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Synthèse de l’actualité internationale de septembre 2019

Par Axelle DEGANS*, le 1er octobre 2019.

Voici une synthèse de l’actualité internationale de septembre 2019 qui sera fort utile à tous ceux qui veulent disposer d’un point de l’actualité géopolitique, suivent la spécialité HGGSP voire préparent un concours. Pour ne rien manquer, et recevoir nos alertes sur des documents importants, le plus simple est de s’abonner gratuitement à notre Lettre d’information hebdomadaire ou au compte twitter de veille géopolitique @diploweb (+ de 13 600 followers)

Le sort des urnes

Dans la Tunisie post-révolution du jasmin (2011- ), les élections présidentielles de septembre 2019 se déroulent dans un climat de fortes tensions. Dans ce pays où sévit un chômage qui limite les perspectives d’avenir d’une jeunesse nombreuse et plutôt bien formée, quelques 26 candidats se sont présentés, mais peu sont porteurs d’un programme politique. Le second tour opposera Nabil Karoui, en prison dans le cadre d’une enquête pour fraude fiscale, et Kaïs Saïed, un professeur de droit constitutionnel, arrivé en tête du premier tour des élections avec moins d’un vote sur cinq des suffrages exprimés. Il faut noter en outre que moins d’un Tunisien sur deux s’est déplacé pour ces élections. Ces deux candidats n’appartiennent pas au « système politique » tunisien, ce qui démontre un rejet de la politique menée depuis le départ du dictateur Ben Ali (2011). Les islamistes ne parviennent pas à se maintenir au second tour de ces élections présidentielles. Un scrutin regardé de près en Algérie.

L’Italie s’est dotée en septembre 2019 d’un nouveau gouvernement Conte après le départ de la Ligue de Matteo Salvini. Il repose sur l’alliance entre le mouvement Cinq étoiles (M5S) et le parti démocrate.

Les élections législatives israéliennes de septembre 2019 ne donnent d’avantage substantiel à aucun parti. Les tractations débouchent sur une nouvelle alliance politique.

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Les manifestations se développent au sud de la Méditerranée

En Algérie, les manifestations continuent en septembre 2019. Le mouvement Hirak défile malgré l’interdiction. Alger fixe au 12 décembre 2019 les prochaines élections présidentielles. Le premier candidat déclaré est l’islamiste Abdelkader Bengrina.

L’Égypte renoue aussi en septembre 2019 avec les manifestations. A Suez et au Caire de violents affrontements se sont déroulés entre manifestants, dont certains réclament le départ du général al-Sissi, et les forces de l’ordre.

Les difficultés politiques des pays anglo-saxons

Courant septembre 2019, le premier ministre britannique Boris Johnson a décidé de suspendre le Parlement britannique pour cinq semaines, jusqu’au milieu du mois d’octobre. C’est le moyen qu’il met en œuvre pour contrer un Parlement hostile à un possible Brexit sans accord. Cette décision provoque de très fortes tensions Outre-Manche. La Cour suprême britannique juge « illégale » cette suspension, ce qui permet à la Chambre des Communes de siéger à nouveau.

Brexit or not Brexit ? Brexit

Il est envisageable que la date butoir du Brexit, fixée au 21 octobre 2019, soit repoussée.

Donald Trump est de nouveau dans la tourmente politique. Après avoir été accusé par les démocrates d’être proche de Moscou, il est menacé depuis septembre 2019 d’une procédure d’impeachment porté par la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi. L’enquête est menée, après les révélations faites par un lanceur d’alerte, sur des conversations entre Donald Trump et son homologue ukrainien concernant une possible action de Joe Biden, ancien vice-président, pour éviter à son fils des démêlés judiciaires en Ukraine. Donald Trump est soupçonné d’avoir voulu monnayer ces informations pour discréditer son possible challenger démocrate pour les prochaines élections (2020). Il est peu probable que cette enquête aboutisse à une destitution, mais les démocrates espèrent que le nom de Donald Trump soit associé à une possible trahison, dans le contexte des futures élections présidentielles qui se tiendront en novembre 2020.

