Choisissez l’atlas géopolitique qui vous convient le mieux !

Par Guillaume FOURMONT, Hugo BILLARD, Patrice MITRANO , le 7 novembre 2018  Imprimer l'article  lecture optimisée  Télécharger l'article au format PDF

Hugo Billard, professeur d’histoire géographie et géopolitique en classes préparatoires ECS, lycée Saint-Michel-de-Picpus (Paris). Patrice Mitrano participe à la vie de l’Atelier de cartographie depuis 1998 et en est le responsable depuis 2015. Guillaume Fourmont, rédacteur en chef des revues Carto et Moyen-Orient.

Disposer d’atlas est important pour bien comprendre les enjeux géopolitiques. Que ce soit pour bien débuter l’année universitaire ou – déjà – préparer sa liste pour les fêtes de fin d’année, il est utile de pouvoir choisir l’atlas qui vous correspond le mieux. Après une présélection attentive, la rédaction du Diploweb a donné la parole à un auteur ou co-auteur de trois nouveautés de grande qualité, à travers trois questions qui permettent de faire apparaître les caractéristiques de chaque œuvre.

Les trois ouvrages présentés :
. Hugo Billard, « Mon Atlas de prépa », Paris, Autrement, 2018, 192 pages.
. Marie-Françoise Durand (coord. Éditoriale) et al., « Espace mondial, l’Atlas 2018 », Paris, Presses de Sciences Po, 2018, et le site ouvert et gratuit : espace-mondial-atlas.sciencespo.fr
. Alexis Bautzmann et Guillaume Fourmont (dir.), « Atlas géopolitique mondial 2019 », Editions du Rocher, Monaco, 2018. Cartographie de Laura Margueritte, Dario Ingiusto et Riccardo Pravettoni.

Choisissez l'atlas géopolitique qui vous convient le mieux !
Trois atlas de qualité
Grâce au Diploweb.com, découvrez l’atlas qui vous convient le mieux !
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Diploweb. Première question, avec cet atlas, quels publics visez vous de manière privilégiée, et pour cela quels sont vos atouts ? [1]
Hugo Billard, pour «  Mon Atlas de prépa » (éd. Autrement) :
Les atlas des éditions Autrement sont écrits par des universitaires, avec des cartographes chevronnés, et sont destinés à tous les publics, même si le public ciblé est d’abord composé des étudiants et de leurs professeurs. La nouveauté de Mon Atlas de prépa est de s’adresser spécifiquement à cette catégorie particulière d’étudiants de haut niveau, dynamiques et travailleurs, que sont les élèves des classes préparatoires aux grandes écoles. J’ai voulu, avec l’aide du cartographe Hugues Piolet, matérialiser ce que nous faisons en cours : contextualiser, utiliser la pensée de savants et d’acteurs, donner des cas très concrets. Plus qu’un Atlas, j’aimerais qu’il soit vécu comme un companion book, comme disent les anglo-saxons : non un simple manuel, mais un outil de travail qui, en donnant l’essentiel, puisse susciter d’autres lectures.

Les deux questions que se posent tous les professeurs des classes préparatoires sont : 1) Comment aider à la transition lycée/prépa ; 2) Comment aider à l’autonomie au travail et à l’indépendance de pensée de ces étudiants pour qu’ils puissent se différencier des autres candidats lors des épreuves des concours ?

Mon Atlas de prépa a été pensé pour assurer cette transition, par le choix de sujets et d’accompagnements pédagogiques qui visent à la fois à rappeler les fondamentaux du lycée et à proposer les apports essentiels des programmes des concours. Les cartes sont donc accompagnés d’éléments chronologiques, de biographies intellectuelles de savants et d’acteurs d’hier mais surtout d’aujourd’hui, de définitions plus longues et plus précises qu’au lycée, et d’un cours en trois parties qui n’est pas une synthèse de cours mais un texte dynamique qui contextualise chacun des 81 sujets traités.

