Recherche par sujet

www.diploweb.com Géostratégie - Politique européenne de sécurité et de défense

PESD, veille stratégique, 

de la revue Défense nationale

 

Depuis 2004, la revue "Défense nationale" a mis en place un dispositif de veille stratégique focalisé sur la PESD. De façon semestrielle, il rend compte des dossiers les plus intéressants ; parce qu’ils auront particulièrement avancé, ou, au contraire, parce qu’ils auront fait l’objet de blocages inquiétants. Le diploweb.com publie ci-après la présentation de cette veille et ses sommaires.

Vous trouverez après cette introduction le sommaire des veilles stratégiques de la revue Défense Nationale.

Mots clés - Key words: revue défense nationale, paris, contre-amiral (2S) georges girard, colonel jacques walch, europe de la défense, politique étrangère et de sécurité commune, pesc, politique européenne de sécurité et de la défense, pesd, veille stratégique, dossiers, études, articles, chronologie, dates, faits, idées, débats, experts, pensée stratégique, politique de sécurité européenne, fabien terpan.

 

PESD : la veille stratégique de la revue "Défense nationale". Présentation par le Contre-amiral (2S) Georges Girard, Rédacteur en chef de DN

La revue Défense nationale suit l’évolution de l’Europe de la défense depuis son origine, avant même que l’on ne parle de Politique étrangère et de sécurité commune (Pesc) ou de Politique européenne de sécurité et de défense (PESD). La fréquence et le nombre des articles s’y rapportant ont naturellement augmenté depuis leur émergence. 

Ainsi, tous les semestres, le pays qui vient de prendre la présidence de l’Union européenne s’exprime dans nos colonnes, par l’intermédiaire de son Premier ministre, du ministre des Affaires étrangères ou de celui de la Défense, à moins qu’il ne s’agisse du secrétaire d’État aux Affaires européennes. Les ambitions du pays qui « a la main », puisque l’on parle de « nouvelle donne » géopolitique, sont décrites ; la volonté de faire progresser la sécurité et la défense européenne affirmée. Dans le numéro de février 2004, par exemple, M. Dick Roche exprime son souhait de faire adopter le projet de constitution avant l’élargissement à 25 du 1er mai 2004 ; il n’y est parvenu qu’un peu plus tard, certes, et avec quelques amendements au texte initial, mais le résultat était loin d’être acquis devant les nombreuses réticences de certains, anciens ou nouveaux adhérents !

C’est avec la même régularité que nous avons publié, ces dernières années, l’analyse des progrès faits par l’Union européenne en matière de PESD ; en quelque sorte un bilan du semestre de présidence écoulé, tiré par le colonel Jacques Walch qui s’en était fait la spécialité.

L’abondance des progrès réalisés, en particulier en 2003, l’importance prise par la sécurité, accentuée par l’attentat de Madrid du 11 mars 2004, ont rendu cette synthèse des six derniers mois de plus en plus difficile à réaliser. Nous sommes ainsi conduits à faire évoluer la revue, sans changer la ligne éditoriale.

Nous maintenons le principe de faire s’exprimer le pays prenant la présidence de l’Union, tant que celle-ci n’élira pas son président. (...)

Un dispositif de veille stratégique

En revanche, nous mettons en place un dispositif de veille stratégique, focalisé sur la PESD, qui rendra compte, à la même fréquence semestrielle, des dossiers qui nous auront paru les plus intéressants ; parce qu’ils auront particulièrement avancé, ou, au contraire, parce qu’ils auront fait l’objet de blocages inquiétants.

Nous avons confié au colonel Walch le soin d’animer cette veille stratégique de la PESD. (NDLR: Fabien Terpan, universitaire, a pris la suite)

Le cercle des auteurs contribuant à cette nouvelle rubrique n’est naturellement pas fermé, et toutes les bonnes volontés sont les bienvenues. Le but du dispositif est bien d’être exhaustif, de « couvrir » la totalité de la PESD et de son évolution ; et synthétique pour ne publier que ce qui est important : les faits, les idées, le point sur les débats en cours.

Bref, nous installons cette veille stratégique pour, conformément à notre ligne éditoriale, contribuer à l’ambition de la revue Défense nationale de devenir « structure d’accueil de cette pensée stratégique renouvelée, appliquée en priorité à l’Europe de la défense, voire à la défense de l’Europe, le moment venu… ».

Contre-amiral (2S) Georges GIRARD, Rédacteur en chef de la revue Défense nationale.

NDLR: Ce texte introduit la première Veille stratégique sur la PESD publiée dans « Défense nationale » d’août-septembre 2004, pages 97 à 142.

 

 

 

 

 

   

 

 

Sixième veille stratégique, Défense nationale, février 2007

Présentation par le contre-amiral Georges Girard

Notre Veille stratégique Pesc/PESD prend de l’envergure en s’ouvrant à d’autres domaines qui contribuent aussi à la sécurité de l’Europe ; l’Europe qui avance, qui apporte et produit de la sécurité.