Big Brother vit-il en Chine ?

Les autorités chinoises espionneraient les smartphones de ceux qui voyagent au Xijiang turcophone, province du Nord-Est. Pékin institue un « crédit social » pour discipliner, et donc contrôler, davantage une population qui serait encore pour l’instant la plus nombreuse du monde. Le formidable réseau de caméras de surveillance déjà déployé y contribue.

Les autorités chinoises travaillent à élargir ce « crédit social » aux entreprises implantées sur leur sol, y compris les entreprises étrangères. L’intelligence artificielle, domaine dans lequel la Chine est en pointe en raison des investissements massifs qu’elle consent, est mise au service d’une politique qui pourrait bien se révéler des plus coercitive. Le monde de « 1984 » (G. Orwell) pourrait être bien gentillet au regard de ce que la technologie permet au XXIème siècle.

La Chine accentue la pression

Les manifestations continuent en septembre 2019 à Hong-Kong. Pékin œuvre à isoler toujours plus Taïwan pour rendre inéluctable son intégration à la Chine populaire. Ainsi, les iles Salomon et les Kiribati annoncent rompre leurs relations diplomatiques avec Taipei pour mieux se rapprocher de Pékin. L’argument financier ne doit pas y être étranger. L’emprise de la Chine populaire sur l’espace Pacifique se fait de plus en plus forte, ce qui inquiète l’Australie mais aussi les Etats-Unis.

L’armée russe montre de nouveau sa force

En Russie, l’armée a déployé en septembre 2019 128 000 hommes dans le cadre de vastes manœuvres se déroulant du Caucase russe jusqu’à la Sibérie, en passant par les régions proches de la frontière kazakhe. Cette démonstration de force est un message au monde illustrant l’importance de l’armée pour la Russie, et son opérabilité. C’est aussi l’occasion de montrer les missiles Iskander-M qui peuvent être dotés d’une tête nucléaire.

La situation reste compliquée au Proche et Moyen-Orient

Alors que le pouvoir de Benjamin Netanyahou est fragilisé, la légalisation d’une colonie illicite en Cisjordanie ne peut que contribuer à attiser les tensions.

En Afghanistan, les Talibans continuent en septembre 2019 leur campagne de terreur en multipliant les attentats pour décourager la tenue des élections.

Au Proche-Orient, l’opération Chammal à laquelle la France participe, n’est pas terminée. Si l’État islamique serait disparu, des petits groupes de djihadistes continuent en septembre 2019 leur œuvre de harcèlement et de destruction pour faire régner la terreur.

Le gouvernement iranien est très actif tant en Syrie qu’au Liban. Hassan Rohani a tenu en septembre 2019 un discours d’une très grande fermeté dans l’enceinte onusienne, ne laissant pas entrevoir d’évolution concernant le contentieux avec Washington. La vulnérabilité actuelle de l’Arabie saoudite n’en apparait que plus grande.

L’imbroglio yéménite

La guerre au Yémen se poursuit en septembre 2019. Initiée par le prince héritier saoudien, Mohammed Ben Salman, appuyée par ses alliés émiratis, elle s’est enlisée et transformée en l’une des pires catastrophes humanitaires de ce début du XXIème siècle. Les Houthistes, des musulmans chiites, offrent bien plus de résistance que ne l’avait imaginé Riyad.

L’aviation émirienne a bombardé à Aden des positions tenues par des loyalistes au voisin saoudien, ce qui révèle des tensions au sein de la coalition. Les Emiratis jouent-ils leur propre jeu ? La haine contre l’Iran serait-elle un ciment trop fragile de la coalition ? Le jeu se complexifie au Yémen.

