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Corée du Sud, été 2004: les manifestions à Séoul,

par Kim Loeber, photographe

 

Séoul est le théâtre d'incessantes manifestations. On en compte en moyenne une par jour dans la capitale. Il n'est donc pas rare de rencontrer par hasard, au détour d'une rue, un cortège ou un "sitting" bruyamment animé de musique et de chants revendicateurs.

 

Malgré l'apparente réussite économique du pays, la crise financière de 1997 a ébranlé la grande confiance qu'avait la population envers le gouvernement. À cela s'ajoute une contestation croissante de la présence américaine en Corée du Sud, en particulier de la  part les jeunes, qui n'ont pas connu la guerre. Le contexte politique international ne fait que compliquer les choses. La guerre en Irak et le chantage des États-Unis attisent le conflit : le gouvernement de G. W. Bush menace de supprimer son aide militaire à la Corée du Sud si celle-ci ne participe pas en déployant un contingent en Irak. Encore officiellement en guerre avec la Corée du Nord, la Corée du Sud n'est pas rassurée à l'idée de se passer de ce soutien militaire. La nouvelle d'un otage coréen en Irak a encore plus distancé la classe dirigeante du reste de la population, déjà divisée entre pro et anti-américains. Chaque camp manifeste son soutien ou sa désapprobation et toutes les générations prennent part à différentes manifestations.

 

Les manifestations à Séoul montrent à quel point la Corée du Sud traverse une crise : crise économique qui a touché tout le Sud-Est asiatique, mais surtout crise politique, car le gouvernement a perdu la confiance de la population et la pression internationale - en particulier celle des États-Unis - ne lui laisse guère de marge de manœuvre. Kim Loeber

         

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Lire un texte de Barthélémy Courmont: Corée du Sud, réveil au pays du matin calme

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Voir tous les documents du site sur l'Asie

   

Manifestant déguisé à l'image d'un personnage tiré du film américain Scream.

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De jeunes manifestants téméraires provoquent les forces de police.

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La police s'apprête à charger selon une technique redoutable : le premier rang charge à l'abri du bouclier, tandis que le deuxième frappe tout ceux à portée à l'aide de matraques d'1m50.

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En fin de parcours, d'importantes forces de police attendent en pleine chaleur le cortège des manifestants. À noter : leur jeune âge ; en Corée le service militaire dure trois ans et beaucoup de jeunes appelés sont intégrés à la police et ses forces anti-émeutes. Il n'est pas rare que manifestants et policiers se connaissent.

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Manifestation des bougies. Elle a lieu chaque semaine, le soir, en plein centre de Séoul.

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Manifestation des bougies. À gauche, la fiancée du jeune otage exécuté en Irak. Celui-ci avait été pris en otage une semaine plus tôt pour contraindre la Corée à ne pas envoyer de contingent. Malgré l'ultimatum, le gouvernement a dépêché ses troupes.

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Performance réalisée par des manifestants. Symbolique des morts allongés par terre.

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Collecte organisée dans le métro par des lycéens en faveur de la famille de l'otage exécuté. Ils procèdent toujours de la même manière : salutations polies, explications de leur démarche et de leurs motivations par l'un, pendant que les autres récoltent des dons, remerciements polis et salutations, changement de rame.

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Présents dans le cortège à cause de leurs parents, ces deux enfants, ne comprenant pas les motivations ni les enjeux de la manifestation, préfèrent jouer.

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Manifestation devant les bureaux d'une entreprise dans une petite rue passante. La police bloque l'entrée. Je me faufile sur le côté de la camionnette des manifestants. À travers les vitres ouvertes, un policier me fixe du regard : je déclenche.

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Tête de cortège. Les t-shirts bleus au deuxième plan sont les infirmiers qui manifestent pour l'amélioration de leurs conditions de travail. Ils protestent contre les contrats qui les tiennent en situation précaire car renouvelables chaque année.

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Date de la mise en ligne: 27 janvier  2006

Voir une autre reportage de Kim Loeber: La société de consommation à Séoul

       
   

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