à l’opposition de certains membres du parti démocrate qui lui reprochent son soutien à la guerre en Irak. Jonathan Tasini, président de Economic Future Group, s’est fait le porte parole de l’aile la plus à gauche du parti, en demandant le retrait immédiat de troupes américaines d’Irak, une couverture de santé universelle, et un projet économique plus social que celui d’Hillary Clinton. Jonathan Tasini a adopté une position radicale contre la guerre en Irak. Il a notamment affirmé dans son discours de candidature en décembre dernier qu’en votant pour la guerre, Hillary Clinton « s’est mise en difficulté face à l’opinion publique américaine et aux valeurs défendues par le parti démocrate »[iv]. L’ancienne First Lady a tout à perdre sur ce point, et de son habileté à mobiliser les électeurs démocrates dépendra sa crédibilité à les représenter en 2008. 

De son côté, Steven Greenfield, ancien chef du parti Vert, a annoncé sa candidature en octobre 2005. A l’inverse de Tasini, Greenfield adopte une position beaucoup plus radicale. Comme lui, il concentre son ordre du jour sur le désengagement des troupes d’Irak. Cependant, son programme politique propose des actions peu réalistes, incluant l’arrêt de l’exploitation par les Etats-Unis des ressources naturelles irakiennes, l’abrogation complète du Patriot Act, et des procédures de destitution pour « George Bush, Dick Cheney, et tous les officiels de l’administration impliqués dans les fausses informations communiquées au Congrès »[v]. En dévoilant de telles perspectives, Greenfield pourrait s’attirer la sympathie de nombreux démocrates mécontents de l’administration actuelle. Greenfield doit rappeler qu’il est candidat pour l’Etat de New York, et non pour les élections présidentielles. Il fait ainsi paradoxalement face à des problèmes comparables à ceux d’Hillary Clinton. 

Malgré un contexte très favorable, avec l’impopularité chronique de George W. Bush et des membres de son administration, et les divisions qui perturbent la campagne du camp républicain à quelques mois des élections, une victoire des Démocrates au Sénat semble assez peu probable. Pour reprendre la majorité perdue en 2002, ils devront ainsi prendre six sièges aux Républicains, ce qui est difficile compte-tenu du nombre limité d’Etats dans lesquels la lutte est ouverte. Le scénario d’une vague démocrate, comparable à la vague conservatrice de 1994, n’est toutefois pas à exclure. Cela dépendra en grande partie de l’habileté des Républicains à se démarquer de la Maison-Blanche, pour ne pas faire les frais d’un mécontentement qui se traduirait par un vote de sanction. Mais cela dépendra également de la faculté des Démocrates à proposer un véritable projet alternatif pour l’Amérique, ce qui n’est pas le cas à l’heure actuelle. Un slogan « anyone but a Republican », calqué sur le « anyone but Bush » de 2004, pourrait en effet être une désillusion pour le camp libéral. 

Si le scénario d’une vague démocrate se produisait, Hillary Clinton pourrait profiter de son siège au Sénat pour se lancer dans une campagne nationale, en prenant des responsabilités au sein de la nouvelle majorité, comme la présidence d’une des commissions (elle est actuellement membre des commissions des forces armées, de l’environnement et des travaux publics, et de la santé, éducation et questions sociales). Elle serait alors idéalement placée pour faire campagne avec en ligne de mire novembre 2008.

 

En route pour 2008 ?  

Sur la route des élections présidentielles de 2008, Hillary Clinton est désormais une candidate crédible pour le parti démocrate, s’est bâti une véritable réputation dans le monde politique, et est en tête de la course à l’investiture, avant même de savoir quels seront les partants[vi]. Si on analyse la situation par le biais des sondages d’opinions, on note que 61% des personnes interrogées par Magnussen Reports estiment qu’elle sera la candidate investie par le parti démocrate en 2008. Dans le même sondage rendu public le 17 avril 2006, 26% des personnes interrogées ont répondu qu’elles voteront certainement pour Hillary Clinton lors des élections présidentielles si elle est candidate, tandis que 39% voteront certainement contre. Ce résultat n’est pas une surprise en soi, ses opposants farouches se manifestant avant ses soutiens, qui verront le moment venu si elle répond le mieux à leurs attentes. La marge de manœuvre reste ainsi importante, même si la sénatrice de New York ne laisse que peu d’américains insensibles en comparaison avec les autres personnalités politiques. 