L’administration américaine tente en septembre 2019 une médiation entre les houthistes et l’Arabie saoudite. Elle est à l’évidence un échec. Une attaque de deux drones à Abqaiq et Khurais sur des installations pétrolières de la toute puissante Aramco le démontre. Cette attaque est revendiquée par les Houthis yéménites, mais Riyad y voit la main de l’Iran. L’image de champs pétroliers en feu en Arabie saoudite est non seulement étonnante mais inquiétante. Les spéculateurs ont fait monter le prix du baril de pétrole de 10%, la production, qui s’est contractée de 5 millions de barils par jour, devrait revenir à la normale en quelques semaines. Les risques géopolitiques n’en sont pas moins importants. L’Amérique, pressée par son allié saoudien, a prévenu qu’elle userait de la force si Téhéran était responsable de cette attaque, ce que les Iraniens démentent. La vulnérabilité saoudienne est aujourd’hui étalée aux yeux du monde. Il n’est pas sûr que cela renforce le pouvoir du prince héritier déjà contesté en interne. Le Moyen-Orient continue de mériter son surnom de « poudrière du monde ».

Les maux de l’Amérique latine

L’Argentine s’enfonce de nouveau dans le marasme. La situation s’était pourtant améliorée depuis la terrible crise du début des années 2000. Les derniers résultats économiques de septembre 2019 sont néanmoins mauvais. Cela fragilise le président Macri. Le pays est désormais en situation d’urgence alimentaire. La population de ce pays considéré il y a 20 ans comme un pays du Nord, peine à se nourrir. L’inflation (probablement plus de 50%) et le chômage aggravent une situation déjà bien difficile.

Au Venezuela, Nicolas Maduro décide de libérer en septembre 2019 Edgar Zambrano, vice-président du Parlement. Il était emprisonné depuis le 8 mai 2019 et accusé de soutenir Juan Guaido, président autoproclamé. Les relations restent tendues avec la Colombie d’Ivan Duque.

Les départs

Jack Ma quitte en septembre 2019 la tête du géant numérique chinois Alibaba le jour de ses cinquante-cinq ans. Il est désormais l’une des principales fortunes de la Chine populaire grâce à la réussite d’une entreprise qui appartient aux BATX, les "GAFA chinois". Fondée il y a vingt ans, Alibaba a un chiffre d’affaire qui la place dans les toutes premières capitalisations de la Chine communiste. Alibaba a aussi plus de clients que les américains Amazon et eBay réunis.

Le président Donald Trump annonce en septembre 2019 le départ de son conseiller à la sécurité John Bolton. Celui-ci était plutôt sur une ligne de fermeté sur les dossiers nord-coréen et iranien. Il est remplacé par Robert O’Brien, un proche de Mike Pompeo.

Les décès

Jacques Chirac est mort en septembre 2019, à 86 ans. Il a été le premier ministre de Valéry Giscard d’Estaing, avant de devenir en 1977 le premier maire de Paris depuis 1871 (la Commune de Paris), puis premier ministre de François Mitterrand, avant d’être élu à deux reprises à la présidence de la République qu’il assume entre 1995 et 2007. Il a été l’une des figure politique marquante de la Cinquième République française. Élu de la Corrèze, il a toujours défendu avec passion le monde rural. Il est l’un des ténors de la droite française, fondateur du Rassemblement pour la République (RPR), il rapproche les héritiers du gaullisme du libéralisme économique. Au niveau international, il refuse en 2003 que la France participe à la guerre menée en Irak sous l’égide des États-Unis, ce qui lui vaut l’ire de Washington, mais l’admiration dans de nombreux pays. Il est aussi connu pour sa proximité avec le continent africain et sa passion pour la culture nippone. Le président de la République, Emmanuel Macron, décrète un jour de deuil national.