Patrice Mitrano, responsable de l’Atelier de cartographie - Sciences Po, pour M-M Durand et al., Espace mondial, l’Atlas 2018, Paris, Presses de Sciences Po et et le site espace-mondial-atlas.sciencespo.fr
Cet Atlas s’adresse à tout public intéressé par les relations internationales : enseignants et élèves du supérieur, du secondaire, de classes préparatoires mais encore journalistes ou simples citoyens curieux.

Ce projet transversal à Sciences Po (l’Atelier de cartographie, la Bibliothèque, les Presses de Sciences Po...) d’accès ouvert et gratuit accompagne et prolonge le cours Espace mondial, proposé aux étudiants en deuxième année du Bachelor sur les 7 campus. Au-delà des seuls étudiants et enseignants de Sciences Po, l’édition en ligne propose des contenus à tout public ne pouvant avoir accès à la déclinaison papier de l’ouvrage publié par les Presses.

Originalité de ce produit made in Sciences Po : des formats s’adaptant à tous les supports, notamment mobiles et selon de multiples formes de lecture et aussi une accessibilité pensée en amont dans le processus.

Guillaume Fourmont pour l’« Atlas géopolitique mondial 2019 », éd. du Rocher :
La qualité des analyses et des cartes de cet atlas sont les atouts majeurs pour attirer tous les publics. Certes, il s’adresse avant tout aux personnes intéressées par les relations internationales et la géopolitique, notamment les diplomates, les chercheurs, les enseignants et les étudiants. Il s’adresse aussi à un autre public qui ne lierait pas régulièrement de magazines d’actualité, comme Carto. Car cet atlas est un « best of » des travaux de la revue. Dans la presse et l’édition françaises, il reste rare de trouver une cartographie dynamique et en couleur d’une telle qualité.

Diploweb. Deuxième question : quels sont les thèmes majeurs que vous développez ? [2]
Hugo Billard, pour «  Mon Atlas de prépa » (éd. Autrement) :
« Mon Atlas de prépa » est divisé en cinq parties comprenant chacune entre 15 et 20 thèmes, sélectionnés en fonction des programmes du lycée (première et terminale), des concours d’entrée dans les Instituts d’Études Politiques (Sciences-Po), et des concours d’entrée dans les écoles de commerce (prépas ECS). Même si cet Atlas ne peut pas traiter directement les sujets au concours des ENS, qui changent fréquemment, les hypokhâgnes et khâgnes pourront y trouver le contexte dans lequel se débattent les espaces et le temps de nombre de leurs sujets d’étude.

La première partie porte sur « La France, l’Europe et le monde (1815-1945) ». On y retrouve les grands éléments du programme de lycée pour Sciences-Po et de première année de classe prépa : les transformations économiques, les bilans avant et après-guerres, la naissance du droit international, Proche et Moyen-Orient entre les deux guerres mondiales, les totalitarismes et la Guerre froide… La deuxième partie propose des thèmes historiques, géographiques et géopolitiques liés à la France, depuis 1945 mais aussi dans toutes ses échelles d’influence et de puissance. Transformations institutionnelles, mai 68 « mouvement mondial », transformations démographiques et territoriales, Trente Glorieuses, outremers, immigration, féminisation, décolonisation, hard et soft power, etc. La troisième partie complète la partie précédente en changeant d’échelle : « L’Europe et le monde depuis 1945 ». La quatrième partie est une « Géopolitique des continents : Europe, Afrique, Proche et Moyen-Orient, Amériques, Asie ». Enfin la cinquième partie interroge des thèmes immédiats : « Mondialisation et enjeux actuels ». Gouvernance mondiale, financiarisation, ONU et organisations régionales, Etats et société civile, systèmes productifs, flux humains, politique spatiale, échanges maritimes, santé, alimentation, eau, matières premières, énergies, réchauffement climatique.