Pour les élections primaires, Hillary Clinton conserve une avance d’au moins 24% sur d’autres candidats démocrates[vii]. Avec un tel avantage, elle est favorite pour remporter la candidature pour 2008. En revanche, l’opposition républicaine reste son plus grand obstacle. John McCain, sénateur d’Arizona, est pour l’heure son adversaire potentiel le plus coriace, et semble même mener la corde. Il profite de sa notoriété, de son travail dans les secteurs du lobbying et des réformes du financement des campagnes pour asseoir sa crédibilité. Son passé de militaire, l’expérience de sa campagne présidentielle de 2000, et sa popularité auprès des électeurs indépendants vont également l’aider. D’un autre côté, son âge (il aura 72 ans en 2008) et ses anciennes tensions avec le parti républicain peuvent avoir un effet négatif sur sa candidature. Parmi les points que lui reprochent certains membres de son parti figurent son soutien aux démocrates sur des sujets tels que le réchauffement climatique, et son vote contre les baisses d’impôts proposées par l’administration Bush en 2001. John McCain est une figure politique à part, et cela pourrait lui être profitable autant que nuisible. 

Dans un sondage sur les intentions de vote rendu public par le Wall Street Journal entre le 21 et 24 avril 2006, McCain l’emportait avec 46% des voix contre 37% pour Hillary Clinton. Même si le soutien pour la sénatrice de New York a réduit depuis le précédent sondage du 4 novembre 2005 (44% pour McCain et 42% pour Clinton), les chiffres restent très proches l’un à l’autre. En revanche, l’appui pour John McCain dans le parti républicain et plus faible que celui des démocrates pour Hillary Clinton[viii].

En dehors de son opposition, on doit considérer d’autres facteurs qui vont jouer un rôle important en 2008. Premièrement, les Américains sont-ils prêts à choisir une présidente ? Deuxièmement, sa relation avec l’ancien président Bill Clinton doit être analysée. Pour certains américains, les Clinton symbolisent l’espoir des changements semblables à ceux effectués sous l’administration de 1992-2000 ; pour d’autres, le retour de Bill Clinton à la Maison-Blanche serait insupportable, en particulier en souvenir de l’affaire Monica Lewinsky. Enfin, le traitement d’Hillary Clinton dans les médias et par le parti républicain sera important.   

En dépit d’une notoriété certaine auprès de l’opinion publique, Hillary Clinton est critiquée par les deux partis américains, là où de nombreux autres parlementaires ne sont jugés que pour leurs actions. Auprès des démocrates, elle est souvent décriée pour ses prises de position trop conservatrices. Dans le passé, s’est associée à des républicains très conservateurs tel que Newt Gingrich et Bill Frist pour faire adopter des projets au Sénat. En janvier 2006, elle fut critiquée par les libéraux pour sa rhétorique très conservatrice à propos de l’avortement devant un public d’activistes. Cette attitude bipartisane et politiquement plutôt située au centre est parfois perçue comme une schizophrénie, et lui attire de nombreuses manifestations d’hostilité au sein de son propre camp. 

Elle fait également face à des critiques concernant sa carrière politique. En cas de réélection en novembre 2006, les interrogations demeureront sur la place qu’elle laissera vide si elle fait campagne pour l’élection présidentielle en 2008. Quand elle fut élue en 2000 pour une période de six ans, Hillary Clinton promît de tenir son poste jusqu’à son terme, excluant ainsi toute possibilité de se porter candidate en 2004, malgré les multiples rumeurs qui concernaient ses ambitions présidentielles déjà à cette époque. Les observateurs y avaient alors vu le signe qu’elle comptait miser sur 2008, et faire ses armes au Sénat. Sur ce point, l’échec de John Kerry en 2004 lui aurait ouvert la voie, tandis qu’une victoire du sénateur du Massachusetts aurait eu pour effet de reporter ses ambitions à au moins 2012. Ses adversaires ne manqueront pas, d’ici novembre, de la déstabiliser en mettant en avant le fait qu’elle pourrait ne tenir son poste que deux ans si ses ambitions présidentielles se confirmaient. 