Robert Mugabe, président du Zimbabwe pendant trente ans est décédé en septembre 2019, à 95 ans. Le « camarade Bob » a participé avec la Zanu à la guerre civile qui met fin à la Rhodésie dirigée par Ian Smith et la minorité blanche du pays. Premier ministre en 1980, puis président en 1987, il décide dès les premières années du XXIème siècle d’exproprier les fermiers blancs qui exploitent le grenier d’Afrique australe. Après de nouvelles violences, les fermiers blancs s’exilent et avec eux s’envole ce qui a fait la prospérité du pays. De libérateur Robert Mugabe se mue en dictateur et n’hésite pas à user de la violence à de multiples reprises contre ses opposants. Alors qu’il ne semble pas prêt à quitter le pouvoir, il en est chassé en 2017 par l’armée au profit de son ancien bras droit Emmerson Mnangagwa. Il meurt en exil à Singapour, laissant un pays exsangue marqué par une corruption particulièrement développée et une bien encombrante proximité avec la Chine.

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Zine El Abidine Ben Ali, président de la Tunisie entre 1987 et 2011, est décédé en septembre 2019, à 83 ans, en exil en Arabie saoudite. Chassé de son pays par la « révolution du jasmin » en janvier 2011. Il laisse derrière lui un pays exsangue, où toute forme d’opposition politique était impossible, un pays racketté par le clan Trabelsi, la famille de son épouse. Ben Ali a remplacé son mentor, Habib Bourguiba, en le faisant déclarer sénile. Il dirige ensuite son pays avec une main de fer, et s’enrichit considérablement aux dépens des Tunisiens. Le pays est toujours dans une situation économique, sociale, et politique bien délicate.

Le climat à l’agenda de l’ONU

Les Nations unies ont accueilli en septembre 2019 le Sommet Action climat. Il prépare la future COP 26 qui doit se tenir en 2020 au Royaume-Uni. Ce sommet s’inscrit dans une inquiétude face au réchauffement climatique renouvelée par l’exceptionnel été 2019 en Europe et les feux de forêt qui ont dévasté l’Amazonie, l’Afrique centrale ou l’Indonésie ; même si l’attention s’est focalisée sur la situation au Brésil. Le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, appelle à de nouveaux efforts pour diminuer l’émission de gaz à effet de serre. Si les Européens affichent une réelle détermination à œuvrer dans ce sens, il n’en est pas de même pour nombre de pays. Le président Trump n’y a pas participé, le président brésilien Jair Bolsonaro a rappelé que l’Amazonie brésilienne relève de sa politique intérieure et dénonce des velléités d’ingérence.

Les grandes entreprises sont les nouvelles parties prenantes de cette politique, comme annoncé lors de la réunion du G7 de Biarritz qui s’est tenue en août 2019.

Le GIEC a publié un rapport en septembre 2019 alarmant à propos des menaces pesants sur l’océan : élévation du niveau des océans du fait de la fonte des pôles, menaces sur la biodiversité des milieux marins, récifs coralliens et ressources halieutiques en danger…

Bonnes nouvelles

La judokate française Clarisse Agbegnenou est devenue en septembre 2019 - pour la quatrième fois - championne du monde de sa catégorie des moins de 63 kg. Une première.

Iridium, la première constellation de satellites, vient de décrocher un contrat de 700 millions de dollars avec le Département américain de la Défense. Elle est constituée de matériel français. Une preuve de l’excellence française dans un domaine de pointe, dans un domaine à nouveau sous les feux de l’actualité.

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Agrégée d’histoire, A. Degans est Professeure de chaire supérieure au lycée Faidherbe (Lille) où elle enseigne la géopolitique en classes préparatoires économiques et commerciales. Membre du laboratoire HABITER (EA 2076) de l’Université Reims Champagne-Ardenne. Elle est notamment auteure de : A. Degans, Réussite aux concours 2019 ! La synthèse de l’actualité internationale 2018, éd. Diploweb, via Amazon, 2019.


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Citation / Quotation

Auteur / Author : Axelle DEGANS

Date de publication / Date of publication : 1er octobre 2019

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