Dans ce numéro entièrement consacré à la sécurité, nous commençons par celle de la France, avec le discours du président de la République, à l’occasion des vœux aux armées.

Fabien Terpan, notre expert, dresse ensuite le bilan du deuxième semestre 2006, dans la tradition de la veille. L’article suivant signé de MM. Michel Monnier et Jean-Luc Cuny porte sur le Collège européen de sécurité et de défense, destiné à former les futures élites européennes de la Pesc. L’Occar a dix ans, nous dit l’ingénieur général Jacques Sauvaget, qui a contribué à son élaboration.

Olivier Kempf esquisse le bilan du Sommet de Riga : l’Otan est aussi contributeur de sécurité. « L’expansion de ses missions pose problème… cela légitime a contrario la PESD », conclut l’auteur.

Deux colloques tenus à l’automne 2006, ont retenu notre attention.

Nous rendons compte de celui organisé à Toulouse par PanEurope France, sur le thème Politique spatiale et souveraineté européenne. L’autonomie stratégique de l’Europe passe par l’espace. Nous avons retenu les interventions de MM. Alain Terrenoire, Jean-Claude Empereur, Jean-Paul Baquiast, le général Jacques Favin-Lévêque, M. Patrick Bellouard (le programme Galiléo), Mme Pascale Sourisse (GMES) et l’amiral Leonardi (Cosmo-SkyMed), ainsi que le discours de clôture prononcé par M. Philippe Douste-Blazy.

Les outils de l’indépendance de l’Europe, tel était le thème du colloque qui s’est tenu à Strasbourg à l’initiative du Forum Carolus et de la Lettre Sentinel ; Christophe Blanc et Henri de Grossouvre en rendent compte.

L’Agence européenne de sécurité maritime taille bien la route affirme Francis Vallat, son premier président. Restant dans le domaine maritime, Sophie Boissard fait la synthèse du rapport Poséidon, une ambition maritime pour la France, qui propose une politique maritime intégrée dans l’esprit du Livre vert européen sur ce sujet, demandé par le Premier ministre ; avant de nous présenter le Centre d’analyse stratégique qu’elle dirige.

Le commandant Quénéhervé traite des incidences de la sécurité maritime sur l’architecture navale.

Le général Guy le Borgne décrit la planification de sécurité en France. On connaît les plans Vigipirate et Pirate, mais sans doute moins bien le dispositif qui vient de se mettre en place pour défendre les secteurs d’activité d’importance vitale (SAIV).

Face à l’islamisme, la défaite des démocraties est-elle inéluctable ? s’interroge François Goguenheim. 

Comme c’est maintenant systématique, ce numéro fait l’objet d’une édition anglaise. Nos fidèles lecteurs francophones veilleront à le faire savoir à leurs relations non francophones susceptibles d’être intéressées.

Découvrir le site de la revue Défense nationale

 

 

         
 

 

 

 

Cinquième veille stratégique, Défense nationale, août - septembre 2006

présentation par Fabien Terpan

Ce numéro de Défense nationale et sécurité collective, traditionnellement ouvert par la présidence prenante de l’UE, propose la cinquième veille consacrée à la Politique européenne de sécurité et de défense (PESD). Depuis 2004, ce rendez-vous semestriel vise à améliorer la compréhension de la PESD en suivant de près les différents aspects de son évolution.

Hubert Haenel, sénateur du Haut-Rhin, évoque la question du contrôle démocratique de la PESD que devraient exercer les Parlements nationaux, sur la base des acquis de l’assemblée UEO.

L’Europe et ses moyens de défense ont fait l’objet de plusieurs enquêtes d’opinion. Celle d’Ipsos constate les attentes des Européens, notamment d’une défense européenne autonome. La lecture des extraits consacrés à la Pesc-PESD de l’Eurobaromètre 2005 atteste du soutien maintenu à ces politiques.

Jean-Dominique Giuliani dresse les perspectives d’avenir des industries de défense, en envisageant leur évolution dans un cadre européen. Son article, qui prolonge le séminaire organisé par la Fondation Robert Schuman, souligne les potentialités existant dans ce domaine (développement de la PESD, création de l’Agence européenne de défense) sans occulter les difficultés persistantes (dissensions entre États, problème budgétaire).

Le renforcement des capacités, qui est l’un des facteurs-clés identifié par M. Kääriäinen, fait l’objet d’un article rédigé par l’IGA Jacques Roujansky. Plus précisément, celui-ci aborde la question sous l’angle de la recherche et technologie de sécurité européenne et s’attarde sur le programme européen de recherche en sécurité (PERS), outil majeur du développement technologique au sein du 7e PCRD (Programme cadre de recherche et développement) et élément rattachable à la « stratégie européenne de sécurité » adoptée par le Conseil européen en décembre 2003.

