Vidéo. Des villes dans un monde globalisé

Par Cynthia GHORRA-GOBIN , le 11 juillet 2017  Imprimer l'article  lecture optimisée  Télécharger l'article au format PDF

Cynthia Ghorra Gobin, Directrice de recherche émérite CNRS-CREDA - Université Sorbonne Nouvelle.

Cynthia Ghorra Gobin, Directrice de recherche émérite CNRS-CREDA, nous prend par la main pour nous emmener sur les chemins de sa recherche à propos des villes dans un monde globalisé. Passionnant. Cette conférence a été organisée dans le cadre du Festival de Géopolitique de Grenoble (2017) organisé à Grenoble Ecole de Management (GEM).

Avec l’avènement d’un monde globalisé, les villes s’attribuent un pouvoir croissant dans les champs économiques et sociaux. L’intervention mettra l’accent sur les enjeux de l’espace intermétropolitain en raison de sa condition "locale-globale".

Cette vidéo peut facilement être diffusée en classe ou en amphi pour illustrer un cours ou un débat.

L’hypothèse d’une « rivalité » latente ou encore masquée entre les Etats et les grandes villes circule dans un certain nombre de débats scientifiques, politiques ou encore médiatiques. Cette rivalité serait en fait contemporaine du cycle de mondialisation. On évoque ainsi l’avènement d’un monde mondialisé.

Cette hypothèse se retrouve dans l’ouvrage de Benjamin Barber (If mayors rule the world) qui insiste sur les compétences des maires pour gérer des problèmes complexes et leurs capacités à dépasser les clivages idéologiques. L’auteur s’inspire du contexte des Etats-Unis où de sérieux blocages entre les républicains et les démocrates ont entravé le fonctionnement de l’État fédéral pendant plusieurs années.

Cette thématique s’avère d’actualité avec l’avènement du Global Parliament of Mayors qui s’est réuni pour la première fois à l’automne 2016 à Amsterdam sous la houlette du politiste Barber. Elle est confirmée par l’émergence d’associations de villes comme C40 (présidée aujourd’hui par Anne Hidalgo, maire de Paris) ou Cités unies. Elle prend tout son sens à l’occasion des Conférences des Nations unies comme Habitat II (1996) et Habitat III (2016) ou Coop 21 (2015) et Coop 22 (2016). Ces conférences ont réuni aussi bien des chefs d’États que des maires.

Dans le cadre d’Habitat III à Quito, les acteurs politiques nationaux et locaux ont discuté des Objectifs du Développement Soutenable (SDG) sur des thématiques précises comme l’adaptation au changement climatique, la transition énergétique ou l’accueil des réfugiés.

L’idée d’une « rivalité » entre Etats et villes est également présente lorsqu’il est question de la dimension économique des villes et métropoles. Ce fait a été mis en évidence dès les années 1990. Les villes représentent en effet les sites privilégiées de l’ancrage de l’économie globalisée. La sociologue Saskia Sassen a inventé l’expression « ville globale » pour bien marquer le tournant « global » d’une catégorie de villes participant de la métamorphose du capitalisme et sa financiarisation. La productivité du capital est désormais supérieure à celle du travail et les villes y contribuent. De nombreux experts reconnaissent que toute économie nationale repose sur la dynamique de ses métropoles. En d’autres termes le développement économique d’une nation dépend de la vitalité et de l’attractivité de ses métropoles. Il est ainsi question d’économies métropolitaines ( « metro economies »).

Mais parallèlement à l’hypothèse proclamant la « rivalité » entre États et villes, il y a une autre dimension que je souhaite explorer, c’est celle de la condition « locale-globale » de la ville. En d’autres termes les villes présentent une singularité, celle d’un vécu de la condition « locale-globale » qui ne retrouve pas dans les mêmes termes au niveau des États qui œuvrent plutôt dans le national et l’international.

Aussi pour clarifier cette spécificité de la condition « locale-globale »,

. (1) je commencerai par revenir sur la notion de l’échelle de manière à différencier le « multiscalaire » du « transcalaire »

. (2) puis j’expliciterai la nécessaire distinction entre « ville mondiale » et « ville globale » qui renvoie à monde mondialisé et monde globalisé

. (3) Avant d’évoquer dans une troisième partie le vécu d’un grand nombre d’habitants et d’acteurs économiques qui œuvrent au quotidien dans l’ « ici et l’ailleurs ».

La conclusion souligne les enjeux que représente pour la géopolitique l’avènement de villes s’inscrivant dans un monde globalisé et l’impératif de conceptualiser leur condition « locale-globale ».


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