Hillary Clinton a gagné son siège de sénatrice grâce à un programme politique basé sur l’écoute de la population. En visitant la plupart de l’Etat de New York, elle a su se rapprocher des électeurs, et gagner leur confiance. Cependant, elle ne pourra pas utiliser la même méthode pour les élections présidentielles, car il n’est pas possible d’écouter les besoins de chaque Américain. Par ailleurs, elle devra compter sur les médias pour transmettre d’elle une image positive. Déjà, quelques-uns se montrent sceptiques de la sénatrice de New York, et ne manquent pas de la critiquer vivement. Michael Grunwald, du Washington Post, l’a même accusée de « comportement trompeur et intentionnellement vide » et son projet de « malhonnête intellectuellement et uniquement destiné à obtenir un travail sans un curriculum vitae ». Sur le front de la bataille des médias, Hillary Clinton pourrait par ailleurs partir avec un certain handicap, les Républicains bénéficiant d’une bonne couverture, tandis que les relais démocrates se montrent nettement plus divisés. 

Sur les questions de politique étrangère, Hillary Clinton fait preuve d’une grande fermeté, et est parfois qualifiée par ses détracteurs de « plus conservatrice que Bush lui-même ». Lors d’une conférence à l’université de Princeton le 18 janvier 2006, elle critiqua vivement l’attitude de l’administration en expliquant que « Je crois fermement que nous avons perdu un temps précieux dans notre gestion du problème iranien parce que la Maison-Blanche a choisi de minimiser les menaces et de déléguer les négociations ». Elle ajouta que « Je ne crois pas du tout que l’on fasse face à des menaces telles que l’Iran et la Corée du Nord en déléguant le problème à d’autres et en ne s’en mêlant pas directement. Nous ne pouvons pas, nous ne devrions pas permettre à l’Iran de construire ou d’acquérir des armes nucléaires ». Cette position très ferme sur deux dossiers sensibles, si elle lui offre l’occasion de s’en prendre aux tâtonnements de l’administration républicaine, lui vaut également des critiques de la part de nombreux démocrates favorables à une approche plus diplomatique. 

Elle était favorable aux opérations militaires en Afghanistan et en Irak, et apporta son soutien aux mesures de sécurité adoptées après les attentats du 11 septembre 2001, dans le cadre de la guerre contre le terrorisme. Sur le dossier irakien, la sénatrice de New York a une position proche de celle de l’administration Bush, et ne pense pas qu’un retrait trop rapide des troupes soit une bonne idée, ce qui ne l’empêche cependant pas de se montrer critique de la façon dont fut gérée l’occupation de l’Irak post-Saddam Hussein. Sur ce point, elle rejoint l’opinion d’une partie de ses collègues démocrates au Congrès, qui estiment qu’un retrait anticipé signifierait une défaite, et préfèrent donc cautionner une occupation sur le long terme. La même remarque vaut pour les perspectives à long terme du budget de défense américain, qui représente la moitié des dépenses militaires de la planète. 

La tentation qui consiste parfois à se détacher de ses positions libérales pour séduire l’électorat du centre pourrait s’avérer une stratégie gagnante pour Hillary Clinton, mais les risques restent cependant importants. On se souvient des positions adoptées par Al Gore lors de la campagne électorale 2000, quand l’ancien vice-président cherchait à se défaire de l’image incarnée par Bill Clinton, en choisissant notamment comme co-listier le très conservateur Joe Liebermann. Cette stratégie s’était avérée être un échec, de nombreux démocrates « à gauche » de l’échiquier politique ne se retrouvant pas dans ce candidat trop centriste. C’est ainsi que le Vert Ralph Nader avait séduit une parti de l’électorat démocrate, ce qui eut pour effet de conduire Gore à sa perte. Hillary Clinton devra tenir compte de cet aspect, que ne manqueront certainement pas de lui rappeler certains cadres du parti comme Howard Dean si ses ambitions présidentielles venaient à se confirmer. Là encore, les élections de novembre pourraient avoir un impact important sur les positions de la sénatrice de New York. En cas de renforcement des Démocrates, elle pourrait s’orienter vers une campagne partisane, fustigeant le parti républicain, et cherchant à unifier son camp, mais cela sera difficile. A l’inverse, si les Républicains parviennent à conserver une avance confortable, malgré un contexte très défavorable, cela confirmerait qu’il est quasi impossible pour un candidat, tant républicain que démocrate, de ne pas tenir compte de l’importance du facteur conservateur aux Etats-Unis. C’est paradoxalement là qu’elle pourrait être le plus efficace. 