L’habituel tour d’horizon de Fabien Terpan rend compte des évolutions ayant marqué la PESD au cours du dernier semestre, tant au niveau des capacités que sur le plan des opérations et des objectifs stratégiques.

Alexandra Novosseloff et Alexandre Vulic étudient la relation UE-ONU dans le cadre de la gestion des crises. Ils font le point sur les outils de coopération mis en place ainsi que sur l’expérience acquise par les deux organisations depuis quelques années.

Viennent ensuite des contributions relevant d’une même approche géopolitique de la PESD. M. Richard Backis, Lituanien, livre ses réflexions sur l’élargissement de l’UE à la zone balte et ses conséquences stratégiques, dans un entretien accordé à Pierre Verluise. Le commandant Antoine Sadoux évoque les limites du partenariat entre l’UE et l’Union africaine. Loïck Benoit s’intéresse à la Méditerranée et aux armes de destruction massive.

Le professeur Jean-Paul Joubert poursuit le débat, régulièrement abordé dans nos colonnes, des frontières de l’Europe.

Dorothée Schmid fait le point au printemps 2006 de la position européenne à l’égard du conflit israélo-palestinien. Depuis quelques semaines, la région s’est embrasée, au point que la France et la Grande-Bretagne évacuent leurs ressortissants. Pour l’instant, la réaction de l’UE et de sa PESD n’est pas à la hauteur de ce que l’on pouvait espérer.

On lira enfin avec intérêt les comptes-rendus de deux colloques sur la Méditerranée qui complètent cette « Veille » dans une zone qui nous est chère, et que l’actualité met sur le devant de la scène... une nouvelle fois.

 

   
   

 

   
   

Troisième Veille stratégique, Défense nationale, septembre 2005,

présentation par le général Jacques Walch

La gestion de crise est un des moyens d’expression de l’Europe sur la scène mondiale. L’action militaire lui permet d’intervenir en complément des autres moyens qu’elle déploie habituellement au profit des pays du théâtre. Elle lui offre la possibilité de jouer un rôle dans la définition et la conservation des équilibres internationaux. Elle lui fournit, enfin, un des moyens de s’imposer face aux autres acteurs et dans la communauté internationale. 

Dire de quelle façon doit se dérouler l’action armée : en liaison avec les autres politiques de l’Union, indépendamment d’elles et éventuellement de but en blanc ou encore avec une intensité largement supérieure au bruit de fond politique de l’Union sur le théâtre concerné nous conduirait à entrer dans le débat sur « l’Europe puissance ». Nous ne le ferons pas ici.  

Nous sommes désormais habitués à la chronique de Fabien Terpan sur les travaux du Conseil européen. Elle donne à notre Veille des repères chronologiques et l’arrime à la réalité des travaux européens. Sa contribution montre, cette fois-ci, l’élargissement progressif des centres d’intérêts du Conseil et la multiplication des interventions sur le terrain. 

Les événements advenus en Ukraine à la fin de l’année 2004 constituent un bel exemple de crise aux portes de l’Europe. Monsieur Menkiszak nous décrit cette situation et ses enjeux pour l’Europe. On sera particulièrement intéressé par ce qu’il nous dit du rôle de la Pologne dans cette gestion de crise. Primo, ce pays bien que membre depuis peu de l’Union a parfaitement su intégrer son action dans le cadre européen. Secundo, sa proximité avec le théâtre ukrainien la désignait, avec la Lituanie, pour être les fondés de pouvoir de l’Europe à l’égard de Kiev. On est en droit de se demander si le déroulement effectif des événements n’a pas dessiné un modèle de gestion de crise en Europe.

A peu près au même moment, l’Union intervint également au profit des victimes du tsunami en Asie du sud. Autre crise, autre modèle de gestion. Le Commissaire Dimas nous dit ce qu’a été l’intervention européenne et nous fait comprendre les occasions perdues entre la Commission et les Etats membres. Son article est aussi un moyen  de connaître un peu mieux le mécanisme de protection civile de l’Union européenne.

Le quatrième article de cette Veille traite du financement des opérations de l’Union. C’est un sujet difficile où se concentrent tous les enjeux, les non-dits et les susceptibilités de la PESD. Nous devons à un stagiaire du Collège interarmées de défense ce coup d’œil sur l’arrière-plan financier des gestions de crise par l’UE. 

Pour finir, on  se demandera simplement si les aléas de la ratification de la Constitution européenne, ou Traité de Rome, auront un impact sur les gestions militaires de crise par l’Union européenne.