Patrice Mitrano, responsable de l’Atelier de cartographie - Sciences Po, pour Durand et al., Espace mondial, l’Atlas 2018, Paris, Presses de Sciences Po et et le site espace-mondial-atlas.sciencespo.fr :
L’Atlas s’articule autour de 6 grandes parties. La première aborde les “Contrastes et inégalités” : contrastes dans la diffusion de la démocratie ou du numérique mais aussi inégalités de développement, d’accès à l’éducation ou aux soins. La seconde partie traite les “Mobilités” : voulues ou forcées, avec une approche historique ou environnementale. La troisième présente les “Stratégies des acteurs internationaux” : qu’ils soient étatiques, régionaux ou privés. La quatrième partie aborde les question d’ “(In)sécurités” en montrant une recomposition de la puissance ou encore les transformations de la guerre. Une cinquième partie “Ressources” présente la limite atteinte par notre utilisation des énergies fossiles, les dégradations environnementales et les changements climatiques induits par l’action de l’Homme. Enfin, la sixième partie propose des “Tentatives de régulations” à différentes échelles, globales ou régionales.

Au-delà de la vision classique d’un monde international interétatique, il s’agit d’un travail transdisciplinaire (cf. infra) qui envisage l’espace mondial comme un espace mobile et fluide en reconsidérant les notions d’ennemi, de frontière et d’identités exclusives et en montrant comment tous les acteurs – publics ou privés, individuels ou collectifs, politiques, économiques et sociaux, locaux, nationaux, régionaux ou mondiaux – interagissent, échangent, coopèrent ou s’affrontent.

Ce chantier a mobilisé pendant 18 mois les auteurs des textes (des géographes ou politistes : Delphine Allès, Mélanie Albaret, Philippe Copinschi, Marie-Françoise Durand, Lucile Maertens et Delphine Placidi-Frot), ceux des visualisations (l’Atelier de cartographie de Sciences Po : Thomas Ansart, Benoît Martin, Patrice Mitrano, Anouk Pettès et Antoine Rio), les porteurs du projet (l’Atelier de cartographie, la Bibliothèque et les Presses de Sciences Po) et leurs partenaires (notamment la Société ByteClub pour les développements).

Guillaume Fourmont pour l’« Atlas géopolitique mondial 2019 », éd. du Rocher :
En raison de la situation au Moyen-Orient, nous avons consacré un chapitre spécial au golfe Persique, sans pour autant négliger le reste de la région, puisque la Syrie (Raqqa), la Turquie (armée) ou la bande de Gaza (accès à l’électricité) sont également traités. La grande variété de sujets abordés (politiques, économiques, sociaux et culturels, environnementaux) dans tous les territoires de la planète fait de cet atlas un outil de réflexion et d’information précieux. Dans cette édition 2018, on remarquera également une section « Histoire », consacré au poids de la mémoire, comme en Espagne (guerre civile de 1936-1939) et en Russie (révolution de 1917).

Diploweb. Troisième question : par sujet, comment organisez vous le traitement ? Quel est le ratio entre le texte et la carte ? Quelle est la fonction du texte au regard de la carte ? Quid des graphiques : quelle place et quelles fonctions ? [3]
Hugo Billard, pour «  Mon Atlas de prépa » (éd. Autrement) :
Environ 60% des cartes publiées dans « Mon Atlas de prépa » sont issus des atlas déjà publiés par les éditions Autrement, et puisés dans la dernière édition parue ou à paraître. 40% sont des créations originales, réalisées par l’excellent Hugues Piolet suivant mes consignes. Nous avons voulu utiliser les données les plus récentes pour que cet Atlas puisse souffrir la comparaison avec la lecture d’ouvrages juste parus ou à paraître, et que les étudiants ne révisent pas avec un temps de retard sur ce que la science diffuse auprès du grand public.

Chacun des 81 sujets de cet Atlas est traité sur une double-page : à gauche le texte, à droite la ou les cartes titrées et sourcées. Chaque sujet est problématisé, soit directement par le titre (« Le Vatican, nain ou géant ? », « Les routes de la soie, un outil politique ? », « Les hydrocarbures, chance ou malheur ? »), soit dans la petite introduction qui l’accompagne systématiquement. Sous cette introduction un tiers du texte est consacré aux accompagnements pédagogiques (biographies intellectuelles, citations, définitions de notions, rappels chronologiques) et les deux-tiers à un cours-contexte en trois parties. Ce cours est toujours organisé autour de cas concrets, de chiffres, d’exemples qui peuvent être utilisés tels quels dans les dissertations des concours. Les cartes et graphiques, en page de droite, sont le support visuel du cours, mais peuvent aussi, par leur légende, être lues sans lire la page de gauche : c’est aussi et d’abord la fonction d’un atlas.