L’autre gros handicap d’Hillary Clinton au niveau national concerne l’image trop « côte Est » qu’elle renvoie à de nombreux électeurs, y compris dans le camp démocrate. En 2004, malgré des efforts soutenus et un co-listier incarnant le Sud des Etats-Unis, John Edwards, il n’était pas parvenu à se défaire d’une image d’establishment. Bien que née à Chicago, Hillary Clinton présente à bien des égards un profil similaire, et nombreux sont ceux qui lui prédisent une déconvenue si elle ne parvient pas à donner d’elle une image plus populaire. Là sera sans doute son plus grand défi sur le chemin des primaires démocrates, puis dans le choix de son colistier si elle passe ce cap. 

 

Bien qu’il soit encore trop tôt pour faire des estimations sur les résultats des deux élections, en particulier celles de 2008, il est apparent qu’Hillary Clinton aura plusieurs défis à relever dans les prochains mois, et recevra autant de critiques que de soutiens. Cependant, la sénatrice s’est faite une place dans la sphère politique américaine, et le pays attend de voir ce que l’ancienne First Lady accomplira si elle accède à la fonction suprême. Mais les traditions devront évoluer : jamais une femme ne put passer le barrage des élections primaires. De même, il lui faudra au préalable montrer son aptitude à être réélue, et à imposer son style au niveau national.

B. Courmont, chercheur à l'IRIS. Ecrire : bcourmont@hotmail.com  


Notes:


[i] Publié en français sous le titre Mon histoire, Paris, Fayard, 2003.

[ii] Les positions de John Spencer sont résumées sur son site de campagne : “The Issues”, John Spencer for Senate: http://www.joinspencer.com/site/c.euLPK3MNItG/b.1009951/k.C792/Issues/apps/nl/newsletter2.asp

[iii] Bruce Golding, “Spencer’s quest for the senate”, The Journal News, 16 janvier 2006.

[iv] Russell Berman, “Tasini launches bid to defeat Clinton”, New York Sun, 7 décembre 2005.

[v] Steve Greenfield, “The Issues”, Greenfield for Senate, http://greenfieldforsenate.org/

[vi] Pour un portrait sans concession des ambitions présidentielles d’Hillary Clinton, lire Christopher Andersen, Hillary Clinton : objectif Maison-Blanche, Paris, Presses de la Cité, 2005.

[vii] “White House 2008 : Democratic Nomination”, http://www.pollingreport.com/WH08dem.htm

[viii] “Clinton vs. McCain: base vs. Beyond”, http://abcnews.go.com/images/Politics/clinton_mccain_060307.pdf

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Date de la mise en ligne: juin  2006

 

 

 

Biographie de Barthélémy Courmont, chercheur à l'IRIS

   

 

 

bcourmont@hotmail.com  

Etudes

Université Paris 7 Denis Diderot, Paris, 2005

Docteur en Sciences Politiques, et rédaction sous la direction du professeur Monique Chemillier-Gendreau, d’une thèse sur la décision d’utiliser la bombe atomique à Hiroshima en 1945.

Université Paris II Panthéon-Assas, Paris, 1999-2000

DESS de défense à l’ISAD (Institut Supérieur des Affaires de Défense), avec rédaction d’un mémoire sous la direction du professeur Guillaume Parmentier, intitulé Les Etats-Unis et l’OTAN: La position du Congrès.

Columbia University, School of International and Public Affairs, New York, 1998-99

Enseignement de deux semestres avec statut de “ Visiting Student ” dans le cadre d’un programme d’échange universitaire. Rédaction d’un mémoire en langue anglaise pour le professeur Robert Jervis, intitulé Hiroshima and the Cold War.

Université Paris 7 Denis Diderot, Paris, 1997-99

DEA Dynamiques Comparées de Sociétés en Développement obtenu en juin 1999, avec rédaction d’un mémoire sous la direction du professeur Monique Chemillier-Gendreau, intitulé La Science et Hiroshima.