D’un côté, on pourra constater que ce projet de Constitution contenait trois réelles nouveautés : la consécration définitive du rôle du Parlement dans le processus législatif, la charte des droits fondamentaux par les latitudes qu’elle offrait à la Cour de justice et la création du Ministre des affaires étrangères. La dernière nouveauté concerne à l’évidence notre sujet. Ce nouveau poste aurait commencé à faire basculer dans le champ communautaire une part des affaires diplomatiques et de sécurité de l’Union. La rapidité de réaction de l’Union mais surtout les compétences des Etats en auraient certainement été affectées.

D’un autre côté, on peut se dire que ce cahot pourrait conduire les gouvernements à saisir les opportunités d’action, bilatérales et multilatérales, dont la connotation européenne serait aisément valorisables aux yeux des opinons publiques.

 

   
   

 

   

 

 

Deuxième dossier de Veille stratégique, Défense nationale, février 2005,

présentation par le colonel Jacques Walch

L’Union européenne s’engage de plus en plus sur la scène internationale ; pas toujours autant qu’on le voudrait, notamment au Proche-Orient, mais sa voix commence à être écoutée. L’adversité renforce même la coopération tandis que les gestions de crise accélèrent sa prise de responsabilités. À l’occasion de l’aide aux victimes du tsunami qui a touché l’Asie du Sud, on l’a bien vu, les plus réticents ont fini par admettre que seul l’échelon européen est pertinent. 

La « PESD : veille stratégique » s’attache à suivre toutes ces évolutions et à les mettre en perspective. Son but est bien de comprendre la montée en puissance de la PESD afin d’en souligner toute l’originalité pour nos esprits habitués à raisonner sur des appareils de défense nationaux. L’Europe de la défense est, en effet, à la fois plus vaste qu’une défense nationale (coopération civilo-militaire, politique aérienne, prévention de crise...) mais aussi plus restreinte, notamment du fait des effectifs concernés et des missions assignées.

Ses interactions avec la vie internationale demandent également à être observées de près. Les opinions publiques commencent à s’émouvoir si elles ne voient pas le drapeau européen quand il s’agit d’aller porter secours à des populations en détresse. 

À l’époque de la lutte contre le terrorisme, il faut également prendre la juste mesure de l’appareil de sécurité européen et en saisir tous les aspects. C’est le seul moyen d’anticiper son efficacité sur le terrain et d’en déceler les limites. Sans a priori ni rigidité mais avec précision et ouverture d’esprit, la veille stratégique amènera nos lecteurs à constater les forces et les faiblesses de la Politique européenne de sécurité et de défense. 

Les relations de sécurité entre l’Union et les États-Unis sont à la croisée des chemins entre tradition otanienne et innovation politique. Madame Guérot nous explique de Berlin comment ces changements peuvent être analysés. 

À partir de quand doit-on employer la force ? Jusqu’à quand, et avec quelles précautions, faut-il faire prévaloir les intérêts humains ? À la demande de Javier Solana, des chercheurs européens ont élaboré des propositions pour répondre à ces questions. Le concept nouveau de « sécurité humaine » est détaillé par Madame Schméder qui a pris part aux travaux de ce « Groupe de Barcelone ». 

Les attaques du 11 septembre 2001 contre les États-Unis ont accéléré la prise de conscience par les Européens qu’ils avaient aussi un espace aérien à gérer. Les projets, décisions et créations arrivent progressivement à maturité. Finalement, on constate qu’un embryon de stratégie, ou de géopolitique, aérienne est en train de voir le jour. Raphaël Mathieu nous invite à réfléchir à ses implications. 

Le général Wosolsobe fait ensuite le point sur les évolutions purement militaires de la PESD. L’œil autrichien est intéressant car il n’est pas que neutre. L’Autriche, comme la Suède ou la Finlande, sont des pays qui, par la force des choses, ont dû mettre sur pied une politique de défense nationale indépendante. Ils savent donc ce que des mots comme stratégie, concept, autonomie, choix veulent dire. En outre, Vienne est géographiquement à la poignée de l’éventail entre les « anciens » de l’Union et les dix « nouveaux » de 2004. Ses évaluations n’en ont donc que plus de poids. 

Fabien Terpan, jeune universitaire, résume l’activité politique de l’Union dans les domaines de la Politique étrangère et de sécurité commune (Pesc) et de la Politique européenne de sécurité et de défense (PESD). 

L’Europe de la défense se concrétise plus vite qu’on l’imaginait au départ. Est-elle vraiment efficace ? Notre prochain dossier s’efforcera de le mesurer en s’appuyant sur la gestion de quelques crises récentes. 

NDLR: Cette introduction et le dossier qu’elle annonce ont été publiés dans la livraison de février 2005 de « Défense nationale » pages 39 à 94.

 

   

 

 

 

   

 

  Recherche par sujet   Ecrire : P. Verluise ISIT 12 rue Cassette 75006 Paris France
       

Copyright 2005-2006-2007 Défense nationale.