Patrice Mitrano, responsable de l’Atelier de cartographie - Sciences Po, pour Durand et al., Espace mondial, l’Atlas 2018, Paris, Presses de Sciences Po et et le site espace-mondial-atlas.sciencespo.fr :
« Espace mondial, l’Atlas » est avant tout une publication numérique, conçue dès le début comme telle : les commandes aux auteurs délimitant un nombre de signes par article à ne pas dépasser (5000 espaces compris), la possibilité de proposer la réalisation de 1 à 3 documents (cartes, graphiques, frises chronologiques…), un nombre limité de références bibliographiques (10) et aucune note de bas de page. Ces dernières pouvant interférer dans l’affichage des mots-clés du lexique, notamment sur les formats mobiles.

Ces “contraintes” à priori peuvent paraître drastiques d’autant que l’Atlas était destiné au web, un espace où les pages n’ont pas de limites physiques. Les différentes formes de lecture et notamment en ligne, ont conditionné nos choix (ergonomie, volumes de texte, densité graphique des images, références…). L’Atlas peut se lire/voir de multiples façons : 1/ linéairement selon l’organisation en 6 chapitres et 58 articles prévue par les auteurs, 2/ thématiquement à la manière d’un manuel. Le moteur de recherche et le lexique riche de 240 entrées facilitent alors cette navigation et 3/ par type de médias, en n’affichant que les plus de 200 visualisations, les 58 photos d’ouverture des articles ou les focus.

Le ratio texte/image est difficile à donner pour le site car les images s’adaptent au support, à son orientation, sa taille ou encore sa résolution. Consulté sur un ordinateur, les images du site sont plus grandes alors que sur mobile elles sont plus petites mais de plus grande résolution avec des contenus sélectionnés.

Les visualisations ne sont jamais conçues au hasard. Elles arrivent toujours en complément du texte : une carte pour montrer une situation à un instant donné, une courbe pour traduire la tendance d’un phénomène ou encore des nuages de points dans un graphique à deux axes pour comparer 2 ou 3 variables sur une certaine période.

Les auteurs ne distinguent pas les visualisations selon un classement par type d’objet (des cartes OU des diagrammes) mais raisonnent d’abord, au moment de la conception d’un document, selon le message à véhiculer et les données à traiter. Ils vont s’emparer de ces deux facteurs qui induisent alors des possibles : seule une image qui semblera la plus adaptée au texte sera produite, résultat d’une succession de choix tous aussi subjectifs les uns que les autres.

Guillaume Fourmont pour l’« Atlas géopolitique mondial 2019 », éd. du Rocher :
L’Atlas étant une sélection d’articles parus dans Carto, répondons à ces questions pour la revue. Les sujets traités font écho à l’actualité, l’actualité chaude, mais pas seulement. Car la place d’une publication paraissant tous les deux mois est justement de prendre le temps de réfléchir et d’analyser des problématiques généralement « oubliées » des médias. Et quand il s’agit d’un sujet médiatisé, nous tentons de le traiter autrement, afin de rendre la géopolitique plus « humaine » et non une seule histoire d’Etat-nation. La carte est essentielle et doit se lire seule, avec ou sans texte.

Copyright Novembre 2018 Billard-Mitrano-Fourmont/Diploweb.com


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[1N.D.E. : A titre d’information, la consigne donnée aux auteurs était : « Réponse en 2000 signes espaces compris. »

[2N.D.E. : A titre d’information, la consigne aux auteurs était : « Réponse en 2000 signes espaces compris. »

[3N.D.E. : A titre d’information, la consigne donnée aux auteurs était : Réponse en 3000 signes espaces compris.


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