Ecole de Hautes Etudes Internationales, Paris, 1997-98

Diplôme de troisième cycle Stratégie et politiques de défense obtenu en juin 1999, avec rédaction d’un mémoire sous la direction du professeur Dominique David, intitulé La Redéfinition de la dissuasion nucléaire américaine depuis la fin de la Guerre Froide.

Université Paris 7 Denis Diderot, Paris, 1992-97

Maîtrise d’Histoire médiévale obtenue en juin 1997, avec rédaction d’un mémoire sous la direction du professeur Guy Bois, intitulé Les Maçons à Paris au Moyen-Age. Cursus précédé d’un DEUG et d’une licence d’histoire.

 

Expérience professionnelle

IRIS, Paris, depuis octobre 2000

Poste de chercheur spécialisé dans les affaires nucléaires et la politique extérieure des Etats-Unis. Rédaction d’études et de notes pour la DAS, la DGA et le CAP, d’articles de revue, organisation et participation à des conférences, et recherches sur le nucléaire et la politique américaine. 

Université Lille II, octobre 2001 - septembre 2003

Poste d’ATER à l’IEP (Institut d’Etudes Politiques) de Lille. Enseignement de théorie et méthodologie des relations internationales auprès des étudiants de 2ème et 3ème année, ainsi que des relations transatlantiques dans le DESS Etudes Stratégiques Européennes. 

IFRI, Paris, novembre 1999 - juillet 2000

Stage au CFE (Centre Français sur les Etats-Unis) sous la direction de Monsieur Guillaume Parmentier. Travail d’assistant de recherche et publication d’articles sur les relations franco-américaines.

 

Publications

Ouvrages et dossiers dirigés

-         (avec Darko Ribnikar), Les guerres asymétriques : conflits d’hier et d’aujourd’hui, terrorisme et nouvelles menaces, Paris, PUF, 2002. Traduit en serbe sous le titre Asimetritchni Ratovi, Belgrade, NITS, 2003.

-         Terrorisme et contre terrorisme : l’incompréhension fatale, Paris, Cherche-Midi éditeur, 2003.

-         Les pouvoirs de guerre en débat à Washington, Paris, CFE/IFRI, 2003.

-         (dossier dirigé), « L’ère des conflits asymétriques », Revue Internationale et Stratégique, n° 51, automne 2003.

-         (avec Bastien Nivet), Résumé en français du SIPRI Yearbook 2003, Stockholm, SIPRI, 2003.

-         (avec Bastien Nivet), Résumé en français du SIPRI Yearbook 2004, Stockholm, SIPRI, 2004.

-         L’Amérique de Bush : les enjeux d’une réélection, Paris, CV mag, 2005.

-         L’empire blessé : Washington à l’épreuve de l’asymétrie, Montréal, PUQ, 2005.

-         (avec Bastien Nivet), Résumé en français du SIPRI Yearbook 2005, Stockholm, SIPRI, 2005.

-         Hiroshima et la bombe atomique, Caen, Editions du Mémorial, 2005.

-         L’Asie orientale face aux périls des nationalismes, Paris, Lignes de repères, 2006.

-         Pourquoi Hiroshima ? La décision d’utiliser la bombe atomique, Paris, L’Harmattan, à paraître en septembre 2006.

-         La guerre, collection 128, Paris, Armand Colin, à paraître au troisième trimestre 2006.

 

Articles

-         « Entre partenariat et endiguement : le casse-tête chinois de Washington », Défense nationale, janvier 2006.

-         « Nucléaire : les menaces actuelles », Universalia, 2006.

-         « La stratégie du flou de Pyongyang », Revue internationale et stratégique, n° 60, hiver 2005-2006.

-         « Les conseillers du président », in Elisabeth Vallet (dir.), Le président des Etats-Unis, Montréal, PUQ, 2005.

-         « Les Etats-Unis : les chantiers de Washington », in Pascal Boniface (dir.), L’Année Stratégique 2006, Paris, Dalloz, 2005.

-         «  Birlesmis demokratlar Bush’a karçi », in Bizim Avrupa, Seçme Yazilar, Istanbul, Bizim Avrupa Yayinlari, 2004.

-         « Hiçbir zaman bir Amerikan baskani yurt disinda bu kadar popüler olmamisti“, in Bizim Avrupa, Seçme Yazilar, Istanbul, Bizim Avrupa Yayinlari, 2004.

-         « Hedef Suudi rejimi ! », in Bizim Avrupa, Seçme Yazilar, Istanbul, Bizim Avrupa Yayinlari, 2004.

-         « L’essor du terrorisme urbain, ses ressorts, ses formes et ses conséquences », Cahiers de Mars, Septembre 2004.

-         « Les Etats-Unis : l’année de tous les dangers », in Pascal Boniface (dir.), L’Année Stratégique 2005, Paris, Armand Colin, 2004.

-          « Hollywood et Washington : l’arme fatale ? », Revue internationale et stratégique, n° 55, Paris, PUF, Automne 2004.

-         « L’évolution des formes de conflits et ses conséquences », Contact, n° 53, Janvier 2004.

-         « Des lieux de rencontre et de formation stratégiques : le programme Personnalités d’avenir du Quai d’Orsay, le Centre George C. Marshall et Wilton Park », Revue internationale et stratégique, n° 52, hiver 2003-2004.

-         « Introduction », in Arthur Paecht, Les relations transatlantiques, Paris, PUF, 2003.

-         « Les Etats-Unis : l’empire en marche », in Pascal Boniface (dir.), L’Année Stratégique 2004, Paris, L’Etudiant, 2003.

-         « Une fracture transatlantique profonde et délibérée », in Michel Dumoulin et Geneviève Duchenne, L’Union européenne et les Etats-Unis, Bruxelles, PIE-Peter Lang, 2003.

-         « Comment médias et Think tanks influencent Washington », Sociétal, n° 41, juillet 2003.

-         « How to Respond to Insecurity ? », in Euroatlantica: A Community of Values, Athènes, ELIAMEP, 2003.

-         « Insuffisance de nos moyens, ou incompréhension du terrorisme ? », in Pierre Pascallon (dir.), Quelle protection du territoire national contre le terrorisme international ?, Paris, L’Harmattan, 2003.

-         « Um desafio lançado à politica externa americana », in Pascal Boniface (co.), As Liçoes do 11 de Setembro, Lisboa, Livros horizonte, 2002.

-         « A Hiperpotência americana e a dissimetria », in Pascal Boniface (co.), As Liçoes do 11 de Setembro, Lisboa, Livros horizonte, 2002.

-         « Une nouvelle doctrine nucléaire américaine ? », Défense nationale, juillet 2002.

-         « Les Etats-Unis : l’administration Bush mise à l’épreuve », in Pascal Boniface (dir.), L’Année Stratégique 2003, Paris, L’Etudiant, 2002.

-         « Caractéristiques et contraintes de la puissance américaine », Revue Internationale et Stratégique, n°44, Paris, PUF, hiver 2001-2002.

-         « Un défi lancé à la politique étrangère américaine », in Pascal Boniface (dir.), Les leçons du 11 septembre, Paris, PUF, 2001.

-         « L’hyperpuissance américaine et la dissymétrie », in Pascal Boniface (dir.), Les leçons du 11 septembre, Paris PUF, 2001.

-         « L’arsenal des puissances nucléaires », in Pascal Boniface (dir.), L’Année Stratégique 2002, Paris, L’Etudiant, 2001.

-         « Le Congrès et son poids dans la formulation de la politique étrangère américaine », Revue Internationale et Stratégique, n° 42, Paris, PUF, été 2001.

-         « L’aggravation des inégalités dans le monde », Politique Etrangère, n° 4/99, Paris, IFRI, hiver 1999-2000.

-         Nombreux articles, tribunes et interviews dans la presse quotidienne et hebdomadaire française et étrangère depuis octobre 2000 (voir le site de l’IRIS : www.iris-France.org).

 

Travaux de recherche récents

-         Etude pour la Délégation aux Affaires Stratégiques (DAS), ministère de la défense, intitulée La position des leaders américains en matière d’Arms control, 2000.

-         Etude pour la Délégation aux Affaires Stratégiques (DAS), ministère de la défense, intitulée Conséquences géostratégiques de la prolifération des missiles, 2001.

-         Etude pour la Délégation aux Affaires Stratégiques (DAS), ministère de la défense, intitulée Discours et posture des puissances nucléaires reconnues par le TNP, 2001.

-         Note de consultance pour le Centre d’Analyse et de Prévision (CAP), ministère des Affaires étrangères, sur le thème Après le 11 septembre : le Congrès en débat.

-         Etude pour la Délégation aux Affaires Stratégiques (DAS), ministère de la défense, intitulée Les débats au Congrès américain sur l’OTAN et la PESD, 2002.

-         Etude pour la Délégation aux Affaires Stratégiques (DAS), ministère de la défense, intitulée Vers une redéfinition de la politique américaine au Moyen-Orient ?, 2002.

-         Etude pour le groupe EADS, intitulée Les leçons de la campagne militaire en Afghanistan, 2002.

-         Etude pour le groupe EADS, intitulée Les leçons de la campagne militaire en Irak, 2003.

-         Etude pour l’Etat-Major des Armées (EMA), intitulée Impact de la généralisation des armes de précision tirées à grande distance, missiles de croisière notamment, sur l’équilibre actuel des grandes fonctions stratégiques françaises, 2004.

-         Etude pour l’Etat-Major des Armées (EMA), intitulée  Quelles conséquences pour le concept de non emploi que l’utilisation par un tiers de l’arme atomique ?, 2004.

-         Etude pour la Délégation aux Affaires Stratégiques (DAS), ministère de la défense, intitulée Les relations Etats-Unis/Corée du Nord : Point de situation et perspectives, 2004.

-         Etude pour la Délégation aux Affaires Stratégiques (DAS), ministère de la défense, intitulée Elargissement des missions de l’OTAN et construction de l’espace de sécurité européen dans ses dimensions interne et externe : rationalisation, empiètement ou chevauchement ?, 2004.

-         Etude pour la Délégation aux Affaires Stratégiques (DAS), ministère de la défense, intitulée La notion de puissance appliquée aux Etats-Unis, à l’Union européenne et à la Chine, 2004.

-         Etude pour la Délégation aux Affaires Stratégiques (DAS), ministère de la défense, intitulée La crise transatlantique et les points de divergence entre la France et les Etats-Unis, 2004.

-         Etude pour la Délégation aux Affaires Stratégiques (DAS), ministère de la défense, intitulée Les relations France-Canada : point de situation et perspectives, 2006.

 

Activités diverses 

- Commissaire d’une exposition virtuelle sur Hiroshima et Nagasaki pour le Mémorial de Caen (www.hiroshima-nagasaki.org).

- Chargé de cours de géopolitique à l’Ecole Supérieure de Commerce (ESC) de Rouen.

- Chargé de cours à l’université Paris 13 (DESS Etudes Stratégiques) sur le thème « le fait nucléaire ».

- Chargé de cours à l’IPRIS (3ème cycle privé) sur le thème « les Etats-Unis après le 11 septembre », et les questions d’ordre méthodologique.

- Chargé de cours à la Summer School on European Studies de l’Institut d’Etudes Politiques de Lille.

- Deuxième prix IHEDN (Institut de Hautes Etudes de Défense Nationale) dans la catégorie DESS en 2001 pour le mémoire Les Etats-Unis et l’OTAN : la position du Congrès.

- Participation au programme New Faces 2003, organisé par la Deutchen Gesellschaft Für Auswärtige Politik (DGAP), Stockholm, 2003.

- Participation au cycle 2003 du Young Leadership Program organisé par Aspen Institute Berlin.

- Participation au cycle 2003 du Atlantic Partnership Program organisé par le Council on Foreign Relations, Washington.

- Participation au groupe d’experts invités par le Regional Center for Peace and Disarmament in Asia and the Pacific (ONU), sur le thème Mongolia’s International Security and Nuclear-Weapon Free Zone Status, Sapporo, Japon, septembre 2001.

- Participation à la quatrième Summer School on European Foreign Policy, organisée par la Deutchen Gesellschaft Für Auswärtige Politik (DGAP), du 30 juillet au 12 août 2000 à Berlin.

- Lauréat d’un concours organisé par le ministère japonais de la culture (Monbusho), et récompensé par un voyage d’étude de deux semaines au Japon en septembre 1997.

- Participation à la session 3ème cycle de l’IHEDN en janvier 2000.

   

 

 

 

   

 

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